Grand Prix Ecole Navale
Corsaires et Open 570 entrent en lice à Crozon-Morgat
vendredi 3 juin 2011 –
L’édition 2011 du Grand Prix de l’École Navale - Championnat de France des monotypes habitables restera dans les annales en raison de la météo qui offre des conditions exceptionnelles pour la régate en équipage en rade de Brest et de Crozon. Les concurrents répartis sur les plans d’eaux de Lanvéoc-Poulmic et de Crozon-Morgat ont été servis : ciel bleu, vent de nord-est de 12 à 20 nœuds, température agréable et des départs parfaitement orchestrés par les comités de course. Ce sont ainsi quatre régates pour chacune des séries qui ont été appréciées au menu de cette deuxième journée de compétition.
Tout a commencé à l’heure, dès 10h30, sur les deux plans d’eau. À Crozon, Open 570 et Corsaires, ont débuté leur championnat une journée après les séries basées à l’École navale. Pour rattraper les conditions de jeudi, les deux séries ont bénéficié d’un vent plus fort et bien établi en face de Crozon-Morgat. Dessiné par Jean-Jacques Herbulot en 1953 (en même temps que la Caravelle), le Corsaire est en pleine forme à l’approche de ses soixante ans. Ses équipages sont aussi des passionnés et les coques brillent par la qualité de leur préparation. Mât neufs, voiles neuves sont de mises pour des régates au couteau. Au près, le bateau construit en contre-plaqué tape du bouchain dans le clapot levé par le vent de terre mais, au portant, quand la bulle est envoyée, ça surfe sous les risées. Attention quand même aux départs à l’abattée. Le bateau ayant tendance à se dandiner d’un bouchain sur l’autre. Christian Caradec de Brigognan et Antoine Albaret de Perros se sont partagé équitablement les quatre régates du jour. Des manches envoyées entre celles des Open 570. On change de demi-siècle avec ce monotype inspiré des 750 et plébiscité par les jeunes des clubs de voile. Vainqueur des deux premières manches, Julien Bourgeois de La Trinité-sur-Mer devance Ghislain Remond au classement provisoire et Laura Mariette d’Arcachon.
Sur le plan d’eau de l’Ecole navale, les séries étaient réparties sur deux ronds. Entre l’ile Ronde et la pointe de Plougastel, M34, Longtze ont poursuivi leur championnat alors que Seascape 18, J22, 5,50 JI et Classe6.50 ont entamé le leur. De ce côté-ci de la régate, le vent a mis un peu plus de temps à monter d’un cran. « On a eu 12 nœuds en début de journée, » précisait Nicolas Troussel à son retour au port. « Puis c’est monté jusqu’à 17 nœuds dans l’après-midi ». Après déjà huit manches comptabilisées, le groupe des six monotypes du Tour de France à la Voile est dominé par l’équipage de Nicolas Troussel. Il devance les Dunkerquois en cumulant chacun trois victoires de manches.
En grand nombre autour des M34, les Longtze font le spectacle. Troisième du classement provisoire, le Rochelais Pierre Pennec a lâché la barre de son catamaran Extreme 40 pour venir mener le bateau Essec Bejaflore. « Je prends beaucoup de plaisir à naviguer en Longtze avec des étudiants. Il y a un bon niveau sur ce support, la classe est homogène, c’est vraiment sympa. Cette 10e édition est plutôt ventée, notre objectif est de ne rien casser, se faire plaisir et décrocher la meilleure place possible. » En Seascape, l’Anglais Peter Vanstall a remporté les deux premières manches. Construit en série en Slovénie par dans anciens du circuit mini 650, ce plan Sam Manuard de 5,50 mètres de long est un succès international avec plus de 100 bateaux vendus.
Le rond A est celui des J80, une série soutenue par les clubs de voile de la Marine qui alignent de nombreux équipages depuis leurs clubs de Lanvéoc, Brest, Cherbourg ou Lorient. C’est le cas du Marine Cherbourg - DCNS mené par Frédéric Montigny qui est venu à l’Ecole navale participer à une des « quatre compétitions de la saison en extérieur ». Pour le reste de l’année, l’équipage de la DCNS qui a embarqué le skipper de Class40 Marc Lepesqueux pour l’occasion, s’entraîne tous les mardi soir en baie de Cherbourg. Au classement général après 7 régates, Patrick Bot a lâché prise avec deux mauvaises manches comptabilisées ce vendredi. Mais le skipper reste dans le match avec une belle troisième place à une douzaine de points de Maxime Rousseaux de St Cast et du nouveau leader Morgan Riou de l’USAM Brest.
Samedi, les régates se poursuivent sur les deux plans d’eau. Une autre discipline va faire le spectacle. Il s’agit des stand-up paddle board. Ces planches de surf de grande taille sont menées par des hommes et des femmes qui les propulsent debout, à coup de pagaie. Au programme des 50 sportifs, 16 Km de rame depuis le nouveau pont de Térénez. Après un grand S en rivière, ils fond filer downwind jusqu’à l’Ecole Navale où sera jugée l’arrivée des gros bras de la glisse !
Ils ont dit :
- J.80 Compagnie Escal’Ouest - J’pense kassa, skippé par Morgane Bosseur, équipage 100% féminin : « Notre équipage a fait toutes les courses du circuit cette année et nous progressons encore un peu plus à chaque régate. Hier nous avons bien marché, aujourd’hui un peu moins mais on s’éclate et l’ambiance est bonne à bord. Il y a un autre équipage féminin qui court le Grand Prix et ce matin nous étions à égalité de points au classement, c’est intéressant car outre le challenge de terminer dans la première moitié de tableau, nous voulons finir devant les filles. »
- J.80 J’ïle de Ré, skippé par Christine Briand : « Les conditions de navigation sont vraiment parfaites. C’est un spot difficile qui ressemble à un plan d’eau intérieur. On le constate dans les classements, aucun leader ne ressort du lot, les 5 premiers font le yoyo. C’est très intéressant de naviguer ici car constamment tu te dis « Je suis bien mais ce n’est pas acquis ou je ne suis pas bien mais ce n’est pas fini ! ». Il y a vraiment des coups à jouer. »
– Info presse Kaori / www.gpen.ecole-navale.fr