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Solitaire du Figaro

Les Figaristes rendent hommage au Figaro Bénéteau

Douze ans, 9,14 mètres de long et trois tours du monde

jeudi 22 août 2002Information Solitaire du Figaro

Il les a menés en bateau douze ans durant. Le Figaro Bénéteau s’apprête à tirer sa révérence sur La Solitaire du Figaro Solitaire du Figaro #LaSolitaire . Dimanche, ce plan Finot-Berret prendra le départ d’une ultime étape sur la course qui porte son nom. La der des ders. Un dernier tour de piste de 465 milles entre Gijon et Cherbourg-Octeville. Bientôt, le roi des monotypes laissera la place à son successeur. Près de 80 000 milles au compteur - l’équivalent de trois tours du monde pour ceux qui ont disputé toutes les épreuves… forcément, ça laisse des souvenirs ! Petit tour d’horizon de ce que les skippers en disent.

- Charles Caudrelier Benac (Bostik Findley) : « C’est un bateau que j’aime beaucoup, c’est à son bord que j’ai appris à régater. D’autant que le mien, c’est un peu un Figaro de légende : il a quand même gagné trois Solitaires avec Jean Le Cam. Ca me fait un peu mal au cœur de le voir disparaître mais je suis aussi excité par l’arrivée du nouveau bateau, qui sera le fruit de dix ans d’enseignement. Il a été réfléchi par les plus grands régatiers. Mais on peut lui tirer notre chapeau, il n’a jamais trahi un marin. C’est un bateau fiable et c’est l’essentiel. En revanche, il souffre d’un défaut de stabilité de route au portant dès qu’il y a de l’air. C’est dû à la génération de sa carène. »

- Vincent Riou (PRB) : « C’est un bateau qui a bien joué son rôle pendant douze ans. C’est une institution même si j’ai moins de milles que la plupart. Il est indestructible et tu n’hésites jamais à aller naviguer. Ceci dit, il a les défaut de son âge et c’est bien normal. Cette étape, ce ne sera pas la dernière régate puisqu’il restera le Championnat de France à finir. Mais oui, quand il faudra réellement mettre une pancarte « A vendre » ça fera un peu bizarre. »

- Louis Robein (Le Souffle de la Mer) : « Je ne préfère pas réaliser trop encore que bientôt commencera la dernière étape du Figaro Bénéteau. C’est d’autant plus important pour moi que cela va être aussi ma dernière étape : en tant qu’amateur, je ne pense pas pouvoir acheter le nouveau monotype Monotype #sportboats . Ce sera peut-être la fin de neuf ans de vie sur le circuit. J’ai vécu beaucoup de choses avec lui et je l’ai adapté à ma patte. J’ai le souvenir d’histoires un peu partout, à Madère, à toutes les villes étapes de la Solitaire. Ce n’est pas un bateau ordinaire, je le connais par cœur, je le conduis comme une mobylette. »

- Gildas Morvan (Cercle Vert) : « Ah, il nous a rendu beaucoup de choses. Il y a eu les trois premières années marquées par des galères de mât et de pilotes mal adaptés. Après, on a eu sept ans de bonheur. Il nous a toujours ramené à bon port, il est très fiable et c’est un énorme atout par rapport aux autres séries. C’est d’ailleurs la qualité première qu’il faudra qu’on retrouve sur le nouveau bateau. Le mien, c’est celui d’Alain Gautier. J’ai vécu beaucoup de choses avec lui et tu as un certain rapport affectif quand ça marche bien et que tu gagnes. A l’inverse, quand tu perds, tu ne l’embrasses pas ! Il m’a amené à plusieurs victoires, qui resteront des très bons souvenirs. »

- Jean-Paul Mouren (Marseille Entreprises) : « Ce dernier parcours, cela m’oblige à faire un bilan dramatique ! J’ai bientôt disputé seize éditions et je n’ai jamais remporté une étape. Mais cela reste un bateau au rapport qualité-prix exquis. Je ne lui vois aucun défaut, si ce n’est que par bien des aspects il fait les mêmes effets qu’une drogue douce. Je ne dois pas être loin des 30 000 milles parcourus à sa barre, c’est plus qu’un tour du monde, c’est fou ! »

- Eric Drouglazet (David Olivier) : « C’est plutôt à l’issue de la dernière régate de la Route du Ponant qu’on commencera vraiment à penser à la fin. Mais c’est vrai, que le bateau reste très lié à la Solitaire du Figaro Solitaire du Figaro #LaSolitaire , l’épreuve phare. Douze ans de bons et loyaux services, ce n’est pas rien. Il est robuste, il est fiable. On a tout fait avec lui : les transports en cargo, les talonnages et j’en passe. Il pardonne et accepte beaucoup de choses. Le seul petit reproche qu’on peut lui faire, c’est sa tendance à enfourner au portant quand ça accélère. Mais depuis dix ans que je navigue sur le circuit Figaro, j’ai vécu de supers moments comme des moments franchement plus désagréables. Je ne sais pas combien de milles ont été parcourus par un Figaro depuis douze ans en régate, mais avec les entraînements et les heures sup’ sur l’eau, je dois avoir le même nombre de milles au compteur. »

Laure Faÿ


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