Course | Wight - Cherbourg

Rolex Fastnet Race 2023 : Après l’Ultim de Gabart, le 50’ de Berry & Joubert et l’Imoca de Dalin puis le Class40 de Le Draoulec arrivés 1ers

mercredi 26 juillet 2023Redaction SSS [Source RP]

Le Class40 Everial a franchi cette nuit la ligne d’arrivée de la Rolex Fastnet Race en tête après 2 jours, 10 heures, 22 min et 2 secondes de course. Le jeune Erwan Le Draoulec, nouveau skipper de ce monocoque offre à son sponsor une première grande victoire au terme d’une bataille de tous les instants.


L’équipage d’Everial, 26 ans de moyenne d’âge, était composé de Pep Costa, Robin Folin et Julie Hereu. Avec 21 engagés, la flotte des Class40 est une des plus homogène de cette Rolex Fastnet Race et une douzaine de bateaux sont attendus cette nuit. Le podium est complété par William Mathelin-Moreau (Dékuple) et Andréa Fornaro (Inflluence 2).

Interview d’Erwan Le Draoulec :

" C’est la première vraie victoire à bord d’Everial et, on se disait en arrivant qu’on avait beaucoup de chance d’avoir vécu ça entre copains. Ça a été très serré jusqu’au bout mais on savait qu’on avait un super bateau. On garde l’image d’un départ très costaud. C’était un vrai départ de Fastnet et on est contents que le bateau ait tenu. On n’a pas eu un seul souci technique et ça, c’est génial. Une fois qu’on est sortis de tout ça, on a pu faire de la course à la voile mais le début a été sportif. Ça a été une course au contact, jusqu’au dernier moment. C’est génial de gagner et d’offrir cette victoire avec Everial. C’est le début d’une belle aventure et j’espère que ça va durer longtemps. »


Macif vainqueur en Imoca

Charlie Dalin et Pascal Bidégorry, à bord de MACIF, viennent de remporter la 50e édition de la Rolex Fastnet Race. Deux ans après sa victoire à bord d’APIVIA, Dalin réalise à nouveau l’exploit, mais cette fois à bord d’un bateau neuf. Le nouveau MACIF a en effet été mis à l’eau il y a à peine un mois et démontre déjà un incroyable potentiel.

Pendant ces deux jours de course, MACIF a longtemps joué derrière Arkea Paprec, mené par Richomme et Eliès. La victoire ne s’est jouée que lors des dernières heures, dans l’ouest de la pointe de La Hague. C’est à ce moment seulement que Dalin et Bidégorry ont réussi à prendre l’avantage qu’ils ont su garder jusqu’à l’arrivée. Sam Goodchild à bord de For The Planet complète ce podium. Les trois leaders sont arrivés en moins de 30 minutes. Une quinzaine d’IMOCA sont attendus dans la nuit.

Charlie Dalin (MACIF) :

« Ce n’était pas du tout un objectif de réaliser un doublé avec un bateau qui a été mis à l’eau il y a moins d’un mois. On a navigué 5 fois en tout et pour tout avant de partir pour le départ. Le bateau est neuf de chez neuf on n’avait jamais eu 35 nœuds encore moins au près. J’étais parti pour faire du bricolage et au fur et à mesure on a changé de mode, on est passés en mode régate, on a vu que cela fonctionnait bien et on a pas sorti la caisse à outils et tout a super bien fonctionné. Dans les conditions qu’on a eu en mer d’Irlande, on a fait des pointes à 40 nœuds.

Le duo avec Pascal a très bien fonctionné aussi. C’était bien le départ était incroyable à foiler au près c’était comme il y a deux ans. J’ai pris beaucoup de plaisir à faire cette sortie de solent à fond, la course était intense et le bateau a un énorme potentiel. »

Pascal Bidégorry (MACIF) :

« Ca a été un final de folie et une course de folie. Au départ j’étais à la mine en train de pousser les manivelles ! C’était engagé. C’est vrai qu’au début on était là pour découvrir le bateau et je crois que 5 minutes après le départ on est passés en mode régate, sans se le dire. On a eu deux, trois petites bricoles mais rien d’important. L’équipe MACIF est super avec tout ce travail. C’était génial, super engagé les bateaux ont un super niveau. »

Yoann Richomme (Arkea Paprec) :

« C’est un beau match. Toute la seconde moitié de course, avec Charlie qui est revenu fort sur nous. C’était génial d’être mis sous pression et de devoir trouver les manettes du bateau. Parce qu’en fait, on n’a jamais vraiment eu de contact avec les autres et Charlie, c’est la référence. Il a une expérience de dingue en IMOCA. Son bateau est très jeune et il sait le mener à un potentiel très élevé. On a beaucoup appris en naviguant toute la journée à côté de lui. C’était génial et nous sommes content d’avoir tenu aux avants postes. C’était un de nos objectifs et on connait un peu mieux le potentiel de ce bateau. On s’attendait à une mer cassante et des bateaux qui n’ont pas vraiment trop de limites au près. C’est des bateaux incroyables.On est venu chercher la confrontation sur cette Rolex Fastnet Race et cette belle 2e place est quelque part une victoire pour nous. Je suis très heureux de ce que nous avons réalisé avec Yann et toute l’équipe avec ce fabuleux bateau qui a été mis à l’eau fin février de cette année. On a quasiment été en tête de la flotte des IMOCA depuis le départ de Cowes. Puis a suivi une vraie bataille, digne d’une étape de Solitaire du Figaro, avec Macif ! On n’a rien lâché ! »

Sam Goodchild (For The Planet) :

« Nous avons « navigué propre », et nous sommes fiers de cette performance. Il y avait 29 bateaux au départ samedi, et tous les grands noms de la voile. Cette troisième place nous satisfait grandement, d’autant que nous y avons mis la manière. Notre collaboration a été efficace, notre gestion humaine au top. Antoine est un co skipper précieux, auprès de qui j’apprends énormément. Nous naviguons avec beaucoup de rationalité, et identifions en permanence les domaines dans lesquels nous devons et pouvons progresser. Ma confiance et mon plaisir de naviguer sur ce bateau augmentent avec chaque sortie. Nous avons beaucoup observé la concurrence, et en avons tiré chaque fois que possible des leçons. La fin de course a été stressante avec ce vent mollissant et irrationnel. Nous ne nous sommes pas désunis. Nous finissons fatigués car il n’y a pas eu de temps mort, mais très heureux, avec une grosse pensée pour nos amis Thomas et Morgan victimes d’une avarie… »


Berry et Joubert, vainqueurs en OCEAN FIFTY

Luke Berry et Antoine Joubert (Le Rire Médecin Lamotte) viennent de franchir la ligne d’arrivée de la Rolex Fastnet Race en tête dans la classe des Ocean Fifty. Ils réalisent ce parcours en 2 jours, 6 heures, 59 minutes et 4 secondes et terminent avec seulement 86 secondes d’avance sur Viabilis (Pierre Quiroga et Arthur Hubert). Depuis le départ de Cowes, samedi après-midi, les deux équipages n’ont cessé de s’échanger les deux premières places alors que la flotte des trimarans de 50 pieds a subi deux abandons. Il a fallu attendre les dernières minutes de course pour voir Berry et Joubert prendre l’avantage à quelques milles seulement de Cherbourg-en-Cotentin. Pour Berry, cette victoire a une saveur particulière. Le franco-britannique vient de passer à l’Ocean Fifty et, après plusieurs podiums, il s’impose pour la première fois.

Interview de Luke Berry :

"On est super contents. Le bateau a très peu de dégâts, il y a eu un super travail de toute l’équipe. Je n’imaginais pas gagner dès aujourd’hui. Il ne faut pas oublier que les grands noms de la classe ont abandonné. Je ne remets pas en cause le mérite de cette victoire. C’était des conditions rudes et on a été présents, on a navigué en bons marins, avec de la performance. Ca met en confiance pour la suite mais je prendrais quand même le départ de la Transat Jacques Vabre en outsider, débutant en Ocean Fifty. On ne se mettra pas de pression de résultat."


Victoire à Cherbourg et nouveau record pour François Gabart

Dimanche 23 juillet 2023, à 21h 38mn 27sec le trimaran ULTIM de 32 m SVR-Lazartigue, skippé par François Gabart, est arrivé en tête de la 50e édition de la Rolex Fastnet Race. SVR-Lazartigue a mis 1 jour 08 heures 38 minutes 27 secondes pour boucler ce parcours entre Cowes et Cherbourg qui lui a permis de battre le record absolu de la course en multicoques de 36 minutes et 27 secondes, établi par les skippers Charles Caudrelier et Franck Cammas à bord du Maxi Edmond de Rothschild en 2021. Armel Le Cléac’h, à bord de Banque Populaire XI est arrivé en seconde position.

Interview de François Gabart :

« Je suis très heureux. C’est la Rolex Fastnet Race et c’est une victoire. On l’attendait depuis un moment. Je suis très heureux de la gagner avec toute l’équipe et de l’offrir à ce bateau qui a été mis à l’eau il y a deux ans. Son anniversaire était hier donc c’est un beau cadeau. Je crois que c’est le bon moment et que ça va être le début de plusieurs victoires dans les prochains mois et les prochaines années.

Ça n’a pas été facile pendant les premières heures de la course avec du vent de face, très fort. J’étais inquiet pour le bateau à ce moment-là mais le retour entre le Fastnet et ici a été au portant et nous volions en permanence. Nous avons toujours été au contact avec Banque Populaire, nous pouvions les suivre à l’AIS. Cela nous a mis beaucoup de pression.

Je suis très heureux de remporter cette victoire en équipage et bien sûr avec Tom (Laperche). C’est toujours rassurant. Ça montre que le bateau a le potentiel. Il y a enfin une victoire, au bout de deux ans, et maintenant, il faut les enchaîner, c’est l’objectif. »


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