Nouveau Mini
Quille et safran pendulaires pour le mini de Tanguy Delamotte
Cheekita a quitté Lorient pour Marseille
lundi 10 mars 2003 –
Le Mini 424 de Tanguy Delamotte avait été mis à l’eau, en vitesse Vitesse #speedsailing et sans accastillage, pour être prêt à temps pour son baptême. Après la cérémonie, il a immédiatement rejoint son chantier naval pour être terminé par son skipper : préparation du mât, pose de l’électronique, de l’accastillage... Tout doit être prêt au plus vite pour que Cheekita soit à même de naviguer quand il rejoindra le port de Marseille.
"Je descend au plus vite à Marseille" confirme Tanguy. "Pour préparer les 1000 milles de qualification en solitaire et l’Odyssée d’Ulysse qui part le 6 avril prochain d’Antibes." S’il reste peu de places dans la catégorie des prototypes où est inscrit l’ancien préparateur de Brian Thompson, le jeune skipper ne s’inquiète pas. "Je regarderai les places qui restent après ma deuxième course de qualification. Ce sera d’ailleurs soit la Couse des Lions à Port Camargue, soit la Mini-Pavois."
Pour le moment, Tanguy se concentre sur la préparation de son 650. Un bateau qu’il a dessiné et construit lui-même. Après avoir aidé Brian Thompson à participer à la dernière Transat 650 (Brian a terminé deuxième de la seconde étape), et bien observé le voilier de l’Anglais, il a conçu un mini à la forme et aux appendices originaux.
Formé à l’école d’architecture navale Architecture navale #Architecturenavale de Southampton, Tanguy n’a pas cherché à rester dans le vent des plans Magnen ou Rolland. "Les bordés sont plus inclinés. Cela fait comme des bouchains sur une coque en forme" explique-t-il. "La coque a une forme assez bananée ce qui permet de changer son assiette en fonction de la quille."
Outre sa forme de coque moins en U que les autres prototypes, le plan Delamotte possède des appendices inspirés de ceux qui équipaient ’I Must Be Mad’. La quille avance et recule tout en étant pendulaire. La dérive à l’avant est unique, bascule (comme la quille) et peut pivoter dans son puits... De plus, les safrans sont relevables.
- Tanguy contrôle les lèvres de son canard (!)
- Photo : Ch.Guigueno / Pipof.com/voile
"Le trou de la quille fait 1,40 mètre de long (contre un mètre pour I Must Be Mad) ce qui fait le voile peut bouger sur un mètre. Par contre, tout est fait en plastique alors ca bouge mieux que le système de Brian et la finition de la carène est carrément plus belle ! Pour lui, le centre de rotation de la quille était au dessus de la carène."
"La dérive pendulaire est à incidence variable, ce que n’avait pas celle de Brian. Mais j’ai repris son idée de la placer dans une boite qui ne sort pas du pont. Cela la rend plus étanche. Et on rétrécie sa surface mouillée grâce au fait de régler son incidence. La dérive mesure 1,20 mètre de long ce qui donne un tirant d’eau de 90 centimètres."
La construction du proto 424 a commencé début juillet 2002 et se termine donc huit mois plus tard. Le bilan est satisfaisant pour Tanguy qui annonce une coque en sandwich nomex / carbone (cloisons en pré-imprégné) à 230 kilos contre 255 pour celle du plan Magnen de Ronan Guérin construite en 2001 dans le même chantier.
Avec actuellement un partenaire à hauteur de 38 000 Euros, il lui reste à trouver la deuxième partie de son budget pour financer l’année de course. Et à se qualifier...
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