The Transat
Départ mouvementé pour les 35 solitaires de la Transat Anglaise
Desjoyeaux et Golding en tête à Eddystone
lundi 31 mai 2004 –
- Sergio Tacchini au départ de The Transat peu après 15 heures
- Photo : B.Stichelbaut Tacchini
Yves Parlier (Médiatis-Région Aquitaine) est revenu au port 1h30 avant le coup de canon pour réparer un court-circuit au niveau d’une connectique du vérin de pilote. Reparti du quai 15 minutes avant le départ, Yves Parlier n’a franchi la ligne qu’à 15h25, soit 25 minutes après ses concurrents.
En sortant du port, Yves Parlier a croisé Alain Gautier (Foncia) qui rentrait à son tour pour réparer son carré de barre central qui relie les trois safrans entre eux. Une mauvaise manipulation d’un équipier serait à l’origine de cette avarie. Après avoir soudé et ajouté un renfort sur la pièce en alu qui s’était brisée, Alain Gautier est reparti du port à 16h40, soit 1h40 après le coup de canon. Au même moment, les premiers multicoques atteignaient déjà le cap Lizard, pourtant distant de 48 milles, soit à plus de 24 nœuds de moyenne.
• DEPART
Franck Cammas (Groupama), juste devant Michel Desjoyeaux (Géant) chez les multicoques ORMA, et Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat/Armor Lux) pour les monocoques ont été les plus prompts à franchir la ligne de départ après le coup de canon. Chez les monocoques, cinq concurrents ont franchi la ligne prématurément entre la minute qui précède le départ et le coup de canon : Conrad Humphreys (Hellomoto), Vincent Riou (PRB), Hervé Laurent (UUDS), Marc Thiercelin (Pro-Form) et Nick Moloney (Skandia) ont donc reçu une pénalité de 20 minutes d’immobilisation au passage du phare d’Eddystone.
La sanction est plus sévère pour Marc Guillemot (Gitana X) qui a dû s’immobiliser 40 minutes au phare anglais parce qu’il naviguait au-dessus de la ligne de départ dans les 4 minutes qui précèdent le coup de canon.
Au passage d’Eddystone, première marque de parcours à laisser à tribord, Michel Desjoyeaux (Géant) a contourné le phare anglais en tête tout comme le premier monocoque 60 pieds, Mike Golding (Ecover). 40 milles plus loin, le groupe de tête des multicoques touchait la bascule de vent à l’Ouest à l’approche du cap Lizard, deuxième et dernière marque avant les Etats-Unis. Au passage du front, le vent a molli à 12-15 nœuds, obligeant les solitaires à quelques manœuvres pour remettre de la voilure car la plupart des concurrents étaient partis prudemment sous grand voile arisée et petit foc.
• 50 PIEDS MULTIS
Les deux sister-ships Nootka du vétéran canadien Mike Birch et Great American II de l’Américain Rich Wilson sont rapidement revenus au port après le départ. Birch connaissait des problèmes de pilote automatique, tandis que Wilson rentrait réparer sa drisse de grand-voile cassée.
LLB.
Yves Parlier : « les nouveaux bateaux sont toujours sujets à des améliorations... c’est grâce à ce type d’expériences que l’on avance... Je suis à la fois excité de courir cette course pour continuer d’observer le comportement de Médiatis Région Aquitaine. Je reste cependant conscient qu’il faudra être vigilant. C’est la première fois que je suis à bord de l‚hydraplaneur pour une telle distance et c’est la première fois que je fais cette course en solitaire à bord d’un multicoque. Je n’ai pas trop de pression sur le classement. L’objectif, c’est d’arriver de l’autre côté, dans les meilleures conditions possibles ».
Info Sandrine Vallée
Karine Fauconnier : « C’est comme le trac avant d’entrée sur scène. Tu sais que tu as bien travaillé. Tu connais ton texte, tu as répété mais au moment d’y aller tu as peur d’avoir tout oublié, de ne pas assurer devant le public. Mais, comme sur scène, une fois que les voiles sont hissées et que tu prends la barre, c’est parti ! »
Info Julia Huvé
Alain Gautier : "L’assistance s’apprêtait à quitter le bord de FONCIA quand un bout du chariot de Grand Voile est venu se prendre dans le secteur de barre (pièce en aluminium qui relie les trois safrans) qui s’est brusquement dessoudé. Nous avons immédiatement remis le cap vers le port pour réparer. Il vaut mieux que cela ait cassé maintenant qu’en pleine mer »
Info Gaelle du Penhoat
Stève Ravussin, joint après le départ : « C’est top, c’est un peu la guerre mais on savait à quoi s’attendre ! Ces conditions toniques et... sélectives me conviennent parfaitement, je suis tout de suite rentré dans la course ! Je crois que j’ai fait un bon choix de voile dès le départ en anticipant la suite avec une voile d’avant un peu plus grande... à suivre »
Info Bénédicte Etienne
Sébastien Josse : « Nous sommes dans une phase transitoire sur la fin d‚une dépression. Du coup, le vent risque d’être assez instable pendant 48 heures. Après nous devrons négocier une dorsale suivi d‚une dépression, dans laquelle les fichiers donnent pour l‚instant 35 à 40 nds. Cette dépression, que nous toucherons d’ici 4 jours, devrait être la plus forte rencontrée. Cette nuit, nous attendons une bascule franche du vent au Nord Ouest et je pense que tout le monde sera obligé d’aller la chercher tant elle sera nette. Au moment du départ les conditions seront totalement maniables et le vent de secteur Sud - Sud Ouest soufflera dans les 20 nds. »
Info Effets Mer
CLASSEMENT DE 17h00 GMT DES MULTICOQUES 60’ :
1 - Géant - Michel Desjoyeaux
2 - Sopra Group - Philippe Monnet
3 - Gitana X - Marc Guillemot
4 - Tim - Progretto Italia - Giovanni Soldini
5 - Banque Populaire - Lalou Roucayrol
6 - Sergio Tacchini - Karine Fauconnier
7 - Gitana XI - Fred Le Peutrec
8 - Sodebo - Thomas Coville
9 - Banque Covefi - Steve Ravussin
10 - Groupama - Franck Cammas
11 - Mediatis Région Aquitaine - Yves Parlier
12 - Foncia - Alain Gautier
Positions at 1500 GMT / 1600 BST
1 Pindar - 2721 miles to finish
2 Skandia - 0.9m behind leader
3 PRB - 1.4m behind leader
11 HELLOMOTO - 7 m behind leader
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