Solidaire du Chocolat
Yannick Bestaven : "Beaucoup des duos en lice jouent la victoire"
mardi 6 mars 2012 –
Vainqueurs incontestés de la dernière Transat Jacques Vabre à l’automne dernier sur le Class40 Aquarelle.com, Yannick Bestaven et Éric Drouglazet s’apprêtent à repartir, le 11 mars prochain, sur une nouvelle course transatlantique : La Solidaire du Chocolat. Le plateau sportif de la 2e édition de cette transat France-Mexique est particulièrement relevé, mais le duo d’Aquarelle.com part pour la gagne avec un bateau optimisé...
La Transat Jacques Vabre était la toute première expérience du duo Bestaven/Drouglazet. Éric découvrait même la Class40, ni l’un ni l’autre ne connaissait encore vraiment bien leur « Tyker 40 », les conditions météo ont été particulièrement rudes... et pourtant, dès le coup d’envoi et jusqu’au Costa Rica, la paire d’Aquarelle.com a réalisé un sans-faute, sachant imposer son rythme d’entrée de jeu pour mener cette course quasiment de bout en bout.
Quatre mois plus tard, les deux marins, devenus complices, sont à nouveau dans les starting-blocks : interview.
Quels enseignements avez-vous tirés de la Transat Jacques Vabre ?
Yannick Bestaven : « notre préparation n’était pas optimisée pour la Transat Jacques Vabre, notre avarie de safran à une semaine du départ avait sensiblement perturbé la période d’avant départ et nous n’avions encore jamais navigué ensemble avec Éric. Cette fois, le bateau est vraiment bien préparé, nous avons gagné en performance. Avec Éric on se connaît bien maintenant, c’est un gros atout également. »
Eric Drouglazet : « Notre association sur la Transat Jacques Vabre a un peu créé la surprise, mais on s’est très bien entendus et je repars avec Yannick avec grand plaisir ! On sait déjà que du côté humain, ça va bien se passer, et sportivement on devrait naviguer un cran au-dessus donc ça peut payer... Nous avons de nouvelles voiles, nous connaissons mieux le bateau, il a été bien optimisé. Même si nous n’avons pas eu beaucoup de temps pour naviguer (mais c’est la même chose pour les autres concurrents), nous disposons d’un bon potentiel de vitesse. »
Un mot sur le plateau sportif de cette Solidaire du Chocolat ?
Yannick Bestaven : « Beaucoup des duos en lice jouent la victoire. Il y a un excellent niveau avec deux bateaux tout neuf : le plan Manuard d’Aloys Claquin (Jack in the Box) et le plan Lombard de Sébastien Rogues (Eole Génération - GDF Suez). Les duos Le Diraison/Hardy (Agir Recouvrement/Bureau Veritas) et De Lamotte/Galfione (Initiatives - Alex Olivier) seront sans doute de très sérieux concurrents, sans oublier Jacques Fournier et Jean-Christophe Caso (groupe Picoty) en embuscade et j’en oublie... »
Eric Drouglazet : « Je ne connais pas encore bien les skippers de la Class40 mais il y a, semble-t-il, un niveau assez homogène avec notamment des figaristes de bon niveau à l’instar d’Adrien Hardy, tenant du titre avec Tanguy de Lamotte en 2009, Marc Lepesqueux associé à Jorg Riechers (Mare.de). Mais il y sûrement d’autres concurrents très sérieux : ça va être très intéressant ! »
Quelle analyse globale faites-vous de ce parcours France-Mexique ?
Yannick Bestaven : « Le passage obligatoire par les Açores limite les options tactiques, nous devrions naviguer assez groupés. La traversée de l’Atlantique est une zone de course que l’on connaît à peu près par cœur... la difficulté viendra plus de la mer des Caraïbes et du golfe du Mexique : là c’est compliqué et c’est un peu l’inconnu. »
Eric Drouglazet : « C’est un parcours très classique jusqu’à Saint Barthélemy. Ensuite, en revanche, j’ai beau avoir navigué sur presque toutes les mers du monde, le golfe du Mexique, je n’y suis jamais allé ! C’est la surprise et c’est d’ailleurs très motivant de découvrir une nouvelle zone de régate ! »
Quels sont vos objectifs sur cette course... à part la victoire ?
Yannick Bestaven : « Se faire autant plaisir que sur la Transat Jacques Vabre ! Naviguer propre et préserver le bateau, car la saison ne fait que commencer... »
Eric Drouglazet : « Nous avons le potentiel pour gagner, l’objectif est de ne rien casser et de décrocher un podium, voire mieux... »
– Info presse Catherine Ecarlat / www.yannickbestaven.fr