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Du grand large à la plage : Toute l’actualité des sports de glisse depuis 2000

image 300 x 158Arrivée ce matin de Fujifilm. Photos : G.Martin-Raget

COURSE DES PHARES

Loick Peyron grand vainqueur de la Course des Phares

Jean Le Cam prend la deuxième place

lundi 3 juin 2002Information ORMA / Multi Cup 60’

C’est à 15 H 48’ 16" que Jean Le Cam et l’équipage de Bonduelle ont franchi la ligne d’arrivée de la Course des phares. Le trimaran jaune améliore du même coup le record Record #sailingrecord Douvres - Calais établi quelques heures plus tôt par Loïck Peyron à 29,273 noeuds de moyenne en 39’ 4".

Depuis l’arrivée de Fujifilm ce lundi matin à 8h 13’ 42, les regards se tournaient vers Bonduelle : tout le monde attendait Jean Le Cam quelques heures après le trimaran vert. Il n’avait en effet cessé de lui reprendre des milles (l’écart de 280 milles était passé à 72 milles dimanche soir), depuis que Loïck Peyron a contourné le Fastnet. Le multicoque jaune n’a cependant pas eu une nuit facile avec la venue de la dépression orageuse qui génèrait un vent d’Ouest très irrégulier selon les nuages. Calmes alternant avec bouffées de brise d’une quinzaine de noeuds, mais en général plein vent arrière.

L’équipage a donc dû gérer les risées, les nuages mais aussi les empannages. Bref, Bonduelle qui avait concédé trente milles dans la nuit est revenu à fond et clôture cette course des Phares par une impressionnante démonstration de vitesse Vitesse #speedsailing .

"Cette course a été un grand test mécanique, je rentre avec une totale confiance dans le bateau et l’équipe qui le prépare et qui travaille avec moi. La Course des Phares est un parcours fantastique, un sprint avec beaucoup de manoeuvres." Confiait le Roi Jean visiblement ravi sur le ponton du port de Calais.

Loïck Peyron : retour sur une victoire

Loïck Peyron à son arrivée au ponton répondait aux premières questions des journalistes. La victoire de Fujifilm s’est jouée dès le départ en prenant le leadership dès les premières heures de course.

image 300 x 160" C’est de moins en moins facile sur ces bateaux-là ! Cela n’a jamais été facile mais les courses actuelles deviennent de plus en plus âprement disputées même si la concurrence malheureusement cette fois pour la Course des Phares a été un peu absente pour des rasions diverses et variées puisque les avaries touchent de très nombreux secteurs différents. Ce sont des bateaux extrêmement stressants et quand on voit tout le monde avec des problèmes mécaniques, on a aussi peur d’en avoir aussi.

Il n’empêche qu’il faut appuyer sur l’accélérateur car il y en a derrière et parce que les trimarans peuvent faire des " élastiques " considérables mais éphémères. L’avance peut fondre très vite comme on l’a vu ici avec Bonduelle lors des deux derniers jours : les conditions météo peuvent être très différentes à seulement une dizaine de milles d’écart. Rien n’est jamais fini et quand ça s’arrête, ça fait du bien. "

" Ce n’est pas seulement une course de casse, même si on a moins cassé que nos concurrents : on a eu aussi des problèmes avec des mammifères marins qui ont brisé la partie arrière de la dérive (fletner) ainsi que l’aileron de safran bâbord (skeg). 2 500 milles, c’est long et c’est normal qu’on ait quelques soucis techniques. On est parti avec des conditions musclées mais c’est surtout la manière de mener les bateaux qui évolue d’année en année. On appuie de plus en plus sur des machines qui nous supportent de mieux en mieux mais il faut trouver la bonne frontière. "

" La Course des Phares d’il y a quatre ans était une édition facile d’un point de vue météo, compliquée d’un point de vue tactique. Là, on a passé notre temps sous l’eau ! La tempête arrive très vite sur ce genre de bateaux car ils créent leur propre vent, ce qui fait qu’il y a toujours trop de vent sur le pont, on est constamment ébouriffé, pas une minute de silence, on est abasourdi par les bruits. Autre problème : l’état du terrain. Avec très peu de vagues, ça devient vite cassant. Et on a eu beaucoup d’endroits très compliqués dans cette Course des Phares, avec de folles envies de faire un stop pour préserver le bateau, pas tant l’équipage, car la souffrance d’un équipage, c’est celle du bateau. "

" Le fait d’avoir moins de concurrents à l’arrivée, n’a pas trop changé notre façon de naviguer. On était déjà devant quand nos poursuivants ont eu des problèmes. Et on était devant pas par hasard : on a bien négocié les premières 48 heures. La vieille garde est toujours présente ! "

" On a joué sans routage, avec des fichiers universels. C’était là aussi intéressant. C’est très agréable (en équipage seulement), parce qu’il y a des gens sur le pont et qu’on a le temps de réfléchir. C’était la première fois que je partais pour une course au large sans appeler mon routeur préféré, Pierre Lasnier ! C’était une belle course en tout cas. Le fait de tourner dans un même système météo sur une course aussi longue oblige à passer par des conditions difficiles. Les conditions étaient normales mais près des côtes, c’est toujours différent. En plus, on navigue maintenant au large en équipage comme sur un Grand Prix. "

Banque Cofevi encore en course

Quant à Banque Covefi, il poursuit son bonhomme de chemin à l’approche du Fastnet mais ne progressait qu’à un peu plus de sept noeuds, cap au Nord Ouest. Théoriquement, Bertrand De Broc devrait arriver avant le vendredi 8h13’, heure fatidique de la fermeture de la ligne d’arrivée à Calais.


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