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Vendée Globe

Kito de Pavant : "naviguer à 30 nds, comme des multis"

"Avec les trente « furieux » au départ, cela va aller vite"

samedi 8 novembre 2008Redaction SSS [Source RP]

Jamais les trente concurrents du Vendée Globe n’ont été aussi près de la solitude et pourtant, jamais, ils n’ont été autant sollicités par la foule qui arpente sans cesse le ponton de Port Olona. A quelques heures du départ, Kito de Pavant (Groupe Bel) s’est plié une dernière fois, avec décontraction et honnêteté, à l’exercice du « questions-réponses » face à la presse, elle aussi largement représentée aux Sables d’Olonne.

A propos des sollicitations permanentes du public :
- « C’est nouveau pour moi et très éphémère puisque dimanche je serai seul à bord de Groupe Bel. Même si cela complique notre travail sur le bateau, je profite à fond de cet enthousiasme un peu irrationnel. »

La régate a-t-elle fait oublier l’aventure Aventure  ?
- « Non ! L’aventure Aventure est permanente. Pour commencer, préparer un bateau depuis deux ans comme nous le faisons en équipe est déjà une aventure humaine incroyable. Et celle qui va démarrer dimanche en est une autre. On relève un défi face à soi-même, on veut savoir quelles sont nos capacités à gérer le stress généré par la course, le froid, l’isolement... Et puis la régate en elle-même est une aventure fantastique et dès la première journée, l’aventure sera là. »

Quelle la plus grande source de stress ?
- « Le rythme que nous imposerons tous à la course. Avec les trente « furieux » au départ, cela va aller vite et cette vitesse Vitesse #speedsailing permanente sera difficile à supporter. »

C’est quoi aller vite en monocoque IMOCA Imoca #IMOCA aujourd’hui ?
- « C’est naviguer à 30 nœuds, comme des multicoques il y a quelques années et donc, la barre est très haute. Surtout que 30 nœuds lorsque l’on est enfermé à l’intérieur avec le pilote automatique aux commandes, c’est très stressant. »

Quelle est la clef pour durer ?
- « Etre à l’écoute de son bateau, c’est lui qui va parler et nous guider et la différence va se faire là. Il nous aidera à appuyer sur le frein quand on poussera trop la machine. Il y a des signes avant-coureurs : lorsque l’on commence à casser des petites choses, cela veut dire que l’on n’est pas loin de casser de grosses choses. Il faut donc bien connaître son bateau et rester prudent. »

Une stratégie dès le départ ?
- « Il y a une première dépression avec 20 nœuds de vent et de la mer (2 à 3 mètres de creux). Puis on attend une bascule au Nord-Ouest et un système stable va s’installer avec du vent régulier qui va nous emmener près des Açores pour descendre ensuite « comme des fleurs » au Cap Vert. La situation est claire, pas de grande stratégie à venir mais justement, il va falloir aller vite tout de suite et préserver le matériel. »

Dimanche, Groupe Bel quittera le ponton à 11h07 pour saluer une dernière fois la foule lors de la mythique remontée du chenal des Sables d’Olonne. Il rejoindra ensuite la ligne de départ mouillée devant Port Bourgenay et le coup de canon du 6e Vendée Globe lâchera les fauves à 13h02.

Info presse Windreport’/Groupe Bel / www.beltchiztour.com



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