Benoît Petit s’était entraîné tout l’hiver avec la ferme intention de participer à La Solitaire du Figaro. Mais faute de budget, il n’avait pu prendre part aux régates du début de saison du championnat de France des Solitaires. Les problèmes de dos de Yann Elies, skipper officiel du Figaro Generali, ont poussé ce dernier à laisser la barre à son équipier de la saison 2000 afin de s’assurer une convalescence sérieuse.
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Voici donc le Breton de 28 ans à la barre d’un du monotype phare de la course au large française. Pourtant le Brestois n’est pas du tout issu de la filière large mais des séries olympiques. Très tôt, il prend la barre d’un 420 et s’engage sur le circuit régional puis international de régate en dériveur. A la suite des premiers succès et d’un titre de champion d’Europe jeunes, Benoît et son équipier Jean-François Cuzon se lancent, au centre d’entraînement de Brest, dans une préparation olympique. Après huit années d’effort, la consécration arrive avec un titre de champion du monde de la série qui les place aussitôt parmi les favoris pour représenter la France aux Jeux Olympiques de Sydney. Mais en 2000, année des sélections, ce sont leurs partenaires de Douarnenez Tanguy et Cariou qui remportent le ticket pour l’Australie.
Benoît Petit se lance alors de nouveaux défis et comme de nombreux régatiers, il décide d’entrer dans le circuit de la voile professionnelle. A la différence des pays anglo-saxons, ce choix est synonyme de course au large en solitaire et le seul circuit viable et financièrement accessible pour une fine barre comme le Brestois est le circuit Figaro. Il retrouve ainsi son ami de sport-étude, Yann Elies, qui lui propose d’embarquer pour les courses en équipage du circuit. Il lui offre en plus la possibilité de s’essayer à la course en équipage réduit lors du tour de Bretagne 2000 qu’ils terminent à la troisième place.
Quand lors du Vendée Défi, une course contre le montre à Saint Gilles Croix de Vie, Yann se blesse à nouveau aux lombaires (une hernie discale contractée pendant The Race à bord de TeamAdventure) et doit renoncer à son début de saison, il invite son sponsor à engager Benoît pour le remplacer. Benoît découvre la série monotypes deux jours plus tard lors du grand-prix de Vendée, première étape de la Route du Ponant en solitaire. Mais les débuts sont difficiles.
Face aux ténors de la série qui régatent dans cette classe depuis plus de quatre ans, Benoît le bizuth ne peut faire mieux que 23e à l’issu des parcours banane du grand-prix. Mais il est sûr que l’expérience de la régate de haut niveau va vite porter ses fruits pour le jeune régatier qui doit avant tout maîtriser la technique du solitaire avant d’obtenir des résultats. Lors des courses au large, pendant les heures de quart sans dormir, entre deux battements de paupière, l’ancien champion du monde de 470 rêve déjà de longs surfs dans les mers du Sud à la barre d’un monocoque de la Volvo Race. Son prochain défi sera un tour du monde en équipage.
Benoît Petit
né en 1973 à Brest (Finistère)
2001
Remplace Yann Elies à la barre du Figaro Generali pour la Route du Ponant
Equipier du 60’ Sill Beurre Le Gall vainqueur du GP de Fécamp
2000
2e des sélections pour les jeux olympiques de Sydney 470
1er Coupe internationale du printemps 470
Barreur-tactitien sur le bateau de L’INSA ( Tour de France à la Voile, 1er catégorie étudiant )
3e de la double Brest l’Aber Wrac’h avec Yann Eliès en Figaro
4e du national équipage en Figaro
1999
Champion du Monde 470
Champion de France 470
Champion du Monde FIREBALL
1997
Champion de France 47
1994
2e Championnat de France 470
1991
Champion d’Europe Jeunes 420
Depuis la publication de cet article, Benoît Petit a réalisé une saison honorable en Figaro Bénéteau. Il est parvenu à s’engager dans la Solitaire du Figaro grâce à sa qualification obtenue lors de la Route du Ponant. Premier au classement ’bizuths’, l’ancien Quat’septiste a aussi trouvé un poste d’équipier à bord du monocoque de Roland Jourdain. Sa nouvelle vie de skipper professionnel est bien lancée.
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La maquette du nouveau monotype. Photos : Ch.Guigueno
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Laurent Brossat devant le Fun Power exposé au salon nautique de Paris. Photo : Ch.Guigueno
La carène possède un air d’Europe. Laurent Brossat, son architecte et constructeur, avoue justement être un ancien régatier de cette série. Il a aussi navigué en Laser et s’est inspiré des skiffs, les 18 pieds australiens, pour dessiner un dériveur en solitaire de la nouvelle génération.
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