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Le skipper de Nantucket 4 prépare la Saint Nazaire - Cuba en soltiaire

Carnet de Bord

David Raison : "Mon parcours de qualification de 800 milles en solitaire"

Le skipper de Nantucket 4 prépare la Saint Nazaire - Cuba en soltiaire

samedi 12 mars 2005 – Christophe Guigueno

David Raison, après quelques saison en mini 650, participe cette année au circuit Figaro-Bénéteau. S’il cherche encore un budget pour y prendre part, le Nantais s’est inscrit à la transatlantique en solitaire entre Saint Nazaire et Cuba qui partira début avril. Il nous livre ici un carnet de bord de sa préparation et surtout de son parcours de qualification...


Le skipper de Nantucket 4 prépare la Saint Nazaire - Cuba en soltiaire

"On ne chôme pas du côté de Saint-Nazaire ces temps-ci, lorsque l’on prépare le Trophée BPE 2005 Saint-Nazaire Cienfuegos de Cuba. L’objectif du mois écoulé depuis l’achat du Figaro II Bénéteau « Nantucket 4 » était d’accomplir dans les meilleurs délais le parcours de qualification de 800 milles en solitaire imposé aux concurrents entrant, comme moi, dans le circuit Figaro Bénéteau.

Première quinzaine : chantier à Paimboeuf avec notamment nettoyage, préparation de la carène et réparation d’une varangue (élément structurel) décollée, avec en point d’orgue, une séance de peinture antivégétative sur la carène qui s’est terminée sous la neige ! Miracle, c’est beau, propre, et en plus, ça tient... Ouf...

Troisième semaine,on passe enfin aux choses agréables ! Après une mise à l’eau le 26 février, j’ai pu enchaîner 3 séances d’essais, dont deux en solitaire, ce qui a permis de passer en revue une bonne partie du jeu de voiles et de faire le tri entre celles affectées à la course, faute de budget pour des voiles neuves) et celles affectées aux entraînements.

Après La Rochelle - Salvador de Bahia en solo et en Pogo 2, David s’engage sur la Saint Nazaire - Cuba, toujours en solo, mais en Figaro-Bénéteau 2 cette fois-ci
Photos : David Raison

Début de prise en main du bateau aussi, c’est d’autant plus important que les différences sont grandes avec mes précédents bolides, les Mini 6m50 : bateau 4 fois plus lourd, voiles plus grandes, empannage « à l’ancienne » du tangon sur la plage avant du bateau, le bateau est beaucoup plus physique.

Par ailleurs, l’équipement électronique et informatique embarqué est conséquent : centrale de navigation complète, pilote automatique, ordinateur portable avec logiciel de lecture de cartes, téléphone satellite pour les communications et le téléchargement de données météo... Ouh lala ! mais ça en fait des notices à éplucher !!!

Enfin samedi 5 mars à la tombée de la nuit, c’est le grand départ pour le parcours de qualification Pornichet - Plateau de Rochebonne (au large de la Rochelle) - Estaca de Barres (au Nord-Est de la Corogne) - Bouée Occidentale de Sein - Pornichet. Le parcours devant être accompli à 5.5 nœuds de moyenne, il s’agissait de partir le plus vite possible pour profiter au maximum du vent avant les calmes anticycloniques prévus pour cette semaine.

Effectivement , il restait du vent ! descente réalisée en 36 heures chrono sous spi à plus de 10 nœuds de moyenne, ça décoiffe ! Début de retour musclé aussi, avec cette fois, le vent dans le nez, sous voilure réduite, avant que le vent ne retombe progressivement sur la fin du parcours. Malgré des nuits glaciales, le bilan de ce tour est très positif :
– objectif tenu en moins de 5 jours avec une moyenne de 7 nœuds,
– pas de problème technique,
– bon entraînement large, ma dernière navigation importante en solitaire remontait à octobre 2003 sur la Mini-Transat,
– j’ai retrouvé sans problème mes rythmes de sommeil fractionné en tranches de 10 à 25 minutes, selon les conditions rencontrées,
– j’ai aussi noté que je devais mieux me préparer pour résister au froid nocturne qui m’a littéralement anéanti (important pour le début de course) et aussi améliorer ma vision nocturne (remplacement des lunettes par des lentilles de contact),
– bonne prise en main du bateau (notamment dans la brise sous spi),
– une longue liste de détails à améliorer qui seront très utiles en course,
– le bateau est confortable et sec, ce qui ne nuit pas,

En tout état de cause, voici une bonne chose de faite sur le plan de la préparation technique et sportive. Concernant le volet sponsoring, rien de nouveau, et à trois semaines du départ, je vais avoir de moins en moins de temps à consacrer aux recherches... Il faut vraiment être motivé des fois !"

David RAISON

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