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Vendée Globe

Bertrand de Broc "Le Horn… C’est la fin d’une mer difficile qui ne fait pas de cadeau"

lundi 14 janvier 2013

Ce lundi 14 janvier 2013, à 18h02 TU (19h02 heure française), Bertrand de Broc a doublé le célèbre Horn en 65j 05h 58min. C’est la troisième fois, après ses participations au Vendée Globe 1992 et 1996, que le skipper cornouaillais salue le rocher mythique, indiquant la sortie des mers australes, et le début de la remontée de l’Atlantique. Le marin de Sainte-Marine Marine Marine nationale ne fait pas mystère de la satisfaction rencontrée aux abords du passage le plus symbolique du parcours planétaire, matérialisant l’accomplissement d’une navigation exemplaire, en 10è position, dans des régimes météo loin d’être favorables en termes sportifs.

Pour autant, le Grand Méchant Sud n’a pas manqué de faire honneur à sa réputation en offrant, ces derniers jours notamment, des conditions particulièrement rugueuses, au skipper de Votre Nom Autour du Monde avec EDM Projets. Sous trois ris trinquette dans une mer formée et 30 noeuds de vent, le soulagement, l’humilité et la fierté d’emmener plus de 4 000 noms de souscripteurs anonymes sur les traces des plus grandes conquêtes maritimes sont quelques uns des sentiments qui se bousculent à bord du monocoque blanc aux étoiles dorées en approche du célèbre caillou noir d’humeur bien sombre. Après la traversée du grand désert liquide, une nouvelle course débute : place à la stratégie au rythme des différents systèmes météo (anticyclones, Pot au Noir, etc…) qui se succèderont jusqu’aux Sables d’Olonne, terme d’un tour du monde en solitaire toujours propulsé, après 65 jours de mer, par le même élan collectif qui lui a permis de prendre le départ de cette course hors normes.

Il est donc 18h02 TU exactement quand Bertrand franchit ce lundi la longitude indiquant le passage officiel du 3e et dernier cap à laisser à bâbord sur la route des trois caps (après Bonne-Espérance et Leeuwin), et matérialisant la frontière entre les eaux incertaines et lointaines du Pacifique Sud et celles qui mènent à la maison.

Quid du Horn ?

"Le Horn, c’est un peu une porte de sortie après une trentaine de jours dans des conditions un peu sauvages, dans l’humidité, dans la flotte, dans les cirés, dans les bottes. C’est la fin d’une mer difficile qui ne fait pas de cadeau. Même si on vient pour elle, on est content d’en finir et de retrouver l’Atlantique, synonyme de retour à la maison. C’est un passage mythique qui garde le souvenir de grandes époques des conquêtes maritimes et de la course au large, même si aujourd’hui on se permet de le franchir à des vitesses folles à bord de nos bateaux. Je suis fier de le franchir, d’avoir accompli deux tiers du parcours sans m’arrêter, il se mérite ce cap Horn !"

Mon Horn à nous…

"Je suis aussi très content pour les plus de 4 000 personnes qui ont mis leur nom sur la coque et que j’ai emmené jusqu’ici. C’est aussi un soulagement pour moi. Même s’il reste un bon bout de chemin devant nous, les deux-tiers sont faits. Pour les partenaires, pour l’équipe et tous ceux qui ont mis quelque chose sur le bateau, je sais que c’est un moment très fort que je suis heureux de vivre et partager avec tout le monde."


Voir en ligne : Info presse www.votrenomautourdumonde.fr



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