Sodebo Ultim 3 | Trophée Jules Verne

Thomas Coville : "Passer l’équateur pour Noël, c’est la première fois pour moi"

jeudi 26 décembre 2024Redaction SSS [Source RP]

5 jours 3 heures 21 minutes et 18 secondes, c’est le temps qu’il aura fallu à Sodebo Ultim 3, parti le vendredi 20 décembre à 21h34 à l’assaut du Trophée Jules Verne, pour basculer dans l’Atlantique Sud. Le trimaran mené par Thomas Coville, Frédéric Denis, Pierre Leboucher, Léonard Legrand, Guillaume Pirouelle, Benjamin Schwartz et Nicolas Troussel a franchi l’équateur à 0h56’13 dans la nuit du mercredi 25 au jeudi 26 décembre, avec une avance de 15 heures et 37 minutes sur le temps de passage d’Idec Sport, détenteur du Trophée Jules Verne depuis janvier 2017. Et la situation s’annonce favorable en Atlantique Sud, augurant un temps d’environ 12 jours au cap de Bonne-Espérance, soit autour du 2 janvier.


Au moment de quitter Lorient le vendredi 20 décembre au petit matin, Thomas Coville, son équipage et la cellule de routage à terre se fixaient comme objectif de franchir l’équateur en environ 5 jours de mer. Mission accomplie, puisque le trimaran a basculé « la tête à l’envers », à 0h56 (heure française) dans la nuit de mercredi 25 à jeudi 26 décembre, après 5 jours 3 heures 21 minutes et 18 secondes, améliorant au passage de 6 heures et 30 minutes le chrono de sa précédente tentative, fin 2020. Surtout, Thomas Coville, Frédéric Denis, Pierre Leboucher, Léonard Legrand, Guillaume Pirouelle, Benjamin Schwartz et Nicolas Troussel ont franchi l’équateur avec une avance de 15 heures et 37 minutes sur le détenteur du Trophée Jules Verne, Idec Sport, qui, fin 2016, avait mis 5 jours 18 heures et 59 minutes.

« 5 jours et 3 heures, nous sommes dans les temps du record, nous allons maintenant essayer d’accélérer pour aller le plus vite possible à Bonne-Espérance »,

a commenté Nicolas Troussel au moment de couper la ligne, célébrant alors ce passage avec les deux marins de quart, Frédéric Denis et Guillaume Pirouelle, pour lequel c’était le premier passage de l’équateur.

Guillaume, également le benjamin de l’équipage, était heureux d’avoir vécu ce moment :

« J’étais de quart pour voir le passage en direct sur l’ordi. C’est un super sentiment, car il n’y a pas beaucoup d’occasion à part les tours du monde pour vivre un passage de l’equateur. C’est comme mes 30 ans, cela ne change pas ma vie mais c’est très sympa de l’avoir fait, et il reste encore plein de belles choses devant nous. Le Pot-au-noir ne s’est pas trop mal passé mais une fois que nous étions sortis, c’était dur de trouver du vent frais. Ce midi c’est un peu difficile car nous n’avons pas l’angle de vent qui était prévu et on se retrouve à naviguer proche du Brésil. Mais nous faisons tout notre possible pour faire avancer le trimaran et nous avons cette belle avance de plus de quinze heures sur le record. Nous avons un bon atlantique sud qui se présente à nous. Tout le monde s’active à bord pour faire du mieux possible pour aller vite à Bonne Espérance. »

« Passer l’équateur pour Noel, je dois dire que c’est la première fois pour moi. C’était un très joli cadeau que nous avons partagé tous ensemble à bord. Les dernières fois, c’était plutôt en solitaire pour moi et là, il y avait une vraie ambiance avec les gars. On s’est raconté nos histoires de Noel et c’était agréable de passer cela ensemble. » déclarait Thomas Coville.

« C’est bien, ça s’est passé exactement comme nous l’avions prévu, même si nous avons mis un peu de temps à retrouver du vent à la fin du Pot-au-noir, mais c’est une situation que l’on connaissait depuis deux jours », commente Philippe Legros, qui coordonne le routage à terre avec Simon Fisher.

Les marins et les routeurs ont désormais les yeux rivés vers l’Atlantique Sud qui, a priori, s’annonce favorable pour Sodebo Ultim 3, même si la journée du jeudi 26 décembre s’annonce importante :

« Le bateau est désormais sorti du Pot-au-noir, il est obligé de s’écarter de la route directe et d’emprunter une trajectoire assez ouest, proche des côtes nord-ouest du Brésil, parce que le vent est un peu plus sud que prévu, poursuit Philippe Legros. L’enjeu est de très vite mettre le cap plein sud pour un grand bord bâbord amure (vent venant de la gauche), avant de se placer à l’avant d’une petite dépression qui sortira du Brésil et nous emmènera en environ 12 jours au cap de Bonne-Espérance. 12 jours, ce qui était notre objectif de départ. Nous avons juste besoin d’une petite dose de réussite pour retrouver de la vitesse rapidement, car plus nous serons en avance sur la dépression, plus longtemps nous pourrons la garder. »

Autant dire qu’à bord, en ce lendemain de Noël, l’heure est à la plus grande concentration…


Les temps de référence à retenir :

Record du Trophée Jules Verne (IDEC SPORT) : 40J 23h 30min :

  • Equateur : 5j 18h 59min
  • Bonne Espérance : 12j 19h 28min
  • Cap Leeuwin : 17j 6h 59 min
  • Cap Horn : 26j 6h 45 min

 Temps de référence Equateur (SPINDRIFT) : 4j 20h 7min
 Temps de référence Bonne Espérance (MAXI EDMOND DE ROTHSCHILD) : 11j 9h 53min

Equipage de Sodebo Ultim 3 pour la tentative de Trophée Jules Verne :
Thomas Coville (56 ans) - Fédéric Denis (40 ans) - Pierre Leboucher (44 ans) - Léonard Legrand (30 ans) - Guillaume Pirouelle (30 ans) - Benjamin Schwartz (37 ans) - Nicolas Troussel (50 ans)


Voir en ligne : Cartographie

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