Cinéma
« La Mer à boire », un film à ne pas voir si on est patron de chantier naval
mardi 24 janvier 2012 –
Synopsis
Veuf depuis huit ans, Georges Pierret, la cinquantaine, dirige son chantier naval comme un fil qui le relie à la vie. Yannick, son directeur de fabrication, Hassan, son chef d’atelier, Richard, le commercial, Hyacinthe, Luis ou Jessica, ses employés, tous, autour de lui, contribuent à la réussite de l’entreprise.
Tout s’écroule lorsque Georges apprend par son banquier que sa ligne de crédit va être supprimée. La décision vient de Paris. Le destin de Georges bascule. La trésorerie de la société ne lui offre que deux mois de survie. Georges va se battre pour trouver un arrangement, chercher des actionnaires, négocier avec le médiateur de crédit… En vain. Georges est alors condamné à licencier une partie de son personnel qui se met immédiatement en grève et occupe l’usine. Un hypothétique homme d’affaires russe semble être la solution. Il en restera une rencontre à Moscou avec une jeune interprète qui lui offrira le courage d’impulser un nouveau départ… A moins que le sort ne continue de s’acharner sur lui.
Avis de la rédaction
Le synopsis et la bande annonce vous ont donné envie de voir ce film ? Vous n’avez pas été, ou n’êtes pas, patron de chantier naval ? Et bien : bon courage. Personnellement, j’ai tenu 40 minutes à la projection de presse.
L’univers d’un chantier naval dépeint par le « Cinéma » dans une autre voie que celle du « Petit Baigneur » et avec une vision sociale : pourquoi pas ! Patron apprécié d’un chantier qui construit des bateaux à moteur (quel est ce chantier réel ?), l’acteur principal vit dans une magnifique villa avec piscine en bord de mer. Bon : on est à Marseille ! Je ne connais pas de patrons de chantiers navals en Bretagne aussi bien logés mais il y en a peut-être. Costard, cravate, Georges Pierret, alias Daniel Auteuil, vend des bateaux à moteur de luxe et invite ses clients à paris dans un grand cabaret où les filles s’effeuillent (le gros plan sur la chatte de la danseuse ne nous est pas épargné). Champagne et râteau ! Le client du 60 pieds ne vient pas. « Sa femme lui a offert un Riva »… Ça ne va pas alors. Le chantier souffre. Le sous-traitant charpentier (alcoolique forcément) doit déposer le bilan. Il s’en suicide par le feu dans le hall d’accueil de la chambre de commerce. L’homme en flamme ne nous est pas épargné non plus ! Une pensée pour celui qui a provoqué les révolutions tunisiennes. Sacrilège. J’ai arrêté-là.
Si vous voulez connaître la suite, il en reste une heure. Ce n’est pas la mer à boire, non ?
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