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The Transat 2016 : Vincent Riou termine sur la deuxième marche du podium des IMOCA
"J’ai quand même pas mal de satisfaction d’avoir réussi à boucler cette transat"
samedi 14 mai 2016 –
Vincent Riou a fêté sa deuxième place aux pieds des buildings de Manhattan, drapeau américain en mains. Une arrivée carte postale et tout sourire pour le skipper de PRB, content d’accéder au podium dans les talons de Banque Populaire. Premiers mots à l’arrivée à New York, morceaux choisis.
Au sujet de la deuxième place :
« Pour faire un premier, il faut un deuxième. Cette fois, c’était mon tour. Je n’étais pas venu pour ça mais je n’ai pas été bon à un moment et ça m’a mené là où ça m’a mené. J’ai quand même pas mal de satisfaction d’avoir réussi à boucler cette transat car elle était relativement tonique et avec une belle concurrence. Un Armel Le Cleac’h en pleine forme et un Banque Populaire fringant ! Belle histoire. »
Au sujet du moment de la perte des voiles :
« Ça s’est passé au Cap Finisterre, j’ai voulu trop bien faire et finalement j’ai perdu des voiles. Du coup, la course ne s’est pas passée de la même manière car je n’avais pas les mêmes capacités pour faire avancer mon bateau. Mais je me suis débrouillé avec ce que j’avais. Et au final, j’ai fait pas si mal que ça. J’ai réussi à ne pas lâcher le contact, à faire une belle régate et à apprendre plein de choses sur mon bateau. Ça m’a fait du bien de traverser tout seul, cela faisait longtemps. C’était l’occasion de se mettre en jambes pour le reste du programme de la saison. »
Au sujet des bateaux à foils :
« Je ne crois pas que la question est : foiler ou non foiler. C’est surtout le mec qui arrivera à enchainer au mieux toutes les transitions, celui qui ne fera pas d’erreur qui réussira à gagner. On n’a pas vu de gros écarts de vitesse entre les bateaux sur cette course. La leçon à en tirer, c’est que nous faisons du solitaire. Et que dans ce cadre, ce sont surtout les hommes qui font la différence. On a autant de leviers aujourd’hui dans la manière d’utiliser les bateaux que dans la performance brute à part dans quelques parties du jeu spécifiques par exemple quand il y a des longs bords. Le débat va surtout être dans la manière de faire et pas sur les bateaux. De toute façon, c’est sûr, le bateau il faut qu’il soit rapide et fiable. »
Au sujet des conditions météo :
« On n’a eu qu’une dépression digne de ce nom et un petit front un peu virulent il y a deux jours. Mais la route était semée d’encombres. Au début, un anticyclone nous a bouché la route, il a fallu aller dans le sud. Puis l’anticyclone s’est reconstitué, on est donc allé dans le nord pour le contourner. Après, nous avons dû redescendre sous la zone des glaces. Et on a terminé la course de manière assez standard. Au final, entre Terre Neuve et ici, il y a beaucoup de petites dépressions, de petites transitions. Nous avons eu le paquet complet. Cela a été conforme à ce qu’on attendait.
L’intérêt de cette course est sa diversité. Il faut tout dérouler en 10 jours. Parfois pendant la Transat, je me suis dit, vu le nombre de manœuvres que j’ai fait là… Je serais déjà arrivé en Australie. The Transat, c’est tout en accéléré ! C’est une course très vive, tonique durant laquelle il faut tous les jours se remettre en cause. Ceux qui ne sont pas venus ont, à mon avis, eu tort. »
Au sujet de l’arrivée à New York :
« Ça faisait une dizaine d’années que je n’étais pas revenu à New York, ce sont des retrouvailles sympathiques. C’est super d’y arriver à la voile ! C’est sympa d’amener nos jolis bateaux dans cette grande ville, le mythe de la cité au monde. C’est un beau clin d’œil. Ce sont des endroits internationaux, moins confidentiels que les endroits où nous allons habituellement. »
Au sujet de la transat retour New York – Les Sables d’Olonne :
« Pour la suite, je suis à fond. J’ai ma revanche à prendre. Nous avons dix jours pour préparer le bonhomme et la machine pour la transat retour et on est reparti ! »
Voir en ligne : Info presse Effets Mer / sport.prb.fr/voile
Classement de The Transat :
- 1 – Armel Le Cleac’h (Banque Populaire) arrivé à 17 heures 27 minutes 39 secondes (HF)
- 2 – Vincent Riou (PRB) arrivé à 20 heures 20 minutes 11 secondes (HF)