• Match 1 Luna Rossa ITA 74 bat Mascalzone Latino ITA 72 (1’ 42")

Cette fois-ci, le derby entre les deux challengers italiens n’a pas été reporté (lors du premier round robin, cette régate avait été reportée au premier jour du round robin 2). Les hommes de Patrizio Bertelli semblent en tout cas avoir digéré le coup de gueule de leur patron qui avait viré Doug Peterson (l’architecte) et décidé lui-même des modifications à réaliser sur le second Class America du Challenger of Record Record #sailingrecord . Pendant que ce second bateau est toujours en chantier à Auckland en vue des prochains tours, ITA 74 accumule les victoires ! Voici le quatrième point remporté consécutivement dans ce tour ce qui place le défi italien en troisième place du classement provisoire (il fut un temps sixième !).

Malgré les perturbations météo du jour, le derby est le premier match lancé du jour, à 12h35. Surprise à la première marque, les Latin Rascals ont mieux tiré profit des oscillations importantes du vent de sud-ouest pour passer en tête. Ils enroulent la bouée au vent avec 32 secondes d’avance. Le vent souffle alors entre 8 et 9 noeuds.

Le premier bord de vent arrière ne change rien puisque la route est directe tant le vent a tourné sur la droite du plan d’eau. Mascalzone Latino et son équipage mené par Paolo Cian se permet même d’augmenter son avance de 20 secondes.

Mais le bonheur du petit défi transalpin va prendre bientôt fin. Luna Rossa reprend de la vitesse Vitesse #speedsailing et rejoint son concurrent pour enrouler la troisième marque avec six petites secondes de retard. Une série d’empannages va décider de la victoire finale sur le dernier bord de vent arrière. Perturbés par leur spi asymétrique, les Latin Rascals ne peuvent empêcher leurs compatriotes de les déposer et puis de s’envoler vers la ligne d’arrivée qu’ils franchissent avec 1 minute et 42 secondes d’avance.

 Patrizio Bertelli, Prada : "Une fois encore, le golfe d’Hauraki a montré qu’il était un plan d’eau très complexe. Le vent a tourné lors du premier bord ce qui nous a forcé à partir à la chasse derrière notre concurrent. Mais cela a prouvé la cohésion et la détermination de notre équipage !

 Francesco de Angelis - Luna Rossa : "Ce fut une journée difficile à cause des oscillations du vent et du parcours réduit qui rend les choses bien plus compliquées. Avant la régate, les conditions semblaient présenter un avantage sur le côté gauche du plan d’eau mais c’est à droite que c’est passé. Mascalzone qui était parti à droite a donc bénéficié de cette importante bascule... Lors du dernier bord de vent arrière, nous sommes revenus sur eux. A mi-chemin, nous étions très proches et nous voyions que le vent allait tomber. Nous avons empanné ce qui nous a donné un sérieux avantage. D’abord nous n’avions plus à empanner une nouvelle fois et ensuite, nous avions envoyé un spinnaker plus léger. En plus, Mascalzone a connu des problèmes en empannant ce qui nous a permis de les dépasser pour terminer la régate avec un bon avantage."

Source Prada Luna Rossa

PAs de vent pour Oracle et Victory dans la baie d’Hauraki

Photo : Franck Socha

• Match 2 Orm SWE 73 - Oracle BMW Racing USA 76 (match reporté)

Après deux heures de retard, le match entre les Américains et les Suédois avait enfin pu être lancé. Si les Suédois sont les premiers à passer en tête, les oscillations du vent se jouent plus de la régate que les hommes des cellules arrières des bateaux. Chaque équipage tente de tirer les marrons du feu de la loterie qui s’est mise en place sur le plan d’eau et la chance tourne de l’un à l’autre.

Quand le premier tour est bouclé, Oracle BMW Racing possède une avance de 14 secondes sur le Class America du Victory Challenge. Le vent souffle encore entre 7 et 10 noeuds et commence le second et dernier bord de près. L’avantage devient sérieux pour les Américains qui en terminent avec une minute et 45 secondes d’avance. Mais il reste encore un bord de portant pour rejoindre la ligne d’arrivée.

A trois longueurs de celle-ci, le vent décide désespérément de s’inscrire aux abonnés absents. Le temps limite expire lui aussi. Le comité de course doit reporter la régate.

Source Oracle BMW Racing

Stars and Stripes a dominé OneWorld pour la première fois

Photo : Franck Socha

• Match 3 OneWorld USA 67 - Stars & Stripes USA 66 (match reporté

OneWorld a eu chaud ! Battus pour la première fois par les Suisses d’Alinghi lors de ce second round robin, ils ont bien failli perdre un nouveau point lors du match face à leurs compatriotes du New York Yacht Club.

Ils ont finalement été sauvés par le gong ! Le gong du comité de course qui a stoppé la régate juste avant la fin alors que le temps limite du bord était dépassé. A moins de deux minutes de la ligne d’arrivée, Stars And Stripes avait réussi à prendre l’avantage sur les vainqueurs du premier round robin. Mais le match devra être rejoué...

 Bill Trenkle - Stars and Stripes : "Ce fut une journée très difficile mais les gars à l’arrière du bateau ont fait du bon boulot pour nous placer devant et nous permettre de garder cette position."

Source Team Dennis Conner

Les Suisses n’ont pas été inquiétés par les Anglais

Photo : Franck Socha

• Match 4 Alinghi SUI 64 bat Wight Lightning GBR 70 (7’ 45")

Alinghi, tout comme Prada Luna Rossa a remporté ses quatre matchs disputés lors de ce début de second round robin. L’opposition du défi suisse face aux Italiens devrait être intéressant pour juger du retour en force des Luna Rossa... En attendant, Russell Coutts et son équipe n’ont fait qu’une bouchée des Anglais...

Le vent soufflait encore entre 8 et 9 noeuds, orienté au 330 quand ce quatrième match du jour a été lancé. Les deux bateaux partent du même côté pour glisser vers la partie droite du plan d’eau mais Alinghi est déjà au vent et en position de contrôle. Les Anglais tentent alors de s’échapper au milieu des bateaux de photographes avant d’empanner pour revenir sur la ligne. Finalement, les deux Class America partent séparés au coup de canon libérateur, les Suisses à droite, les Anglais du côté opposé.

Russell Coutts poursuit son bord pendant une minute avant de revenir vers la gauche du plan d’eau pour suivre Wight Lightning. Le vent bascule alors de 90 degrés sur la droite ce qui transforme ce bord en bord obligatoire vers la bouée. Décalé au vent, SUI 64 dépose GBR 70 et enroule la bouée au vent avec déjà 42 secondes d’avance.

Le reste de la régate devient sans issue pour les Britanniques. Toujours bénéficiant de plus de pression, les Suisses augmentent leur avance de façon insolente alors que le vent tombe irrémédiablement. Le seul risque pour les Suisses reste la temps limite de 45 minutes pour chaque bord. In extremis, ils parviennent à terminer le dernier bord dans les temps au grand désespoir des Anglais.

Source GBR Challenge

 Dean Phipps - Alinghi : « J’étais dans le mât pendant toute la course pour nous trouver du vent. Nous pensions que le vent allait finir par s’établir mais ça n’a pas été le cas. Nous avons même dû contourner cette île, ce qui était prévisible et nous avons pensé que les Anglais seraient parfaits dans cette situation ! (en référence à la première édition de la Coupe qui s’est passée autour de l’Ile de Wight). Nous avons vécu un moment d’histoire Histoire #histoire aujourd’hui dans le Golfe d’Hauraki ! »

 Will Mc Carthy - Alinghi : " Le facteur déterminant de la course était de gagner le départ en nous positionnant sur la droite pour ensuite bénéficier de cette bascule de vent. Il n’y avait pas beaucoup de vent et le travail des wincheurs est facile dans ces conditions. Tout s’est passé très calmement à bord bien que la fin ait été un peu tendue en raison du temps limite qui approchait. »

Source Alinghi