Anne Caseneuve sur Yachting-casino.com lui emboîte les étraves. Elle est arrivée à 11 heures 12 minutes et 07 secondes TU ce matin et termine deuxième du classement Multicoques 50 pieds derrière Franck-Yves Escoffier (Crêpes Whaou !) qui a écopé d’une pénalité en temps hier pour non respect d’une marque du parcours côtier. Enfin, l’autre arrivée de la matinée est Patrick de Radiguès sur Garnier Belgium qui termine presque dans ces objectifs à une place près. Il termine 6^e certes mais rempli son contrat moral qui était de ramener le bateau en bon état et de l’autre côté. Enfin, ils sont 18 bateaux encore en mer et les prochaines arrivées à partir de ce soir devraient être Nick Moloney sur Ashfield Healthcare (1^er Monocoque 50 pieds), Hervé Cléris sur Vaincre la Mucoviscidose (3^e Multicoque 50 pieds) et Archipel Guadeloupe avec Claude Thelier (4^e Multicoque 50 pieds).  

Belle arrivée et accueil surréaliste pour Antoine Koch sur son l’Héautontimorouménos. En effet Antoine a passé la ligne d’arrivée pour débarquer dans la foulée au milieu d’une soirée Sill / Kingfisher comme si de rien n’était. Et s’il a été accueilli comme il se doit par Ellen MacArthur, Roland Jourdain et Mike Golding, difficile d’imaginer ce qu’il a bien pu se passer dans sa tête après ses 17 jours seul en mer. Quoiqu’il en soit, ce Figariste qui rêve de Vendée Globe a fait une course admirable. S’il a touché son bateau en mai 2001, une « luge de 60 pieds » qui n’est autre que l’ex-Fila de Giovanni Soldini sur lequel ce dernier avait gagné Around Alone et sauvé Isabelle Autissier des flots, Antoine en a vite compris les ficelles. Il termine 5^e de cette Route du Rhum Route du Rhum #RouteDuRhum et boucle les quelques 6 500 kilomètres (orthodromie) en 17 jours 13 heures 17 minutes 28 secondes à la vitesse Vitesse #speedsailing moyenne de 8,43 nœuds. Il pointe à 3 jours 23 heures 45 minutes et 41 secondes d’Ellen MacArthur (Kingfisher). Dans le top 10 en début de course avec une option Nord assez marquée qui lui permet d’échapper au plus fort de la tempête, Antoine passe en sixième position le 15 novembre. Il oscillera ensuite entre la cinquième et la sixième place. Au passage de l’anticyclone des Açores, il navigue dans une position intermédiaire entre ses concurrents du Nord (Miranda Merron sur UUDS et Didier Munduteguy sur 60^e Sud) et ceux du Sud (Roland Jourdain sur Sill et Patrick de Radiguès sur Garnier Belgium). La course d’Antoine dans la partie « alizéenne » de la course se soldera en un duel à distance avec Patrick de Radiguès. Duel qu’il remportera…  

Anne Caseneuve (Yachting-casino.com), grande deuxième !

Après l’arrivée de Franck-Yves Escoffier le 25 novembre, Anne Caseneuve a coupé la ligne d’arrivée de Pointe à Pitre après 17 jours 22 heures 12 minutes et 07 secondes de course. La navigatrice prend donc la seconde place dans la catégorie des Multicoques de classe 2 à bord d’un trimaran fait maison, en arrivant ce mercredi 27 à 11 heures 12 minutes et 07 secondes TU. Anne Caseneuve a réalisé pratiquement toute sa course en deuxième position talonnant Franck-Yves Escoffier. Une présence morale fort importante mais qui se traduisait tout de même entre 100 milles minimum à 300 milles d’écart au maximum.

C’est en tout cas une superbe performance pour cette mère de famille de 38 ans. Skipper professionnel, Anne a déjà participé à l’édition 1998 de la Route du Rhum Route du Rhum #RouteDuRhum et en était à sa 20^e traversée de l’Atlantique. Anne Caseneuve connaît parfaitement son Yachting-casino.com puisque avant de prendre le départ de sa deuxième Route du Rhum, elle avait déjà parcouru 10 000 milles à son bord… Chapeau bas Madame !  

Contrat rempli pour Patrick de Radiguès (Garnier Belgium) !

C’est ce mercredi 27 novembre à 13 heures 05 minutes et 04 secondes TU que Patrick de Radiguès a passé la ligne d’arrivée de cette première Route du Rhum à son actif. Le skipper Belge prend ainsi la sixième place dans la catégorie des monocoques IMOCA Imoca #IMOCA après 18 jours 00 heure 20 minutes et 04 secondes de course. Sur son 60 pieds Garnier Belgium (l’ex Aquitaine Innovation d’Yves Parlier), Patrick de Radiguès est avec Roland Jourdain un des seuls concurrents à avoir choisi une route Sud dès la sortie de la Manche.

Après avoir oscillé dans les 10 premiers, Patrick de Radiguès prend la sixième place le 18 novembre et entame une belle bagarre avec Antoine Koch qui navigue plus au Nord. Ce duel durera jusqu’à trois jours de la ligne d’arrivée.  

Pierrick Garenne

Gouttes de Rhum   S’il est impossible d’entendre le sympathique accent Canadien de Georges Leblanc, nous avons sporadiquement des infos venant de son Ciment S^t-Laurent Océan. Il a réparé son déssalinisateur, une trinquette et son Génois 3 et récure tant bien que mal les croûtes de pétrole amalgamées sur sa carène. Il espère arriver à Pointe-à-Pitre vers le 1^er décembre.

Le Comité de Course de la Route du Rhum a porté réclamation contre Frank-Yves Escoffier qui n’avait pas laissé la marque « Phare des Baleines Sud » du côté requis dans les Instructions de Course. Crêpes Whaou ! est donc pénalisé de douze heures. Le temps de course de Franck-Yves Escoffier est donc de 16j 23h 09’ 42’’ pour une distance parcourue de 4 121 milles à 10,43 nœuds.  

En direct du Rhum

 Didier Munduteguy (60^e Sud) : « Il fait grand beau temps, je marche par 20 nœuds de vent ¾ arrière le bateau glisse, mais je suis obligé de tirer de grands bords, et ce n’est pas très rapprochant. J’espère arriver demain soir. Je commence à penser qu’on va boucler cette histoire Histoire #histoire , et je suis content de bien finir ma troisième Route du Rhum. J’ai hâte d’arriver mais une Route du Rhum est beaucoup plus facile à gérer affectivement qu’un Vendée Globe, je suis en liaison tous les jours avec la maison ».

 Bob Escoffier (Addeco Etoile Horizon) : « J’avance par petites bouffées d’air, je passe de 8- 9 nœuds à 5 nœuds de vitesse Vitesse #speedsailing , je vire sans arrêt pour chercher le bord le plus rapprochant, ça commence à être un peu longuet... Je lis beaucoup, ce n’est pas moi qui ai choisi les livres, je prends ceux que l’on a placé dans mon sac. J’en profite, car à terre, je n’ai pas le temps de lire ».

 Patrick Favre (Millimages-Gédéon) : « Ne le dites pas au Comité de Course, mais l’arme secrète dont je parlais hier, c’est de me faire tracter par deux baleines.... En fait, il en faudrait une troisième pour passer Mike « The Legend » Birch. Je ne suis pas mécontent car cette nuit j’ai réussi à maintenir ma distance. De là à le rattraper.... Je vise les nuages pour chercher un peu de vent... J’essaie de dormir dans le cockpit, mais il est trop petit, alors je dors dans la bannette, et dès qu’il y a du bruit, je me réveille et je sors... »

 Hervé Cléris (Vaincre la Mucoviscidose) : « Je m’applique et je tire sur les dernières réserves pour bien manœuvrer. Je suis attentif à la rotation du vent pour bien négocier mes empannages, je barre beaucoup pour affiner le passage du bateau dans la houle, mais je ne suis pas trop fatigué. Cette nuit, j’ai « allumé » comme un malade pour conserver mon avance sur Claude Thelier et j’y suis parvenu. Encore 100 milles et le parcours côtier et c’est l’arrivée, je pense à retrouver ma famille, mes amis, me laver, bien manger, bien dormir, c’est pour ce soir !... »

 Claude Thélier (Archipel Guadeloupe) : « J’ai passé une nuit d’enfer ! Vers deux heures, sous un grain, une des écoutes de spi a explosé, j’ai entendu un grand clac, et le spi est parti en vrac, j’ai passé beaucoup de temps à démêler tout ça. Et comble de malchance en réparant, je me suis aperçu que la drisse de grand-voile était très usée et menaçait de lâcher. J’ai affalé et je suis en train de confectionner un surgainage pour la protéger. Je navigue à 10 nœuds sous genaker seul. Je préfère perdre un peu de temps et réparer que de me retrouver avec une galère dans le canal des Saintes où il peut y avoir beaucoup de vent. Du coup, je pense arriver demain dans la matinée en Guadeloupe et ce n’est pas plus mal d’arriver de jour ».

« J’ai vécu cette course comme une expérience opportuniste car j’ai pris ce bateau tardivement. Monsieur Etévenon a vraiment créé une course difficile. Personnellement je n’ai pas eu trop de galères mais au début de la course je me demandais à chaque instant quand cela allait être mon tour. Je me suis retrouvé avec 68 nœuds de vent pendant 20 minutes, et 65 nœuds pendant trois heures. Du coup quand il y a encore 50 nœuds, tu te demande si tu n’es pas tombé dans une molle !... Ceci dit le spectacle était superbe une mer déchaînée qui force le respect. C’est un souvenir qui restera gravé à jamais dans ma mémoire. » 

 Miranda Merron (Un Univers de Services) : « Après le coucher du soleil, je suis tombée sur un gros grain qui a duré deux heures. J’ai pu récupérer 40 litres d’eau douce et prendre un bain dans le pli du ris de la grand-voile. Un vrai bonheur. Je suis un peu sur un nuage, j’ai du mal à prendre des décisions sur la configuration de voiles. Je dois réparer un des deux pilotes qui a un problème de compas. Je préfère avoir les deux pilotes en état de marche. J’essaie de me reposer un peu et j’ai toujours autant de mal à me réveiller, je n’entends pas toujours mon alarme... »

 Régis Guillemot (Storage Tek) : « Hier soir, je marchais à 20 nœuds sous spi, le coucher du soleil a enflammé le ciel, j’ai mis la musique à fond, j’étais accompagné par deux dauphins, c’était splendide. Ceci dit tout n’est pas rose, j’ai un peu de mal à gérer le bateau sous spi, je crois que je mets trop de toile et de temps en temps, je fais des figures un peu bizarres. Il faut que je me calme un peu. Dans un départ au lof, je me suis retrouvé le bateau couché, sous la bôme avec de l’eau jusqu’aux épaules. J’ai eu peur de casser quelque chose… ».