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Vendée Globe

Desjoyeaux : "C’était bien le safran bâbord en cause"

"J’ai le sentiment d’être passé à côté d’une catastrophe"

lundi 26 janvier 2009Information Vendée Globe

Le skipper de Foncia a révélé ce midi une avarie survenue le 25 décembre dernier et qui aurait pu le contraindre à jeter l’éponge. Lors de sa remontée vers la première porte Pacifique au près dans 35 à 40 nœuds de vent, il a failli perdre son safran bâbord. Une grosse frayeur rétrospective qui décuple aujourd’hui l’attention qu’il porte à son matériel. Pour arriver vainqueur, il sait qu’il faut finir la course et se contraindre à naviguer prudemment.

Michel Desjoyeaux (Foncia) : « Mon avarie dans le grand sud ? La bonne réponse a été donnée par Andi Robertson…qui a gagné un Foncia en chocolat. C’était bien le safran bâbord en cause. Le 17 décembre, j’ai d’abord constaté que l’axe principal du boîtier de safran était partiellement cassé et ne tenait plus que d’un côté.

La suite s’est produite le 25 décembre en fin de nuit, alors que j’étais en route vers la porte Pacifique. J’étais au près bon plein dans 35 bons nœuds et de la mer formée. J’avançais prudemment avec 2 ou 3 ris et ORC. J’avais relevé le safran au vent, à l’horizontale. Je pense qu’une vague est venue frapper le safran. Le bout qui le garde en position haute a cassé. Impossible de remettre le safran à sa place. Il n’était plus tenu que par la jambe de force sur le côté et le bout de dessous.

Je décide de ralentir le bateau je me retrouve à plat, puis à contre, je commence à partir en marche arrière. Là, j’ai vu le safran partir sous le bateau puis il est revenu vers l’arrière et coup de chance, le boîtier était revenu peu à peu à sa place. J’ai eu peur en voyant le safran faire ’floc floc’. Et comme par miracle la situation a cessé d’empirer à ce moment là.

Quelques jours plus tard, j’ai réussi à sécuriser le système, j’ai même confectionné un axe extensible qui permet de jouer le rôle de fusible et au safran de remonter en cas de choc avec un objet flottant. J’ai le sentiment d’être passé à côté d’une catastrophe. Même si dans l’action on n’a pas peur, elle vient rétrospectivement, quand on a réglé le problème. Un bateau, sans safran c’est comme une voiture sans direction : point de salut. »


Le classement de 16 heures le 26/01/09

- 1- Michel Desjoyeaux (Foncia) à 1823,8 milles de l’arrivée
- 2- Roland Jourdain (Veolia Environnement) à 518 milles du leader
- 3- Armel Le Cléac’h (Brit Air) à 1029,8 milles
- 4- Marc Guillemot (Safran) à 2126 milles
- 5- Samantha Davies (Roxy) à 2128,7 milles
- 6- Brian Thompson (Barhain Team Pindar) à 2430,8 milles
- 7- Dee Caffari (Aviva) à 2545,9 milles
- 8- Arnaud Boissières (Akena Vérandas) à 2929,4 milles
- 9- Steve White (Toe in the Water) à 3670,1 milles
- 10- Rich Wilson (Great American III) à 5200 milles
- 11- Raphaël Dinelli (Fondation Ocean Vital) à 6995 milles
- 12- Norbert Sedlacek (Nauticsport-Kapsch) à 7068,4 milles



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