Transat 650

Sylvain Pontu : "j’explore le domaine de la course au large"

"La Transat 6.50 représente pour moi un passage obligé dans ma vie"

vendredi 9 septembre 2005Redaction SSS [Source RP]

Sylvain Pontu, 30 ans, vit en Bretagne, à Plouvara prés de Saint Brieuc. Il est des marins dont on dit « qu’ils sont tombés dedans quand ils étaient tout petits ». Aussi à l’aise à la barre de son bateau que pour donner des cours de voile, Sylvain travaille sur l’eau depuis plus de dix ans et possède une solide expérience en tant que professionnel du nautisme. C‘est la première fois qu’il va traverser l’Atlantique en solitaire et c’est pour lui un nouveau défi. Un défi qui va se concrétiser samedi 17 dans la catégorie des bateaux de série...


Sylvain a commencé réellement la compétitions voile vers 17 ans en croiseur, puis il est retourné chercher des sensations en dériveur et quillard de sport monoplace (Laser et Miniji). Sa spécialité, c’est l’habitable et les courses côtières, mais depuis 3 ans, Sylvain apprécie de plus en plus les navigations en solitaire et la course au large. Sylvain possède plusieurs diplômes dans le nautisme : Le Brevet d’état Voile, le Brevet de skipper professionnel (BPPV), une licence professionnelles Métier du Nautisme, des diplômes d’entraîneur, etc... il s’est également spécialisé dans le domaine des activités « Handisport » et possède depuis 2004, une Maîtrise STAPS « Activités Physiques Adaptés ».

Depuis 10 ans Sylvain travaille dans le nautisme et possède de multiples expériences : Educateur milieu marin, entraîneur voile, directeur d’école de voile, responsable d’un groupement d’achat, permanent d’un comité départemental de voile, puis coordinateur régional voile Handisport. Aujourd’hui, il veut réaliser sa passion et participer à des courses au large en catégorie semi professionnelle. Sylvain possède de bonnes qualités de marin et de régatier, il est calme, serein et motivé. Depuis plus d’un an, il soigne sa préparation pour la Transat : « Une course comme celle-ci, ça se prépare et je ne veux rien laisser au hasard ». Sylvain veut que son aventure soit collective et il invite tout le monde à la soutenir : « Grâce à tous ceux qui me soutienne à terre, je me sens plus fort ».

Comment décide t-on de s’engager dans la Mini Transat ?

Depuis le départ de la Transat 1997 à Brest, auquel j’ai assisté sur un bateau accompagnateur, je songe à participer à cette course que je trouve formidable par l’esprit qui l’anime. Le mini 6.50 est un bateau qui me correspond bienau niveau de sa taille et de ses performances et puis c’est un bateau de course qui reste à échelle humaine !

En 2000, j’ai acheté un vieux Mini 6.50, je l’ai rénové et équipé, puis je l’ai mis en vente pour m’acheter un POGO 2, beaucoup plus récent et plus performant, car j’aime aussi la compétition et naviguer au contact des autres.

La Transat 6.50 représente pour moi un passage obligé dans ma vie, c’est une expérience que je ne veux pas rater ! Cela représente un travail et un investissement important, mais c’est le prix à payer pour réaliser cet objectif. Pour un semi professionnel comme moi, c’est enrichissant à tous points de vue, car on touche de multiples domaines liés à la performance. C’est très complet, c’est ça qui m’intéresse et me fera évoluer dans mon métier.

Quelles solutions t’apportent le centre d’entraînement de Douarnenez ?

Le Pôle 6.50 de Douarnenez est un outil formidable pour un coureur en 6.50 qui souhaite faire la Transat. Les skippers patagent leurs expériences pour un même programme, il y a un soutien mutuel, le projet est rythmé par les entraînements sur l’eau, ce qui me parait indispensable pour trouver ses marques, se sentir à l’aise dans les manœuvres et valider ses choix techniques.

D’où vient ton engagement pour le milieu handicapé ?

Suite à de nombreuses rencontres, j’ai été sensibilisé très tôt au handicap. J’ai choisi de travailler dans ce milieu depuis 1998, et de développer particulièrement l’accès au monde du nautisme pour ces personnes qui restent souvent isolés. J’ai beaucoup travaillé avec des sportifs handicapés depuis 5 ans. Mon projet personnel me permet d’apporter d’autres dimensions : Le large, le rêve et de l’évasion.

Je m’adresse aujourd’hui plus particulièrement aux résidents de structures spécialisées afin qu’ils puissent échapper quelques instants au quotidien.

Quelles sont tes ambitions de carrière ?

Je suis encore jeune, mais j’ai une bonne expérience dans le nautisme. J’estime avoir parcouru une grande partie de ce milieu riche et varié. Aujourd’hui, j’explore le domaine de la course au large, et je veux m’enrichir un maximum dans ce domaine. J’aimerai avoir un statut de coureur professionnel, mais la concurrence est dure, ce milieu et réservé à l’élite. Mes résultats sportifs dicteront un peu mon avenir dans ce secteur.

Info Valérie Michelin


Voir en ligne : www.uneplacepourchacun.com


Palmarès de Sylvain Pontu

2005 -6 è Série Transgascogne (solo)
 7 è Série Open demi-clé (double)
 16 è Série Mini Fastnet (double)
 8 è Série Select 6.50 (solo)
2004 -1 er Série Triangle du soleil / Mini 6.50 (double)
 12 è Série Open demi clé / Mini 6.50 série (double)
 15 è Série mini Fastnet / Mini 6.50 série (double)
2003 -5 è Championnat d’automne / Sonar (équipage)
 2 è Trophée Luc Liardet / Sonar (équipage)
 1 er Challenge d’automne / Sonar (équipage)
 6 c Championnat de Bretagne / Sonar (équipage)
2002 -3 è Championnat de printemps / Sonar (équipage)
 2 è Trophée Iroise / Sonar (équipage)
2001 -8 è Trophée Iroise / Sonar (équipage)
 7 è Challenge d’automne / Sonar (équipage)
 8 è National Miniji / Miniji (solo)
 1 er Championnat du Finistère / Miniji (solo)
1999 -5 c Championnat de Bretagne / Miniji (solo)
 15 è National Miniji / Miniji (solo)
 5 e Coupe de Bretagne / Miniji (solo)
1996 -6 è Edhec / Sun Fast 32 (équipage)
1995 -10 è Obelix trophée / Sun Fast 32 (équipage)
1994 -1 er équipage jeune Télégramme Tresco / First 210 (équipage)
1993 -1 er équipage jeune Télégramme Tresco / First 38 S5 (équipage)


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