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Louis Vuitton Cup

Finale •J5 : Coutts et Butterworth font le break

Alinghi à un point de la Coupe de l’America

vendredi 17 janvier 2003Information Louis Vuitton Cup

Dominés par Oracle pendant la moitié de la régate aujourd’hui, Alinghi et surtout les « officiers » aux commandes : Russell Coutts et Brad Butterworth, ont réussi à passer Oracle BMW Racing et à triompher de13 secondes après une course très serrée.

Alinghi laisse Oracle dans le vent et s’approche de la place en finale face au Team New Zealand
Photo : F.Socha / www.francksocha.com

Quatre à un pour Alinghi ! Voilà le bateau suisse à une manche seulement de la victoire finale de cette Louis Vuitton Cup.

Le duel est toutefois plus serré que l’on imaginait et le score pourrait être presque inversé si Oracle avait eu à la fois un peu plus de chance, plus de régularité et aussi... plus de talent ! Coutts et Butterworth, vainqueurs de la Coupe de l’America en 1995 et 2000, ont montré une fois encore leur aisance et surtout leur confiance dans les corps à corps.

Demain samedi, jour de repos.

La sixième régate de la Louis Vuitton Cup sera disputée dimanche et pourrait être la dernière...

Pas de miracle pour la plan Farr... La Cup s’éloigne du Golden Gate Yacht Club de San Francisco.
Photo : F.Socha / www.francksocha.com

• ALINGHI (SUI-64)) BAT ORACLE BMW RACING (USA-76) - DELTA 00:13
- Alinghi mène 4-1

Magnifique combat au sommet au large d’Auckland. La course est restée très indécise jusqu’à la fin dans ces conditions de vent à priori plutôt favorables à Oracle : mer plate et 12 nœuds. Une fois n’est pas coutume, c’est Coutts qui a largement dominé au départ, parvenant à couper la ligne 6 secondes avant Oracle.

Distancé d’une longueur, Oracle choisissait d’aller vers la gauche et Brad Butterwoth décidait, lui, d’aller vers la droite. Distants à un moment donné de 1000 mètres latéralement, les deux bateaux restaient pendant près de 15 minutes totalement à égalité et même Virtual Spectator ne parvenait pas à donner un avantage à l’un et à l’autre. Cette longue partie de bras de fer - coup de poker - tournait finalement à l’avantage des Américains.

Une légère bascule vers la gauche favorisait Oracle BMW à quelques centaines de mètres de la première bouée qu’ils viraient avec 28 secondes d’avance.

Le premier vent arrière confirmait l’avance d’Oracle (27 secondes) mais le bord de près suivant voyait le bateau suisse revenir « comme une bombe » grâce, sans doute, à de meilleurs virements de bord et plus de puissance dans le vent qui passait à 14 nœuds.

Distancé de seulement 10 secondes à la deuxième bouée au vent, Alinghi avait fait le plus gros et passait à l’attaque. Ils débordaient Oracle au vent arrière, affichant une nouvelle fois plus de puissance au largue serré lorsque les deux bateaux se sont mis à lofer. Alinghi « roulait sur le corps » d’Oracle, impuissant, et virait la bouée suivante avec 9 secondes d’avance sous le nez d’Holmberg et Dickson, visiblement écœurés. Tout était à refaire !

La régate n’était pourtant pas finie. Comme on l’avait déjà remarqué, Dickson est plutôt meilleur chasseur que chassé et parvenait à rester au contact contre le bateau qui l’avait rattrapé tellement facilement dans le bord précèdent.

Oracle BMW n’avait que 16 secondes de retard à l’attaque du dernier bord de vent arrière et tout était encore possible. Malgré de nombreux empannages - plutôt mieux réussis que ceux d’Alinghi - Oracle restait, certes, menaçant jusqu’à la ligne d’arrivée, mais ne parvenait pas à passer.

On voit mal comment Oracle pourrait revenir au score mais cette finale de la Louis Vuitton Cup constitue certainement un « entraînement » formidable pour le futur challenger qui affrontera Team New Zealand à partir du 15 février prochain.


- Francesco Rapeti - Alinghi : "Lorsqu’Oracle était devant nous, nous avons gardé un bon esprit sur le bateau et, surtout, nous avons assuré les manoeuvres, les virements notamment. Nous avons vraiment bien navigué. Quant à Brad et Jochen, ils ont fait du bon travail pour que nous revenions au contact de l’autre bateau."

- Chris Dickson - Oracle : "Nos étions contents de virer la première marque en tête et de pouvoir garder cette position pendant deux tours. Mais cela a été très décevant de ne pouvoir garder cet avantage lors du deuxième bord de vent arrière. Alinghi a fait du très bon boulot en nous passant et gardant la tête de la course. Nous avons fait quelques erreurs. C’est ce qui leur a ouvert la porte et ils ont bien saisi cette opportunité.

Il ne nous reste plus de vie de secours... Demain est jour de repos et désormais nous ne devrons plus perdre un seul match. Nous avont été en tête à certains moments des trois dernières courses. Nous avons donc la capacité de prendre encore quelques points !"



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