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Voyage

Halvard Mabire et Miranda Merron dans le Grand Nord

"Nous sommes parti le 9 août, direction le Groenland, via une escale à Reykjavik"

jeudi 12 septembre 2013Redaction SSS [Source RP]

A l’heure où les terriens se gorgeaient du généreux soleil et de la chaleur du mois d’août dernier, Halvard Mabire et Miranda Merron, dans leur insatiable quête d’aventure Aventure et de découverte, ont préféré découvrir le soleil hyperboréen des Latitudes extrêmes. C’est en effet au Groënland et aux confins de la baie de Baffin que les skippers de Campagne de France ont "transumé".

Un Class40 par 72° Nord

« Nous avons dû ensuite patienter pour partir, car une dépression forte nous barrait la route vers l’entrée du passage du Nord Ouest, avec de forts vents de secteur nord-nord ouest. Ce qui signifiait 40-50 noeuds en mer de Baffin. Tout le monde connait l’inconfort du près, si l’on ajoute en plus une température d’eau aux alentours des 2 à 3°, il apparait évident qu’il vaut mieux attendre la bonne fenêtre météorologique pour traverser la Mer De Baffin.

Le problème est que les vents de nord et d’ouest, ont poussé les glaces vers le fond de la baie de Disko, bloquant complètement le port d’Illulissat. Alors que les conditions météo commençaient à être maniables, nous avons tout de même du patienter encore tout le week-end pour appareiller et avoir une petite chance de traverser le pack de plus de 4 milles bloquant l’entrée d’Illilussat.

Nous avons finalement appareillé le lundi pour traverser la mer de Baffin et nous diriger vers le Lancaster Sound qui marque l’entrée du Northwest Passage. Après 4 jours de traversée, la météo étant trop défavorable pour nous engager dans le Lancaster Sound, nous avons donc emprunté un chenal plus au sud, près de l’île de Bylot, vers l’Eclipse Sound via le Pond Inlet, par 72 degrés de latitude nord.

Nous pouvions nous informer sur l’évolution des glaces par la réception de cartes des glaces, mais aussi par quelques "espions" à terre qui compulsaient tous les blogs des rares bateaux engagés dans la tentative du Passage du Nord Ouest et qui pouvaient donc nous retransmettre des informations très complémentaires de celles que nous pouvions récupérer pas les diverses sources publiques disponibles. Concernant la météo en général, comme en course nous pouvions récupérer des fichiers de vents et des cartes synoptiques générales, en sachant bien évidemment que les fichiers de vents n’intègrent pas nécessairement les passages de front et qu’il n’est donc pas rare d’être confrontés à des vents de 40 noeuds et plus quand les fichiers en indiquent 30 !

Cet été 2013, ne s’est pas avéré comme la meilleure opportunité pour tenter le passage du Nord Ouest. D’autant plus que nous avions la contrainte de non seulement emprunter le Northwest Passage d’Est en Ouest, mais aussi de revenir, étant donné l’impératif du retour du bateau vers l’Europe pour le mois de novembre. Il s’agissait donc non seulement de "passer", mais en plus de ne pas se faire bloquer dans un voyage sans retour, avec le risque de voir les glaces couper une possible retraite vers l’Est. Cet été, les températures furent en moyenne plus basses que les années précédentes, et les coups de vent moins fréquents en début de saison (ils se sont rattrapés lorsque nous étions sur place...), ce qui a eu pour conséquence de ne pas faire fondre la banquise et dégager suffisamment les eaux pour les rendre navigables comme les saisons précédentes. Au cours des 12 dernières années la banquise avait notoirement reculé, permettant ainsi un passage relativement "aisé" de plusieurs bateaux de l’Atlantique vers le Pacifique… »

A suivre !


Voir en ligne : Info presse Denis Van den Brink / www.mabiremerron.com



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