TROPHEE JULES VERNE
Bruno Peyron : " Dans ce Jules Verne, on nous aura tout fait ! "
L’anticyclone remonte et ralentit Orange
jeudi 2 mai 2002 –
" Nous avons bien fait de retarder hier notre empannage vers l’Est " annonce Peyron : " L’anticyclone remonte avec nous et nous barre la route. " En 24 heures 24 heures Record de distance parcourue sur 24 heures , les cartes de ce trophée Jules Verne ont été redistribuées. " Nous nous voyions hier fonçant rapidement sur un bord direct vers Ouessant " constate sans amertume le skipper d’Orange. " Les choses se corsent un peu et nous ne toucherons la pression attendue qu’un peu plus tard aujourd’hui. "
Grand voile haute et grand gennaker en tête, le géant marseillais continue de recevoir le vent sur bâbord. Une légère rotation du vent au Sud Ouest et les hommes de quart orienteront les gigantesques voiles sur l’autre amure, permettant au voilier de mettre enfin cap sur les côtes de France. " Les odeurs changent, et, chose banale pour un terrien, nous discernons de plus en plus de sillages d’avions dans le ciel, signe que nous approchons du but " constate Jean-Baptiste Epron.
Pourtant, nulle impatience ne semble troubler l’application des hommes à leurs tâches. " Nous sommes partis pour battre un record Record #sailingrecord , celui du Trophée Jules Verne. Mais pas forcément pour signer le temps référence des trois prochaines décennies. " modère Bruno. " Nous pouvons parfaitement arriver très vite au large d’Ouessant et venir buter à quelques encablures de la ligne... " Un scénario possible, en rien catastrophique au regard de l’avance (6 jours) que compte désormais Orange sur le temps référence de ce tour du monde. A moins de 1 200 milles de l’arrivée, Peyron et ses hommes demeurent comme au premier jour concentrés à la marche du bateau. La houle d’ouest qui se lève et chahute le bateau ravive un instant les inquiétudes à propos de la boule fissurée. Pas de doute, la rotation du vent sera la bienvenue...
Ils ont dit :
Bruno Peyron : " C’est assez étonnant mais nous n’avons pas vraiment conscience d’avoir tourné autour de la planète. Nous avons l’impression que notre terre n’est pas si grande que cela. Le Sud est toujours d’une pureté inouïe, qui contraste avec notre hémisphère où pas un jour ne se passe sans que nous apercevions à la surface des flots les symptômes de notre civilisation... "
Jean-Baptiste Epron : " On se rapproche ! Insensiblement, je crois que nous commençons tous à penser à l’arriver. Curieusement, le record Record #sailingrecord ne nous obnubile pas. Le bateau mobilise toutes nos pensées. Sa dimension technique est énorme, et à ce jour, notre fierté est de ne jamais avoir été pris en défaut... "
Denis van den Brink / Mer & Média
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