A 18 ans, Pierre Le Coq accroche l’or à son palmarès déjà bien rempli. Sélectionné dans l’équipe de France pour la troisième fois consécutive, il a chaque année réalisé un podium, avec l’argent et 2005 et le bronze en 2006. Cette fois c’est la consécration pour ce jeune espoir. Pierre Le Coq marquera les annales du circuit ISAF (International Sailing Federation), jamais cet exploit n’avait été réalisé chez les garçons en planche à voile Jeunes. Le costarmoricain a déjà été couronné du titre de champion du Monde Jeunes en RS:X à Marsala l’an dernier.

Avec détermination et pondération, il poursuit son chemin de champion depuis 1998, il avait alors 9 ans. Le Mondial Jeunes ISAF, destiné aux moins de 19 ans était le dernier pour Pierre Le Coq, qui entamera à la rentrée prochaine sa première année de médecine à laquelle il se consacrera avec la même détermination que dans le sport. Il se donnera alors une année de répit en compétition, avant de s’entraîner avec pour objectif les JO de 2012.

Pierre Gaubert, directeur du Centre Municipal de Voile de Saint-Brieuc, l’entraîneur de Pierre depuis ses débuts : « C’est un frisson tel que l’on ressent à l’écoute d’une musique magnifique. L’essentiel est que les jeunes aient leur propre projet et non un projet dicté par la hiérarchie. C’est l’assurance du plaisir intact, c’est ainsi que je conçois le sport. Ce n’est pas un aboutissement mais une marche capitale pour Pierre et pour nous tous. Les JO sont maintenant notre nouvel objectif ».

Thierry François, entraîneur de l’Equipe de France : “Pierre s’était fixé comme seul objectif, pour cette 3^e participation, la victoire. Il l’avait annoncé à toute l’Equipe de France Jeune dès le stage préparatoire à La Baule. Après l’argent en Corée, le bronze l’année dernière en Angletrre, cela paraissait bien naturel. Il bénéficiait de l’expérience des années précédentes où la victoire lui avait échappé.
 Il a débuté le championnat de manière prudente mais très appliquée. Il a pu bénéficier de sa grande polyvalence. Les conditions variées en début de championnat l’ont de suite propulsé comme leader de la flotte.
 Le 3^e jour il a préféré marquer ses adversaires les plus dangereux, pour assurer son titre et éviter toute mauvaise surprise.
 Le 4^e jour, il a navigué enfin libéré, et ses 2 victoires de manche lui ont assuré définitivement le titre.
 Pour la dernière manche aujourd’hui, alors que le titre est assuré, il va pouvoir se faire plaisir et comme il nous a dit "emmagasiner un maximum de supers souvenirs".
 Aujourd’hui, il court aussi pour ramener un maximum de points à l’Equipe qui espère encore gagner quelques places au Classement par nations ; cette Equipe, qui, comme il nous l’a dit hier soir autour d’une coupe de champagne, lui a transmis toute l’énergie nécessaire pour aller chercher ce titre.
 Il faut rappeler que le dernier français à avoir inscrit son nom sur le trophée qu’il va recevoir ce soir est Carl OUVRARD en 1991. Il était temps d’interrompre cette longue série.
 Dès le retour, il va falloir se reconcentrer sur un autre challenge : le championnat du Monde junior de la classe RS:X, où Pierre retrouvera la plupart de ses concurrents. Ce sera un championnat avec une flotte plus nombreuse, d’autres conditions de navigation, bref un autre contexte, un autre défi ; avec la perspective du doublé...”

Récapitulatif des manches du Mondial ISAF

14 juillet. 2 manches : 3^e et 3^e : Les épreuves débutent dans du petit temps, avec un vent de 8 à 10 n¦uds. Les conditions météo étaient idéales pour entamer ce Championnat du monde. Pierre Le coq découvre ses adversaires.

Il annonce d’entrée de jeu Jeu #jeu  : « Le bilan de cette journée est à la fois positif et négatif. Il est positif dans le sens où mes adversaires directs ont fait des places plutôt médiocres, ils sont derrière moi. Le point négatif est que je découvre un Israélien que je ne connaissais pas, il a fait deux fois 2^e. Il ne m’inquiète cependant pas outre mesure car c’est un gabarit léger, les conditions de vent lui étaient favorables, mais dans le vent je doute qu’il fasse les mêmes performances. Demain il y a du vent aux prévisions, le tableau devrait donc être différent.

15 juillet. 2 manches : 3^e et 5^e, Pierre Le Coq est 1^er au général : Les deux manches ont été disputées dans des conditions très changeantes, plutôt musclées. Les classements sont bouleversés, ce sont les coureurs polyvalents qui, par leur régularité, mènent la danse.

Pierre est premier au classement général, mais il faudra surveiller le Grec Dimitris Vlachakis, qui semble être performant dans toutes les conditions. Celui-ci est à un seul point de Pierre, qui commente : "Je ne le connaissais pas du tout, nous n’avons jamais eu l’occasion d’une confrontation. Il va falloir s’accrocher car il semble bon... Je suis sorti du lot, l’Allemand et l’Anglais sont en 5^e et 6^e position, c’est tout bon mais jamais gagné, d’autant qu’avec les changements de vent très rapide il faut être plus concentré que jamais pour être le plus réactif face à des situations qui ne permettent pas beaucoup d’anticipation."

16 juillet. 2^e et 3^e, Pierre le Coq est toujours premier au général : « Je peux attaquer maintenant ! Mes adversaires n’ont plus de marge. Psychologiquement, je leur ai mis un coup. Ma vitesse Vitesse #speedsailing au largue est excellente, ils se demandent comment je fais. De mon côté, je suis très bien dans l’équipe de France, les coéquipiers, même s’ils font de moins bons résultats que moi, m’encouragent, me soutiennent et me félicitent. C’est très important".

Les conditions de vent sont changeantes, le plan d’eau est particulièrement pénible et dur au niveau musculaire.

"Cette année, le niveau des sportifs a sensiblement augmenté en planche. Ceci est vrai d’ailleurs pour les seniors autant que pour les jeunes. Le changement de support y est probablement pour quelque chose. Beaucoup de nations portent de l’intérêt à la planche olympique et constituent des équipes très performantes", ajoute Pierre.

18 juillet : 1^er et 1^er, avec 14 points d’avance sur son poursuivant : Pierre Le Coq s’est placé deux fois premier, survolant la flotte. Il s’est lâché, dominant son sujet techniquement et dans la tactique. S’il continuait sur sa lancée, Pierre pourrait ne pas avoir à disputer les dernières manches, il serait alors déclaré vainqueur.

20 : L’or est assuré pour Pierre Le Coq mais il remporte tout de même cette ultime régate !

Info presse team Céléos / Michèle Le Reun-Gaigné Communication Communication #Communication