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Transat 650

Thomas Normand : "La Transat, c’est vraiment formateur, j’ai repoussé mes limites"

lundi 31 octobre 2011Redaction SSS [Source RP]

« 3 ans de boulot, 3 semaines de course, 30 minutes intenses à l’arrivée » voilà comment Thomas Normand résumé sa Mini. Sa première Transat 650 bouclée à la deuxième place du classement général derrière David Raison.

Une expérience extraordinaire

Thomas Normand : « C’est un moment très fort en émotions, c’est un truc de dingue ! Pendant 3 semaines, tu restes concentré sur la performance et là en 5 secondes, tout s’arrête ! Tous tes sens se remettent en éveil. Tu revois tes proches, Albane ma fiancée et Séb (Sébastien Rogues) sont venus m’accueillir sur l’eau cela fait chaud au cœur ! A mon arrivée au ponton, j’ai repris goût aux saveurs, au toucher, à l’ouïe, à l’odorat. On m’a donné des fruits frais et une Caipirinha, cela faisait 18 jours que je n’avais mangé que du lyophal ! La Transat c’est vraiment une expérience extraordinaire, c’est génial, mais j’ai aussi réalisé les réels dangers de ce sport dans les moments difficiles. »

Introspection psychologique

TN : « La Transat, c’est vraiment formateur, j’ai repoussé mes limites, tu passes ton temps à puiser dans tes ressources, au fond de toi, pour ne rien lâcher et être sur tous les coups. J’ai été surpris de la difficulté psychologique de l’épreuve. Pendant ces longs moments en solitaire, tu te poses pleins de questions sur ta vie en général. J’ai fait une véritable introspection. Au passage du Cap Vert, je me suis fait vraiment peur. Je me suis retrouvé dans 70 nœuds de vent. Tu te demandes ce que tu fais là, au bout d’une longe. A l’arrivée, cela faisait 12 jours que je n’avais pas parlé à quelqu’un. Le dernier contact VHF que j’ai eu, c’était avec Sébastien Rogues au Cap Vert au moment de son abandon. Quand ça va mal, personne n’est là pour te motiver, tu n’as aucun moyen de communication Communication #Communication . A la sortie du Pot au Noir, je devenais paranoïaque avec ce vent variable et ces nombreux grains orageux, ça tapait, j’avais peur de démâter, cela devenait une obsession. Après, je ne pensais qu’à une chose : creuser l’écart avec Bertrand Delesne mon poursuivant. »

Bouton vert

TN : « Samedi, je suis resté bloqué dans la molle pendant 7 heures. Quand Denis Hugues m’a demandé d’appuyer sur le bouton vert pour confirmer que tout allait bien à bord, j’ai compris que j’étais le seul dans cette situation et que Bertrand Delesne me reprenait un paquet de milles. Le verdict est tombé le lendemain à 11h05 à la vacation BLU quotidienne. Ça fait mal de voir que tes efforts pour grapiller milles après milles peuvent fondre en une demi-journée comme neige Neige #snow au soleil. Là j’ai tout donné pour conserver ma deuxième place. Le bonheur n’en est que plus intense ! »

Le vainqueur

« Son bateau va vraiment vite notamment au reaching. Après le Pot au Noir, il était sur une autre planète, il parcourait toujours 30 milles de plus que nous. Mais ce n’est pas seulement le bateau qui fait la différence sur la Transat. Le bonhomme joue pour beaucoup. La victoire c’est le couple bateau/skipper qui l’emporte. David a su prendre les risques dès le début et les assumer. Il mérite cette victoire. »

- Info presse www.thomasnormand.com



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