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Alain Gautier : "Sur cette 50e Solitaire, je souhaite simplement me faire plaisir et retrouver l’ambiance si particulière de cette course majeure"

jeudi 18 avril 2019Redaction SSS [Source RP]

Piqué par le virus de la course au large dès 1978 et la course de l’Aurore, ancêtre de l’actuelle Solitaire Urgo Le Figaro, à laquelle son frère Yves participait, Alain Gautier n’a eu de cesse depuis cette véritable révélation, d’exprimer son talent sur différents supports (Figaro, ORMA, AC72…) et sur diverses courses (Solitaire, Vendée Globe, Circuit ORMA, Coupe de l’America…).


La première course au large sur laquelle Alain a fait ses armes en 1980, à tout juste 18 ans, n’est autre que La Solitaire du Figaro ; résultat : 40e sur 52 à bord de Miss Laureen.

S’en sont suivies 16 autres participations avec à la clé des succès, des déboires, des frayeurs, des expériences formatrices qui ont forgé le lorientais.

« Cette course occupe une place particulière dans ma vie. Pas question de ne pas participer à cette 50e qui verra plusieurs générations de marins sur la même ligne et, qui plus est, sur un nouveau bateau ! Trop tentant pour le compétiteur et pour le passionné que je suis ! Ce sera ma 18e participation, à bord d’un Figaro Bénéteau 3 nommé MERCI POUR CES 30 ANS »

Pourquoi cette 18e participation ?

Alain Gautier : " L’an 1 d’un nouveau bateau sur la Solitaire est toujours très intéressant pour des navigateurs plus anciens. La jeune génération n’a pas encore passé des jours et des semaines d’entraînement à bord et cela permet donc à tout le monde de partir sur un vrai pied d’égalité. Après avoir connu les bateaux de série, les prototypes spécialement construits pour la Solitaire, les Figaro Bénéteau 1 et 2, et après avoir gagné au moins une étape sur chacun de ces supports, la tentation était trop grande de rejoindre d’autres camarades tels que Loïck Peyron ou Michel Desjoyaux.

Par ailleurs, le projet dont je m’occupe depuis 2017, en tant que team manager - celui de la navigatrice Isabelle JOSCHKE, sur le circuit IMOCA, avec une participation à la Transat Jacques Vabre en octobre et l’objectif de s’aligner au départ du prochain Vendée Globe – est sur de bons rails grâce au soutien de nos deux sponsors, la MACSF et MONIN.

Toutes les planètes semblent alignées ; je m’autorise donc cette 18e participation, à bord du nouveau Figaro Bénéteau 3 !"

Vous arborez des couleurs multiples réunies sous l’appellation MERCI POUR CES 30 ANS. Pouvez-vous nous expliquer votre démarche ?

Alain Gautier : "Cela fait trente ans que j’ai créé LANIC SPORT TEAM et, depuis 1989, ma société a pris part à de nombreux défis sportifs : le Vendée Globe, la Solitaire du Figaro, le circuit ORMA, la Coupe de l’America...
 30 ans et autant d’expériences inoubliables vécues au large sur toutes les mers et océans du monde, mais aussi à terre aux côtés de mes partenaires. Sans ces derniers, pas de projets, pas de bateaux, pas de courses. Rien. Je souhaite par ce clin d’œil les remercier de m’avoir soutenu, accompagné, encouragé. Beaucoup d’engagement, beaucoup d’investissement de leur part. Au passage, des amitiés, des complicités se sont forgées. Je suis fier d’avoir tissé ces liens avec nombre d’entre eux. Cela montre les valeurs liées à notre sport et aussi la qualité des relations que nous avons pu avoir. Plusieurs d’entre eux ont très vite répondu présents pour ce projet. C’est grâce à ces derniers que je serai sur la ligne de départ de cette 50e édition.

La Solitaire Urgo Le Figaro 2019 sera aussi l’occasion de mettre en lumière une association caritative. Mais de cela, nous vous en parlerons, une autre fois ! "

L’édition 2019 en quelques mots : les concurrents, le parcours et la grande nouveauté, le bateau ?

Alain Gautier : "J’ai toujours dit que mon meilleur souvenir de course était ma première victoire d’étape à Kinsale en 1983, lors de ma participation à la Solitaire en prototype (ndlr : Les 3 premières participations d’Alain ont été faites à bord d’ un bateau de série sur lequel il n’était pas possible de gagner. Après une superbe bagarre avec les deux favoris de la course, Alain a conservé la première place quelques minutes devant Lionel Péan et Philippe Poupon, qui était d’ailleurs son modèle). Cette arrivée au lever du soleil dans la rivière de Kinsale fut vraiment mémorable tout comme mes trois autres victoires d’étapes irlandaises. Je suis donc très heureux de retourner en Irlande. Le retour sur Roscoff devrait être tactiquement très intéressant. Je suis, en revanche, moins fan des multiples traversées de la Manche. Mais, comme toujours, ce parcours révélera un super marin et un fin stratège.

Quant au nouveau bateau, les cinq navigations que j’ai pu réaliser ne m’ont pas encore permis de me faire une idée générale ; il est vraiment très agréable au portant et promet de belles glissades humides…

Je serai très heureux de retrouver un Loïck Peyron (nous étions concurrents en 1980) ou un Michel Desjoyeaux. Un remake de 2003 où lors de la première année du Figaro Bénéteau 2, la jeune génération nous avait donné du fil à retordre ! Cette année, il faudra batailler contre de nouveaux jeunes talents !

Sur cette 50e Solitaire, je souhaite simplement me faire plaisir et retrouver l’ambiance si particulière de cette course majeure. Rééditer le résultat de 2003 ne fait pas partie de mes objectifs premiers ; mais l’instinct de compétiteur étant bien ancré... "

PALMARÈS D’ALAIN GAUTIER SUR LA SOLITAIRE URGO LE FIGARO

  • 1980 : 40e sur 52 / MISS LAUREEN
  • 1981 : 25e avec une victoire d’étape en bateau de série / MISS LAUREEN
  • 1982 : 24e / MOTUL1983 : 8e. Première participation en Proto. Vainqueur de la première étape en Irlande devant les deux favoris (POUPON et PÉAN) / LE TÉLÉGRAMME
  • 1984 : Abandon après la casse du safran / KLIX1985 : 16e (sans préparation car année du service militaire) / KLIX 1986 : 6e / LA FM JE L’AIME1987 : 8e (1 victoire d’étape) / CONCORDE
  • 1988 : 2e (3 victoires d’étape) / CONCORDE
  • 1989 : 1er (1 victoire d’étape) / CONCORDE
  • 1990 : 8e (nouveau support : Figaro Bénéteau 1) / CONCORDE
  • 1995 : 16e (1 victoire d’étape) / BROCÉLIANDE
  • 1996 : Abandon. Alain tombe à l’eau et est récupéré par Nicolas BÉRENGER.
  • 1997 : 4e (1 victoire d’étape) / BROCÉLIANDE
  • 2003 : 2e à 13 secondes d’écart avec Armel LE CLEAC’H, 1 victoire d’étape (nouveau support : Figaro Bénéteau 2) / FONCIA2014 : 15e / GENERALI2015 : 17e / GENERALI

RÉSUMÉ EN QUELQUES CHIFFRES

 17 participations à la Solitaire du Figaro

 1 victoire sur l’édition de 1989

 9 victoires d’étape

 3 podiums en 1988, 1989 et 2003

ALAIN ET LA SOLITAIRE DU FIGARO

  • 1978 : La révélationÀ bord du bateau familial, Alain, alors âgé de 16 ans, suit les deux étapes de la Solitaire auxquelles son frère participe. Admiratif, il envisage déjà de prendre part, lui aussi, à cette superbe régate.
  • 1980 : Première immersion dans le grand bain !Alain n’a pas tout à fait 18 ans. Il est obligé d’obtenir une dérogation pour participer à la course de sélection de la Solitaire. Malheureusement, sa 32e place ne lui permet pas de se qualifier, ce privilège étant réservé aux trente premiers bateaux. Contre toute attente, plusieurs concurrents se désistent et Alain décroche finalement son ticket pour la Solitaire, à un mois du grand départ ! Alors sans sponsors, il opte pour une solution économique et décide d’acheter une coque nue et de l’équiper lui-même. A l’époque, la Solitaire se courre sur des Half Tonners IOR (ancêtre de l’IRC). Pour remporter la course, il faut naviguer sur un proto. Les bateaux de série étant bien moins onéreux, le choix d’Alain se porte rapidement sur ce type de support, à bord duquel il participera à ses trois premières Solitaire. A l’issue de sa première course, il termine en 40e position, sur 52 participants. Il a attrapé le virus, sa carrière de figariste démarre !

 Info presse Lanic Sport Team / www.lanicsport.com

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