Défi Atlantique
Premières 24 heures de course pour les solitaires
Dick, Golding, Thomson et Riou dans un mouchoir
lundi 1er décembre 2003 –
- Alex Thomson et Jean-Pierre Dick au départ de Bahia dimanche
- Photo GPO / Défi-Atlantique.org
Dans de bonnes conditions, certes pas idéales pour ce genre de bateau (un près très serré) mais par mer calme, les Vincent Riou (PRB), Jean-Pierre Dick (Virbac) et autres Mike Golding (Ecover) ont fait « fumer » l’Océan le long des côtes brésiliennes.
Riou avoue : « J’ai très peu dormi. Je suis resté quasiment accroché tout le temps à la barre. Les manœuvres en solo sont tellement plus longues qu’en équipage. » Au petit jour cependant, il pouvait s’estimer heureux. Il disait être à trois milles derrière « Ecover », juste devant « AT Racing » d’Alex Thomson, non loin de « Virbac ».
Car ni la nuit, ni le près serré (que souhaitait Dick pour faire la différence) n’ont permis de départager les leaders de la course. La tête de la flotte reste groupée même si Golding avoue : « Je ne vois personne autour de moi. La nuit a été calme. Un vent de 15 nœuds bien établi. Des conditions parfaites. Je suis vraiment satisfait de mon bateau. Il est facile à manœuvrer. Tout va bien à bord. » A la question de savoir s’il avait réussi à dormir, il répond par un tonitruant « Tu rigoles ! » L’ancien pompier est bien décidé à allumer le feu sur ce Défi Atlantique.
Jean-Pierre Dick reconnaît, quant à lui, un petit souci physique, un début d’otite : « C’est embêtant. Avec les embruns et le vent j’ai mal aux oreilles. J’espère que ça va disparaître très vite. Sinon, le stress du départ a disparu. J’ai passé beaucoup de temps à la barre. Je penserai au repos un peu plus tard. » Sans doute quand le vent aura adonné ce qui devrait se faire aux premières heures de la deuxième nuit. Il sera temps alors pour tout le monde de renvoyer pour s’écarter des côtes… puis de se pencher sur le franchissement du Pot au Noir.
Sébastien Josse (VMI) y pense déjà : « Ces premières heures sont une excellente mise en jambes. Vent régulier, pas de grain, j’en ai profité pour effectuer quelques siestes réparatrices. Je suis sous grand voile et trinquette. Quand le vent va adonner, nous l’aurons tribord amure. Nous attaquerons donc le Pot par vent de travers. Cette façon d’y entrer sera très importante. »
Benoît Parnaudeau n’en est pas encore là. Le skipper de « Colibri Charente-Maritime » prend du plaisir et le dit : « J’ai effectué une première nuit très prudente. Je ne voulais surtout pas faire n’importe quoi. J’ai dormi quatre heures par tranches. Je veux ramener le bateau à La Rochelle et me qualifier pour le Vendée Globe. » Cependant Benoît, comme les autres, n’oublie pas qu’il est en course. Il s’est juré de limiter les écarts sur les leaders : « J’ai trouvé mes marques. Je vais maintenant faire avancer le bateau. » D’autant que dans un près serré son « vieux » monocoque est plus à l’aise que certains autres bateaux : « C’est moins pire, plaisante-t-il ! Ca tape moins que sur les poêles à frire. Je n’ai pas le mât qui branle dans tous les sens. J’avance à 9 nœuds. »
Parnaudeau s’attend à connaître ce régime jusqu’au large de Recife « avant de pouvoir ouvrir », dit-il… Et de partir manger une pomme et prendre son petit déjeuner. Le moral se trouve au fond de la gamelle, c’est bien connu !
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