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Vendée Globe
Michel Desjoyeaux : " cela va être un vrai massacre"
"il y a 10 courbertinistes, 10 outsiders et 10 favoris dans ce Vendée Globe"
mercredi 5 novembre 2008 –
La concurrence, les favoris... de vastes sujets qui reviennent obligatoirement sur le tapis quand les journalistes prennent la parole : « Je ne réponds jamais à cette question. J’ai découvert aujourd’hui qu’il y avait maintenant des supers favoris en plus des favoris... Cela devient très compliqué (rires)... Moi, j’aime bien dire qu’il y a 10 courbertinistes, 10 outsiders et 10 favoris dans ce Vendée Globe. C’est plus facile à calculer... Maintenant, pour connaître mes 10 favoris, je ne le dirai pas ! » Grand sourire, la main posée sur la poche arrière, comme s’il allait participer à une folie bookmakers. « C’est génial d’avoir un plateau de cette qualité et la compétition qui s’annonce me plaît bien ! Je suis arrivé en 2000 en améliorant le temps de course de 12 jours et Vincent (ndr : Riou) est arrivé 6 jours avant moi en 2004. Donc, si on continue dans les statistiques, on peut penser battre le record Record #sailingrecord de 3 jours cette année. Et si Jean (ndr : Le Cam) est arrivé 6 heures derrière Vincent à la dernière édition, on peut légitimement penser que ce Vendée Globe pourrait se terminer à vue.... (Silence)... Cela ne me pose pas de problème. »
L’ambiance est donnée. « Cela va être une vraie compétition sportive avec de très bons bateaux et de très bons skippers : cela va être un "vrai massacre"... ». L’œil pétille encore plus. Michel a largué les amarres, la régate planétaire est lancée. L’homme a hâte d’en découdre, cela se sent...
Est-ce qu’avoir un Vendée Globe derrière soi est un avantage ou pas ? Vaste question à laquelle Michel coupe court : « Avoir fait le Vendée Globe, cela rend service. Maintenant ce n’est pas LA solution. Regardez Vincent qui n’avait jamais fait un tour du monde, ni navigué dans les mers du Sud en 2004 ! Avoir un peu de fraîcheur et d’inconscience ne peut pas nuire... ». Michel, le retour ? « C’est un sujet récurrent... Pourquoi suis-je revenu ? Je savais que je reviendrais courir le Vendée Globe. A mon arrivée en 2001, je savais que je reviendrais. Quand ? Je ne savais pas. Il se trouve que là, tout était réuni pour que je sois présent et ce, dans un contexte favorable. Je me suis bien amusé il y a 8 ans, c’est un exercice complexe et complet, et cela j’aime ».
En attendant le départ Michel travaille le côté météo avec, chaque jour sa phase de réflexion : « Je travaille quotidiennement sur les prévisions météo. Si en 2000, nous avions une prévision sur 5 jours, aujourd’hui, elles sont sur 16 jours. Nous pouvons travailler sur nos trajectoires à 8 jours correctement. Nous avons surtout la capacité à appréhender les noyaux durs météorologiques et à ne pas aller dans des endroits malfamés. Nous devrions partir dans un flux de sud-ouest de 15/20 nœuds. Ce sera un départ de course plutôt tranquille et pas très rapide. Ce n’est pas mal et cela permettra de se mettre en jambe sereinement. Le but du jeu Jeu #jeu est d’avoir le maximum de bateaux qui coupe la ligne d’arrivée, non ? Les bateaux vont partir très lourds, donc ne pas avoir de conditions trop éprouvantes au départ est plutôt bien... Nous ferons avec les Finistériens (Pôle Finistère Course au Large) un dernier brief commun météo avec Jean-Yves Bernot. Ensuite, ce sera seul devant sa copie ! » Et ce pour trois mois, un détail...
Info presse Agence Blanco Negro / www.teamfoncia.com
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