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Du grand large à la plage : Toute l’actualité des sports de glisse depuis 2000

Trimaran de sport

A.S.O. remplace le M34 par le trimaran Diam24 dès le Tour de France à la voile 2015

Jean-Baptiste Durier : "Le budget de participation à l’épreuve est rapidement apparu comme un point central"

dimanche 27 juillet 2014Information Tour Voile

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Après l’Ecume de Mer (1978), le First 30 (de 1979 à 1981), le Rush Royale(1982 et 1983), le Sélection 37 (de 1984 à 1991), le JOD 35 (de 1992 à 1998), le Farr 30 Farr 30 #farr30 (de 1999 à 2010) et le M34 M34 #M34 (de 2011 à 2014), c’est le Diam 24 Diam 24 #Diam24 qui sera dès l’été prochain le support du Tour de France à la Voile. Dans la droite ligne des bateaux précédents, le Diam 24 Diam 24 #Diam24 est un monotype Monotype #sportboats . C’est une vraie révolution qu’a choisi d’opérer A.S.O puisque le Diam 24 est un trimaran de 7.25 mètres.

Les mots de :

  • Michel Desjoyeaux skipper : « Le Tour est une référence dans la voile française en équipage, qui a permis à beaucoup de jeunes d’évoluer vers le haut niveau, puis de faire carrière. Le multicoque fait très clairement partie de la culture nautique et technologique française, qui se développe enfin à l’international ! C’est une très bonne chose de marier les deux pour relancer la dynamique de ce grand événement. L’objectif, c’est d’avoir plus de bateaux et plus de marins ! Le Diam 24 répond aussi à une souplesse nécessaire dans une épreuve itinérante le long de nos côtes françaises, en tenant compte des impératifs de timing d’animations aux escales ! »
  • Vincent Riou, skipper du monocoque 60’ PRB : « Le Diam 24 est un support vraiment fun, sportif, léger qui dépote ! Il y va y avoir du spectacle. Je voulais trouver un autre support en plus de mon 60’. C’est un projet facile à mettre en œuvre avec le Diam 24. La série ne fait que démarrer mais elle attire déjà du beau monde. Et puis le Tour de France à la Voile est une sorte d’institution. Je pense que le Diam 24 peut donner une nouvelle dynamique à l’épreuve. C’est un très beau projet que de faire le Tour en multicoque. C’est une idée qui m’enthousiasme beaucoup ! »
  • Daniel Souben, skipper de Courrier Dunkerque 3, vainqueur du Tour de France à la Voile : « Nous sommes dans une période où le Tour rencontre quelques difficultés malgré la qualité du plateau et l’excellent retour médias. Nous manquons d’équipes. Il ne faut pas refuser d’évoluer. La solution retenue devrait permettre à beaucoup d’équipes de venir et va favoriser le mélange professionnels et amateurs. Ce sera un tour différent car nous perdons les offshores. Mais cela va aussi amener des compétiteurs nouveaux et notamment une jeune génération et des personnes issues du multicoque. L’arrivée du Diam 24 est bénéfique tant du point de vue de la communication Communication #Communication que d’un point de vue budgétaire. Je n’y vois que du positif. Il faut que tout le monde s’y retrouve. Ce qui est proposé vaut le coup d’être tenté. »
  • François Gabart, skipper de Macif : « J’ai fait mon premier tour en 2002 ou 2003 à l’époque où je faisais aussi du Tornado. Le Tour, cela a été pour moi la découverte du large, les régates de nuit, la navigation dans les courants, les passages dans les raz. Mais je trouvais que l’on se trainait un peu sur nos monocoques. Je m’étais dit à l’époque que ce serait top de faire ça avec des petits multicoques ! Donc je pense que l’évolution du Tour de France à la Voile est très très positive. L’avenir de la voile de manière globale, c’est le multicoque. J’en suis intimement convaincu. J’ai acheté un Diam 24 bien avant de savoir qu’il allait devenir le nouveau bateau du Tour. C’est un excellent bateau, très accessible non seulement budgétairement mais aussi en termes de maniement. C’est un bateau sur lequel beaucoup de personnes pourront prendre du plaisir. Cela va rendre le tour plus populaire non seulement en termes de public mais aussi au niveau des participants. Le mélange, c’est la force du Tour ! »
  • Philippe Presti, double vainqueur de la Coupe de l’America avec Team Oracle (coach cellule arrière) : « Cela devenait un peu pénible de voir le Tour de France à la Voile avec si peu d’engouement. Pour moi, le Tour a été fabuleux. Je venais du Finn et découvrais la régate en équipage, les navigations de nuit. C’est dommage d’avoir perdu les amateurs, les étudiants… Donc c’est une super idée de faire le Tour en multicoque. Cela devrait relancer la machine. On surfe sur la vague multi, c’est une bonne évolution. Le bateau est facile, safe et accessible. Il correspond au cahier des charges que s’étaient fixés les organisateurs. Cela devrait permettre d’amener une autre population sur le Tour. Au-delà du haut niveau, l’objet du tour est de créer la dynamique pour amener des gens vers le bateau à voile. Je suis sûr que tout le monde s’adaptera au support et prendra du plaisir ».
  • Billy Besson, membre de l’Equipe de France de Voile Olympique en Nacra 17 :
  • « L’arrivée du Diam 24 sur le Tour de France à la Voile est intéressante. Je connais l’épreuve pour y avoir participé en Farr 30 Farr 30 #farr30 il y a quelques années. Ce changement est énorme mais très positif. Le multicoque grandit partout en France et à l’international. Il n’y a qu’à regarder la Coupe de l’America. Donc c’est une évolution qui suit l’ère actuelle. Je pense aussi qu’ajouter du spectacle sur le Tour de France à la Voile est une bonne chose. Avant, nous partions au large et le public nous voyait juste à l’arrivée dans les ports. Là, cela va permettre de mettre les parcours tout près des côtes. Tout le monde va pouvoir en profiter et se passionner pour ces régates. Le Nacra 17, est mixte obligatoirement ; si le Diam 24 peut ouvrir des portes aux filles, c’est très bien. C’est quelque chose à approfondir. Je vais le proposer à Marie (Riou, sa coéquipière en Nacra 17, ndlr), c’est une bonne idée ! »
  • Jean Pierre, Président de la Fédération Française de Voile : « C’est plus qu’un changement de support, c’est un changement de format. Je comprends les choix d’A.S.O. C’est une bonne formule pour la promotion de la voile en compétition. Ce sont des régates qui vont parler au public et qui sont facilement explicables. La formule actuelle du Tour de France à la Voile relève de la course au large. C’est une épreuve majeure de la voile française et ça va le rester évidemment. Nous avons une filière de formation des jeunes qui passait par le Tour de France à la Voile. On voit tous les bénéfices de cette filière notamment sur la Volvo Ocean Race sur laquelle naviguent régulièrement des skippers et des équipiers français. Nous allons réfléchir et travailler pour trouver des épreuves pour suppléer le Tour de France à la voile sous son ancienne formule. Quant au Diam 24, c’est dans l’air du temps. C’est un bateau excitant qui va plaire à beaucoup de compétiteurs. Le bateau n’est pas défini en termes de jauge. Il va falloir cadrer les choix si on ne veut pas avoir d’évolutions non-contrôlées, puisque le choix de ce support répond aussi à une volonté de maîtriser les coûts. »
  • Eric Hainneville, Président de la Classe Diam 24 : « En tant que président de la classe, l’arrivée du Diam 24 comme support du Tour de France à la Voile génère du stress. Car la barre est mise très haute dès le début. Nous avons une volonté de ne pas décevoir, d’être à la hauteur. En tant que navigant, c’est un super projet. Je trouve que c’est une reconnaissance du multicoque comme un vrai support de navigation. Le multi demande de vraies qualités de navigation. La Coupe de l’America nous a bien aidés pour cette reconnaissance. Avec Vianney Ancelin, nous voulions un bateau à sensations, avec un prix raisonnable, simple et accessible à tous. Nous ne voulons pas courir après la surenchère. Et c’est un vrai challenge. Le bateau va permettre de faire venir d’autres profils de navigants aux côtés des pros. Cela va donner une autre dimension au Tour de France à la Voile. Je trouve que c’est un défi génial. Il y a une confiance mutuelle entre nous les coureurs, la classe et l’organisateur. »


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