Sea, Sail & Surf news

Du grand large à la plage : Toute l’actualité des sports de glisse depuis 2000

Conférence de Presse

Moloney, MacArthur et Jourdain commentent le départ du Rhum

Extrait de la conférence de presse à St Malo

vendredi 8 novembre 2002Redaction SSS [Source RP]

L’Australien Nick Moloney, Ashfield Healthcare, va partir samedi à bord de son 50 pieds, en même temps que l’Anglaise Ellen MacArthur, Kingfisher, et le Français Roland Jourdain, Sill. Commentaires avant départ de trois grands favoris en monocoque.

Nick Moloney, Roland ’Bilou’ Jourdain, Ellen MacArthur et Mike Golding
Photo : G.Martin-Raget

- Nick Moloney : Etre à Saint-Malo pour le départ de la Route du Rhum Route du Rhum #RouteDuRhum est pour moi une expérience magnifique. Je débute en solitaire donc je suis un peu nerveux mais c’est un Bonheur d’être ici et cela signifie beaucoup pour moi parce que je vis désormais une partie l’année à Saint Malo.

- Roland Jourdain : Pour nous c’est naturel d’être ensemble tous les trois. Avec Ellen, on se connaît bien depuis la construction de nos bateaux pour le Vendée Globe. On a suivi nos projets mutuellement et on a toujours été l’un devant et l’autre derrière. Nick est arrivé sur l’EDS Atlantic Challenge l’année dernière. Il remplaçait Ellen sur certaines étapes de la course et quand Sill a démâté aux Etats-Unis il nous a beaucoup aidé et il y a eu une grande entraide entre les équipes. Ils nous ont attendu et ont retardé le départ suivant pour nous laisser le temps de réparer le mât. On ne verrait pas ça dans beaucoup de sports. C’est ça l’esprit voile et c’est ça qui écrit de jolies choses dans l’histoire Histoire #histoire de ce sport. Et puis je suis content aussi de partager notre expérience avec les anglo-saxons. Ca fait 20 ans que je suis dans le milieu et jusque maintenant nous étions surtout entre français, donc c’est une vraie ouverture et c’est très positif.

- Ellen MacArthur : Nick a fait la Mini Transat 99 sur le même bateau que moi en 97. Et aujourd’hui il veut faire le Vendée Globe exactement comme moi il y a 4 ans quand j’ai pris le départ de la Route du Rhum Route du Rhum #RouteDuRhum 98 en 50 pieds. Nick est rentré dans notre équipe l’année dernière et j’espère qu’avec notre expérience nous pourrons l’aider à atteindre le Vendée Globe. C’est bien qu’il soit là pour prendre le départ d’une grande course en solitaire sur un bon bateau. C’est une super expérience pour lui.

- Roland Jourdain : Le système d’écurie façon anglo-saxonne comme Kingfisher est une très bonne chose. On commence à faire la même chose en France. Récemment Michel Desjoyeaux a officiellement annoncé le même genre d’équipe. Mais nous faisons un peu ça sur Sill depuis quelques temps. Il y a régulièrement des jeunes coureurs qui viennent à bord. Le projet Kingfisher et Offshore Challenge est un bon exemple parce qu’il est très professionnel, et il apporte beaucoup au milieu car nous avons plein de chose à apprendre les uns des autres. Et puis c’est important de nous poser des questions sur la classe IMOCA Imoca #IMOCA . On a des bateaux de courses au large donc ils ne devraient pas être confinés entre l’Angleterre et la France, il faut qu’ils aillent dans l’hémisphère sud et ailleurs car ils ne peuvent pas être amortis sur un Vendée Globe uniquement. Il faut penser à tout ça et il faut en discuter entre nous. Et si au prochain Vendée Globe, il y a des bateaux venus du monde entier, de Nouvelle Zélande ou des Etats Unis, il faudra penser à s’organiser différemment pour créer un vrai circuit international. Il y a du boulot !

- Ellen MacArthur : On sait que rien n’est joué avant l’arrivée. Même si quelqu’un est en tête de la flotte pendant toute la traversée, il ne sera pas forcément le vainqueur. Il y a pas mal de prétendants à la victoire dans notre classe. Mike Golding est vraiment là pour gagner, et il a un bateau qu’il connaît très bien. Dominique arrive avec un nouveau mât et nouveau gréement. Sébastien Josse sera sur l’ancien Sodebo de Thomas Coville qui a couru le Vendée Globe et tous ces skippers peuvent vraiment être dans le match".

Je me souviens bien il y a 4 ans. J’étais là avec un 50 pieds et c’était un test pour Kingfisher qui souhaitait nous sponsoriser pour le Vendée Globe. Et puis j’ai signé mes premiers autographes ici il y a 4 ans. C’était extraordinaire et j’ai vraiment découvert la façon dont les courses sont faites en France et la force du public. C’est vraiment incroyable. C’est dur de me dire que ce sera sûrement la dernière course sur le monocoque Kingfisher en solitaire, mais il y a encore quelques bons moments à passer entre Saint Malo et l’arrivée en Guadeloupe. La prochaine Route du Rhum ? J’ai décidé l’année dernière pendant la saison avec Alain Gautier sur Foncia que le but serait d’être ici en 2006 avec un trimaran. Ce se des bateaux très rapides mais pour l’instant je suis très contente d’être là avec mon monocoque.

Je n’arrive pas à dire que je suis que je suis là pour gagner. Je suis là pour la course avant tout. Si je monte sur la podium c’est la cerise sur le gâteau mais je suis d’abord là pour la course.

Les prévisions météo annoncent des vents forts pour la sortie de la manche. Ça ne va pas être facile car on aura un flux d’ouest et il va falloir tirer des bords au près. C’est un peu comme il y a 4 ans sauf que nous avions eu un flux de sud-ouest et donc on a pu sortir de la manche sur un seul bord. Mais il y a 4 ans, nous avons eu 4 dépressions en suivant et personnellement j’ai eu des vents de 65 nœuds donc j’espère que ce sera un peu moins fort cette fois.

"Le fait qu’il y ait deux départs est une bonne chose parce que 60 bateaux sur la ligne, c’est beaucoup ! Donc c’est bien pour la sécurité et c’est bien aussi pour avoir un peu de marge vis à vis des multicoques. Mais pour le public c’est peu être moins intéressant de ne pas pouvoir regarder tous les bateaux en même temps".

- Roland Jourdain : En ce qui concerne le départ, il y a deux séries différentes donc je pense que le public peut comprendre les deux départs séparés. Ils ont déjà vécu la même chose sur la Jacques Vabre l’année dernière. Mais c’est aussi aux médias de faire passer le message car il y a de belles histoires à raconter des deux côtés.

"Concernant le record Record #sailingrecord de la course sur monocoque, je pense que nos bateaux aujourd’hui sont plus polyvalents que celui d’Yves Parlier en 1994 qui avait terminé la course en 15 jours, 19 heures, 23 minutes, 35 secondes. Mais Yves connaissait très bien son bateau et il allait très vite donc on verra. Je pense que c’est la météo qui va dicter. De toutes façons ça devrait être un multicoque qui arrivera en tête, à moins que Mike Birch ne crée la surprise en arrivant sur son monocoque 98 secondes devant un multi !"

Les multicoques de 50 pieds vont partir 15 minutes avant nous. Ce n’est pas très logique car il aurait mieux vallu faire partir tous les monos le samedi et tous les multis le dimanche. Bien sûr ce sont des problèmes d’organisation Organisation #organisation , d’écluses, etc. Mais je pense que ça ne va pas faciliter la compréhension des gens si c’est un multicoque qui passe en tête la première marque de parcours au Cap Fréhel le jour du départ annoncé des monos. On est en plein cœur du débat entre les différentes classes de bateaux. Du côté de l’ORMA il y a eu des gens qui se sont battus pour que cette classe se porte bien, idem pour l’IMOCA Imoca #IMOCA . Et je souhaite vraiment que les 50 pieds puissent aussi monter leur propre circuit professionnel. Entre les bateaux de 60 pieds et les classes Figaro ou Mini Transat il y a sans doute un besoin d’une classe intermédiaire, avec des budgets plus réduits."

Information Kingfisher Challenges



A la une