Ainsi, comme lors des deux précédentes éditions, les concurrents mettront d’abord le cap vers Puerto Calero (Lanzarote - Canaries) avant de couper l’équateur pour rallier les côtes du Brésil. Un parcours tactique et technique puisque ce trajet emmènera la flotte doubler le cap Finisterre, glisser le long des côtes portugaises, longer les côtes africaines avant de traverser le connu et reconnu Pot au Noir avec ses calmes stressants et ses grains violents. Les alizés de l’hémisphère Sud reprendront ensuite du service pour pousser les Minis 6,50 vers l’arrivée, Salvador de Bahia. Un parcours de 4 250 milles soit 7 871 kilomètres de navigation via l’équateur !

Depuis sa création en 1977, la Transat 6,50 Charente-Maritime/Bahia (ex-Mini Transat) a vu se succéder tous les plus grands noms de la course au large. Si Daniel Gilard sur son Petit Dauphin a été le premier vainqueur de l’épreuve, Yves Parlier, Gilles Chiorri, Thierry Dubois ou encore Yvan Bourgnon l’ont succédé. Mais parmi les marins qui peuvent accrocher une participation -voir plusieurs !- à cette course mythique, il faut citer Loïck et Bruno Peyron, Laurent Bourgnon, Jean-Luc Van Den Heede, Thomas Coville, Isabelle Autissier, Ellen MacArthur, Catherine Chabaud, Bernard Stamm, Michel Desjoyeaux, Lionel Lemonchois, Halvard Mabire, Marc Guillemot, Lionel Péan, Dominic Vittet, Anne Liardet, Lalou Roucayrol, Benoit Parnaudeau, Karen Leibovici, Marc Thiercelin... Mais ce qui prédomine avant tout c’est l’état d’esprit de cette Transatlantique. Laurent Bourgnon, 2^e en 1987 déclarait : « c’est la vraie voile, celle que j’aime. Elle est accessible à tous. Avec un petit budget et une grosse volonté tu peux la disputer. Et puis surtout, l’ambiance est exceptionnelle. Entre les concurrents il existe une réelle amitié. On se parle, on se donne des conseils. Après, la voile perd cette fraîcheur .... ». Pour la plupart marins amateurs, la Transat 6,50 Charente-Maritime/Bahia est aussi cette fameuse porte d’entrée dans le monde professionnel de la course au large. Un premier barreau de l’échelle mais qui reste gravé dans toutes les mémoires. « C’est elle qui m’a donné le goût du large. Je n’oublierai jamais » se remémore Ellen MacArthur, 15^e en 1997.

72 au départ répartis dans deux classes...

En 28 ans, le nombre de participants n’a cessé d’augmenter et s’ils étaient 23 lors de la première édition, ils seront 72 marins à prendre le large le 17 septembre prochain au pied de Fort Boyard. Parmi eux, de plus en plus de coureurs étrangers qui font de cette Transatlantique en solitaire la plus internationale des courses au large. Ainsi, 16 marins de 11 nationalités différentes seront représentées à aujourd’hui avec l’Espagne, l’Irlande, la Suisse, les Etats-Unis, la Belgique, la Grande-Bretagne, l’Italie, l’Autriche, la Slovénie, Singapour et la France. 5 femmes prendront également le large cette année : une Anglaise, une Singapourienne et trois Françaises. Conséquence indéniable du succès de la classe Mini : le niveau technique des skippers et des machines est en hausse constante et la victoire est de plus en plus disputée et ce, dans les deux classes existantes, soit celle des Prototypes et celle des bateaux de Série. Si la date finale des qualifications est fixée à fin juillet, on compte à fin juin 44 bateaux inscrits en Prototypes et 28 en Série (suivi des qualifications sur le site de la Classe Mini : www.classemini.com). Rappelons également que cette Transatlantique n’autorise pas le routage, ni les aides extérieures. Les 72 marins seront une fois de plus livrés à eux-mêmes pour une traversée de l’Atlantique initiatique et unique dans le monde de la course au large et où les seuls aides autorisées se nomment : GPS (système de positionnement par satellites), pilote automatique et girouette-anémomètre électronique. Pas de logiciel de routage, pas d’aide et de réception de fichiers météo, pas d’ordinateur embarqué ni de moyens de communication Communication #Communication satellite... un quasi-retour aux sources !

Départ le 17 septembre à 17h17...

Si la première date de départ avait été annoncée le dimanche 18 septembre, il se trouve que le samedi 17 est plus approprié. « la date est intéressante car le coefficient de marée est plus important » explique Denis Hugues, directeur de course de la Transat 6,50 Charente-Maritime/Bahia. « Le 18, l’heure de départ était tard soit aux alentours de 18 heures, même en faisant un petit parcours côtier, les concurrents se retrouvaient avec une sortie du Pertuis d’Antioche qui n’était pas vraiment évidente à gérer pour une étape de 10 jours. Avancer la date de départ au 17 septembre a permis de gagner une heure sur le timing global. De plus, le dimanche il y a moins de pêcheurs qui travaillent, donc moins de chance d’en croiser dans le golfe de Gascogne et donc de minimiser les risques de collision ! ». Le rendez-vous est bien fixé pour le samedi 17 septembre à... 17h17. Une date et une heure des plus symboliques puisque le départ sera donné au large de Fort Boyard, symbole historique et médiatique du département au chiffre 17, la Charente-Maritime !

Info GRAND PAVOIS - GPO