En avance de plus de 4 jours sur le temps de passage d’Olivier de Kersauson en 1997, Bruno Peyron et l’équipage d’Orange ont franchi aujourd’hui samedi 13 avril à 12 heures et 28 minutes heure française la longitude du dernier des grands caps de ce Trophée Jules Verne, le redoutable Horn. Au terme d’une traversée record de l’Océan Pacifique (…)
Le Cap Horn se mérite... En effet, le maxi-catamaran Orange a été obligé de lever le pied en fin de journée hier à cause de cette fichue dépression tropicale qui, en générant un vent de Nord, " faisait sauter le bateau de vague en vague et risquait de casser quelque chose " dixit Bruno Peyron. grand voile affalée, gennaker enroulé et rangé, (…)
The days are racing by at an average speed of 22 knots and the maxi-catamaran Orange is loping her way to the last cape to leave to port, the mythical Cape Horn. At 0800 this morning, Bruno Peyron and his men were just 1000 miles away from the cape, so dreaded for its unpredictable humour. At the 1200 position report today, the Marseilles Giant (…)
Les journées défilent à la vitesse moyenne de 22 noeuds et le maxi-catamaran Orange s’approche à grandes enjambées du dernier cap à laisser sur bâbord soit le mythique Cap Horn. A 8 heures ce matin, Bruno Peyron et ses hommes pointaient à 1 000 milles du cap tant redouté pour ses sautes d’humeur. Au pointage de 12 heures ce jour, le géant (…)
Grandes vitesses, trajectoires rectilignes, cap direct sur la pointe australe du continent américain, et un cri sur le pont d’Orange : " Iceberg droit devant ! " Philippe Péché, l’homme de barre, distingue à 3 milles l’énorme glaçon tapi dans la brume. Sous trinquette et grand voile un ris, le maxi cata marche à fond droit dessus. " On lofe ou (…)
L’ogive Orange fonce en bordure de la zone de convergence antarctique. A bord, les quarts s’enchaînent comme au premier jour, avec la juste mesure du plaisir d’affoler enfin les compteurs. L’heure est à l’attaque. Les éléments s’y prêtent, et le maxi catamaran ne se fait pas prier pour bloquer des heures durant le speedomètre à près de 30 (…)
Voilà qui laisse imaginer l’ambiance actuelle à bord du maxi-catamaran croqueur de milles qui continue de dévaler la houle du Pacifique à pleine vitesse. Au compteur des milles parcourus, les chiffres s’emballent et grimpent progressivement pour atteindre 560 milles soit plus de 1 000 kilomètres parcourus ces dernières 24 heures. Le (…)
Un dimanche au sud du sud. Un grand catamaran qui fonce aux confins du plus grand océan de la planète. Et 13 hommes appliqués, comme au premier de leurs 36 jours de course, à donner au géant Orange le meilleur de son précieux carburant, le vent, l’air, si capricieux depuis Ouessant, cette fameuse pression barométrique qu’il faut chercher, (…)
"Sur notre gauche, à 2 000 milles environ, les Iles Tonga... un peu à droite, les îles Cook, puis encore un peu plus loin, les lagons de Raiatéa, Wahiné, Bora-Bora... . En quatre jours, nous pourrions y entrer, et laisser derrière nous l’eau glacée du Pacifique Sud... " Un instant, un instant seulement, Bruno Peyron habille en pensée le Trophée (…)
Orange connaît une nouvelle journée symbole. L’anté méridien, c’est le retour à l’Ouest, le moment à partir duquel les marins vont décompter les degrés qui les séparent du but. Le Pacifique, c’est l’autre immensité inconnue de ce tour du monde, une interminable ligne droite désolée dont le point ultime s’appelle Horn. Le passage du front, c’est (…)
L’idée d’un tour du monde à la voile en moins de 80 jours date de 1985. Yves Le Cornec et d’autres marins rêvaient de ce que réalisera le premier l’équipage de Bruno Peyron en 1993.