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Transat 650

Thomas Coville : "C’était l’aventure avec un grand A"

"Toutes les personnes qui ont fait la Transat 6,50 méritent le respect"

vendredi 16 septembre 2005Information Transat 650

Parrain de cette 15e édition de la Transat 6,50 Charente-Maritime/Bahia, Thomas Coville est actuellement à New-York en attente d’une fenêtre météo favorable pour tenter de battre le record Record #sailingrecord de la traversée de l’Atlantique en solitaire. Le skipper du trimaran 60 pieds Sodebo a couru l’édition de 1997 où il a terminé 2e, treize minutes derrière Sébastien Magnenn vainqueur de l’époque, après une traversée de l’Atlantique.

Un bon souvenir cette Transat 6,50 de 1997 ?

« Si ce n’est pas le meilleur souvenir de tout ce que j’ai pu faire en navigation, ce n’est pas loin ! J’avais décidé de faire à l’époque la Mini Transat au retour de la Coupe de l’America de 1995. J’étais à deux doigts d’arrêter de faire du bateau un peu dégoutté et déçu. Et Cathy, ma copine, m’avait dit : ne raccroche pas comme cela et fait un truc tout seul. Je n’avais pas un rond avant le départ. Du début à la fin, cela a été une expérience exceptionnelle, maritime, humaine, personnelle... C’était l’aventure Aventure avec un grand A. J’en garde à tous les niveaux un excellent souvenir : c’est une expérience de vie qui m’a fait grandir et qui m’a marqué et qui m’inspire encore tous les jours. »

Etait-ce votre première expérience en solitaire ?

« C’était ma première navigation en solitaire, je n’avais jamais fait de solitaire de ma vie... Il avait fallu faire des choix techniques ou humains : est-ce que j’achète un spi ou un baromètre ? Est-ce que j’achète une nouvelle drisse ou un ciré ? C’étaient des choix cornéliens à faire comme cela... Ce sont restés les mêmes questions. La Transat 6,50 gardera ce même esprit et gardera son âme. Je suis extrêmement attaché à cette course et à ceux qui la font et cela reste une des plus belles aventures de sport extrême à la voile qui a été créé et qui existe encore. »

Votre avis sur le fait que des gens larguent tout pour y participer ?

« Je le comprends et j’ai une admiration énorme pour ses gens-là. C’est un engagement personnel et humain important. Pour moi, toutes les personnes qui ont fait la Transat 6,50, même ceux qui ne sont pas allés jusqu’au bout, tous méritent le respect. Tout y passe dans cette course, ton fric, ton cœur... Il n’y a pas beaucoup d’engagement sportif qui va jusqu’à ce niveau-là. Pour certains c’est un rêve, c’est un tremplin... Il y en a qui se disent, si je ne fais pas cela dans ma vie, je ne me regarderai plus dans une glace. Il y en a d’autres, c’est pour faire un point dans leur vie. Moi, c’était le cas. Je ne savais pas où j’en étais, ce que j’avais envie de faire. »



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