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TROPHEE JULES VERNE

Orange rejoint l’anticyclone des Açores

dimanche 28 avril 2002

Les trois prochains jours vont être sous haute surveillance... En effet, le maxi-catamaran Orange continue de progresser dans l’alizé de nord-est soit vent trois quart de face et se doit d’atteindre la bordure de l’anticyclone des Açores qui se situe à moins de 1 000 milles dans le nord avant de mettre le cap sur Ouessant. En attendant, le géant Marseillais doit progresser au près en faisant souffrir le moins possible la rotule du pied de mât blessée. Mais, la trajectoire suivie depuis quelques jours est bonne, voire très bonne. Car une fois l’anticyclone atteint, il suffira alors d’ouvrir les voiles pour fondre vers Ouessant, terminus du tour du monde...

Moral au beau fixe à bord du maxi-catamaran Orange. " Nous suivons une belle trajectoire actuellement, soit la même que celle d’Olivier de Kersauson en 1997, déclare Gilles à la vacation de midi. Il y a encore quelques jours je m’étais dit que le détenteur du Trophée Jules Verne avait fait une belle route et je n’imaginais pas que nous allions pouvoir faire de même. Mais l’alizé n’est pas très fort et donc, nous pouvons nous permettre de suivre un cap au 345. Cet alizé devrait fraîchir cette nuit à 20 noeuds et il faudra que l’on fasse alors attention. Mais normalement dans 36 heures, il devrait passer un peu plus est, ce qui nous permettrait d’atteindre un point à virer que nous nous sommes fixés dans le sud-ouest de l’archipel des Açores ". Quel est ce point ? C’est tout simplement le point qui " logiquement " devrait être le témoin du changement de cap du bateau Marseillais qui pointera alors les étraves vers la France.

De plus, cet anticyclone source de toutes les attentions devrait se décaler lentement vers l’est au fil des jours et permettre ainsi aux treize hommes de toucher plus rapidement les vents portants générés par la masse d’air chaud. Rappelons que dans l’hémisphère Nord, les vents tournent autour d’un anticyclone dans le sens des aiguilles d’une montre. " Il n’est pas impossible que l’on traverse l’archipel des Açores concède Bruno. Mais nous avons trois jours difficiles et même si nous suivons un bon cap actuellement, nous pouvons être amenés à faire un peu d’ouest pour que le bateau ne souffre pas. Mais il est vrai que l’on fait une route moins longue que ce que l’on avait prévu ! ".

Une navigation donc sous haute surveillance où la concentration à la barre se doit d’être sans faille. L’objectif premier étant bien sûr, de ne pas faire taper le bateau dans la vague, tout choc se répercutant dans le mât. " Mais c’est vrai que l’on navigue maintenant un peu plus sereinement termine Gilles. Nous savons que notre avarie est toujours là et que tout peut encore arriver. Mais nous avons fait tout ce qui était possible : nous avons solutionné le problème de graissage de la rotule et l’avons renforcée. Nous naviguons un peu moins stressés et sommes un peu moins sensibles au moindre bruit suspect à bord... ".

Ils ont dit :

Bruno Peyron : " Il est clair que dès que l’on aura passé ces trois jours, on ne sera pas arrivé bien sûr, mais Ouf. On sera alors au portant et le bateau souffrira moins ".

Gilles Chiorri : " Nous avons reçu hier un message de Michel Desjoyeaux qui nous disait : " Faites tomber le record Record #sailingrecord mais pas le mât " !

Pierrick Garenne / Mer & Média



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