Nick barre Skandia, l’ancien Kingfisher deuxième du dernier Vendée Globe avec Ellen MacArthur

Photos Flavie Caulier

La Skandia Cowes Week 2004 s’est achevée le week end dernier après une semaine intense de sorties en mer pour la presse et les sponsors à bord du monocoque de 60 pieds Skandia. En une semaine, Nick et son équipage ont embarqué 100 invités, notamment des journalistes, des invités de sponsors, les gagnants de différents concours, et des représentants de Sail4Cancer (œuvre caritative officielle de Skandia Set Sail et dont Nick est ambassadeur). Le dernier jour, Nick a également accueilli à bord son mentor, l’Australien John Bertrand (skipper légendaire de la Coupe de l’America), ainsi qu’une autre grande figure de la voile australienne, Grant Wharrington, skipper du maxi Skandia Wild Thing, vainqueur de la Sydney-Hobart 2003.

"Ce fût une semaine extraordinaire pour nous et pour toutes les personnes qui ont navigué à bord de Skandia, confie Moloney. Nous avons eu des conditions météo très variées, ce qui nous a offert des heures de navigation passionnantes, notamment en fin de semaine, et pas mal d’animation sur l’eau lorsque nous naviguions à proximité des différentes flottes de voiliers".

En bon Australien, Nick sait bien manier le surf...

La préparation du bateau Skandia

"Nous enlevons le mât aujourd’hui pour commencer un entretien général du bateau. La semaine prochaine, le gréement va être remis en place et nous allons travailler avec notre partenaire technique B&G. Après cela, je vais essayer de programmer des petites périodes de navigation".

"Avant le départ du Vendée, j’espère pouvoir parcourir quelque chose comme 2500 milles en plusieurs fois. J’aimerais effectuer au moins une sortie en mer de 1000 milles et je vais essayer de couvrir la première partie du parcours du Vendée Globe, c’est à dire des Sables d’Olonne au Cap Finisterre. Je considère ces premières 48 heures comme peut être les plus importantes de la course. Elles sont décisives pour le succès final de la course, d’autant que le Golfe de Gascogne est une zone très fréquentée par les cargos et bateaux de pêche, donc il faut rester très vigilant".

"La configuration géographique jusqu’au Cap Finisterre en termes de profondeur sous-marine Marine Marine nationale et de courants, rend la zone très difficile. Il est crucial de réussir cette partie de la course et de pouvoir la rayer de la liste".

"J’ai de nouvelles voiles qui vont arriver après Cowes Week et nous voulons apporter quelques modifications au bateau suite à The Transat The Transat #thetransat #ostar en juin dernier. Pendant cette course, j’ai navigué dans les configurations du Vendée Globe, donc maintenant nous avons une masse d’informations que nous sommes en train d’analyser pour voir comment tirer profit au maximum des conditions données".

"Skandia doit être aux Sables d’Olonne à partir du 16 octobre. Nous avons tout ce qu’il nous faut ici à la base Offshore Challenges, à East Cowes donc nous déciderons le plus tard possible de la date de départ vers les Sables. Nous allons tout préparer pour la fin août : vêtements, équipement de rechange, etc. et nous allons envoyer le container directement vers les Sables d’Olonne".

La préparation de Nick

"Je vais commencer à m’intéresser de plus près au programme nutritionnel pour le Vendée Globe et à organiser les vêtements dont j’aurai besoin pour tenir trois mois ! En plus de cela, j’ai un programme de méditation et de yoga. Ces dernières semaines, j’ai travaillé avec un spécialiste de la méditation sur la préparation psychologique pour le Vendée. C’est une discipline fascinante et avec les analyses de mes performances sportives suivies par QinetiQ, cela va m’aider à mieux aborder la course".

"L’une de mes plus grandes difficultés lorsque j’ai commencé à naviguer en solitaire était la gestion du sommeil. Pendant The Transat The Transat #thetransat #ostar , j’ai vraiment puisé dans mes ressources, mais le Vendée va être très différent. Je vais instaurer un rythme régulier et essayer de m’y tenir pendant tout le tour du monde. Pour les zones très fréquentées comme le Golfe de Gascogne, ma stratégie est de les rendre mentalement les plus courtes possibles, ensuite je peux prévoir des siestes de 15 à 20 minutes. Quand on est au milieu de l’océan, on peut dormir jusqu’à une heure d’une seule traite, ce qui est un luxe. Le plus gros problème c’est de parvenir ensuite à être performant à 110% une fois les yeux ouverts. Je travaille actuellement sur des méthodes pour résoudre cela".

VENDÉE GLOBE : 22 inscrits sont confirmés, mais Bernard stamm est contraint de se retirer

"La nouvelle du retrait de Bernard est une grande déception (ndlr : Stamm a été contraint de se retirer de la liste des participants suite aux dégâts causés sur son 60 pieds pendant The Transat et au manque de temps pour réparer avant le Vendée). Ce type est un sacré personnage et il est vraiment très sympa. Il a un côté "extrême" notamment en ce qui concerne la vitesse Vitesse #speedsailing . Cela lui vient je pense des courses de motos".

"Avant le départ de chaque course, on a toujours considéré que Bernard Stamm pouvait dans les premières heures prendre la tête de la flotte, car il appuie sur l’accélérateur plus fort que tout le monde. Cela l’a aussi conduit à plusieurs abandons, dus à un système de barre cassé ou à des côtes cassées... mais à chaque fois qu’il a réussi à ménager ses atouts, cela l’a mené à des résultats spectaculaires ! Son record Record #sailingrecord transatlantique en 2001 est tout simplement éblouissant et les images de l’arrivée dans le gros temps ont montré jusqu’à quel point on pouvait pousser ces Open 60".

Bernard Stamm a complètement dominé la course Around Alone 2002-2003, avec une formidable victoire au général et une couronne de champion du monde. Il s’est hissé au tableau des meilleurs skippers avec un bateau "fait maison" et un mental à toute épreuve. Sa présence et son style vont forcément manquer sur le Vendée Globe".

Info Helen King / Offshore Challenges