Imoca Groupe Dubreuil • Vendée Globe

Sébastien Simon, 3e à l’équateur et "très fier du parcours réalisé"

mardi 7 janvier 2025Redaction SSS [Source RP]

Le surprenant skipper Groupe Dubreuil continue sa progression sans faute, avec talent et abnégation. Troisième au cap de Bonne-Espérance, deuxième au cap Leeuwin, troisième au cap Horn, c’est également à la troisième place qu’il a franchi l’équateur ce mardi matin, après 57 jours de mer et seulement 1 jour et 15 heures après le leader Charlie Dalin. Avec plus de 1400 milles d’avance sur ses poursuivants, Seb’ conforte ainsi sa place sur le podium et s’affirme toujours un peu plus comme une des figures majeures de ce Vendée Globe. Impressionnant par sa constance malgré un foil en moins depuis le 7 décembre, il met désormais le cap sur l’arrivée qu’il devrait atteindre le 18 janvier, avec la volonté farouche de terminer de la meilleure des manières son tour du monde.


Sébastien Simon enchaîne, sourire aux lèvres, et continue de grapiller des milles au cœur de sa remontée de l’Atlantique. Bien qu’il ne puisse plus se battre avec les mêmes armes que ses concurrents depuis début décembre, il réussit constamment à tirer le meilleur de son bateau. Un constat, tant sur la cartographie, où il n’en finit plus de consolider sa troisième place, que dans son état d’esprit. Dans sa dernière vidéo, le Vendéen savourait le plaisir simple d’avoir franchi l’équateur. « Ça y est, Groupe Dubreuil est dans l’hémisphère Nord. On est en 3e position, à 600 milles des premiers et à 1400 milles du groupe des poursuivants ».

Le pot-au-noir et l’anticyclone des Açores au programme

Surtout, les conditions du moment, plutôt clémentes, sont propices à avoir l’esprit un peu plus léger. « Une journée dans un vent mou et instable, je pense que ça mérite une petite cuillère de Nutella ! » Sébastien n’en oublie pas la course pour autant. Devant lui, il y a le pot-au-noir qui ne devrait être qu’une formalité. « Il est assez Sud, on devrait pouvoir le traverser rapidement et prendre les alizés de l’Atlantique Nord ». Le marin est passé au large de Recife (Brésil) hier soir et s’affaire donc à franchir à l’ouest cette zone météorologique instable, ce qui devrait lui permettre d’être peu ralenti.

Ensuite, l’autoroute des alizés de l’Atlantique Nord devrait le mener jusqu’à l’anticyclone des Açores qu’il pourrait atteindre le 10 janvier dans la soirée. C’est là que les modèles météo divergent un peu, décrypte Sébastien. « On n’arriverait pas à attraper une première dépression (qui va se creuser au large de Terre-Neuve et qui bénéficiera au duo de tête). Mon objectif, c’est de prendre un peu d’avance au passage de l’anticyclone des Açores pour réussir à attraper le premier front et de faire un tribord jusqu’à la maison ». Une sacrée course contre la montre – « il manque pour l’instant une dizaine d’heures sur le timing pour y arriver » - alors qu’une autre dépression, ensuite, générera « beaucoup de mer et ne sera pas très agréable ».

« Je suis déjà très fier du parcours réalisé »

Quoi qu’il en soit, il en faut du courage et de la ténacité pour maintenir la cadence et rester sur un tempo élevé alors qu’il n’a aucun concurrent à proximité. Pourtant, le skipper du groupe Dubreuil s’y emploie avec méthode et discipline, lui qui a réussi progressivement à creuser l’écart avec ses adversaires de derrière. Nombreux sont les habitués du ponton à apprécier sa capacité à tenir le rythme depuis les mers du Sud, alors que le niveau de préparation des marins n’a jamais été aussi relevé. « Je sais que je n’ai pas les armes pour me battre avec les deux leaders depuis qu’il me manque un foil (cassé le 7 décembre dans l’océan Indien). J’ai raté le train à la fin du Pacifique ».

Il n’est pas question néanmoins de céder à la fatalité. « Ça fait partie du jeu, précise Sébastien, je suis déjà très fier du parcours que j’ai réalisé avec mon bateau Groupe Dubreuil ». Il se dit « plutôt confiant », parle d’une « course incroyable » et assure « prendre beaucoup de plaisir ». Déjà, l’idée de franchir la ligne, d’ici une dizaine de jours, commence à émerger dans son esprit. « J’ai hâte de passer l’arrivée pour savourer tout ça, en prendre conscience et la partager avec mes proches et tous ceux qui ont soutenu le projet ». Mais avant, ‘Seb’ sait qu’il reste une course à finir. « Pour le moment, je suis encore très concentré », aime rappeler l’outsider inattendu, devenu l’un des marins les plus en vue et les plus performants de cette 10e édition du Vendée Globe.

Son passage de l’équateur en chiffres :

  • Le mardi 7 janvier 2025 à 7h 8min 19s (heure française)
  • 57 jours, 18 heures, 6 minutes et 19 secondes
  • 1 jour 15 heures 29 minutes et 56 secondes après le leader

 Communiqué Cécile Gutierrez / www.groupedubreuilsailingteam.com

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