Sea, Sail & Surf news

Du grand large à la plage : Toute l’actualité des sports de glisse depuis 2000

TROPHEE JULES VERNE

La remontée de l’atlantique commence !

Orange flirte avec la côte Est des îles Falkland

dimanche 14 avril 2002

La difficile remontée de l’Atlantique commence avec son lot de jeu Jeu #jeu d’options tactiques... Et si le maxi-catamaran Orange joue en ce moment à rase-cailloux avec les Iles Falkland, il continue de profiter d’un bon flux de sud-ouest de 20 noeuds qui le pousse dans la bonne direction, soit cap au nord-est. Mais la situation à venir est plus complexe et si demain, les vents portants devraient persister, le géant Marseillais a décidé de tenter une option à l’Est pour éviter de faire face à une dépression située au large de l ’Argentine.

" Nous avons prévu d’empanner dans 25 minutes, lâche Bruno Peyron à la vacation de 13 heures, sinon on va attaquer la falaise ! ". En effet, le maxi-catamaran Orange flirte avec la côte Est des îles Falkland et se trouve à 15 milles de la ville de Stanley et du Cap Pembroke. " Cela fait du bien de voir une terre, souffle Gilles Chiorri. C’est la deuxième terre que l’on voit... La dernière était Madère ! ". Et si le maxi-catamaran Orange colle pour l’instant au sillage emprunté par Olivier de Kersauson en 1997, le géant devrait changer de cap et s’échapper progressivement vers... l’Est.

Pourquoi ? " Nous sommes actuellement dans un flux de 20 noeuds de sud-ouest qui fraîchit. Nous devrions continuer à avoir ce vent demain mais cette nuit, aux vues des données météorologiques, nous avons décidé de jouer à fond dans l’Est jusqu’aux 35 de Longitude Ouest. Nous allons aller sur la bordure Est d’un anticyclone pour récupérer des vents portants et éviter d’affronter une dépression de face au large de l’Argentine ". " Hors de question d’affronter de face des vents de 45 noeuds et d’arrêter le bateau pour laisser passer la dépression ! " poursuit Bruno. Aussi comme prévu, la remontée de l’Atlantique et ses complexités commencent et le temps des options semble bien arrivé.

" Et s’il faut prendre des options météo radicales, nous le ferons ! " conclue Bruno qui sait très bien que cette remontée de l’Atlantique peut cacher son lot de bonnes et de mauvaises surprises. Mais l’atout que le skipper et ses hommes ont dans leur manche est de taille et le Baulois le souligne une nouvelle fois aujourd’hui : " Le bateau est dans un état impeccable et c’est bon de savoir que l’on peut compter dessus pour cette dernière ligne droite ". Une ligne droite qui ne le sera certainement pas puisque dans les jours qui viennent, le maxi-catamaran Orange va commencer à entamer un slalom rageur entre anticyclones et dépressions, bordures et autres fronts... Au compteur du PC Presse ce jour, il reste 28 jours pour empocher le Trophée Jules Verne, le compte à rebours se fait de jour en jour plus précis.

Ils ont dit :

Bruno Peyron : " Nous avons fait un slalom entre deux énormes paquets d’algues qui étaient à la dérive. On trouve ce type de gros paquets d’algues au large des Kerguelen aussi. Il faut y faire attention car on les voit au dernier moment. Et si tu les prends dans les dérives ou les safrans, c’est une vraie galère de les enlever ! ".

Gilles Chiorri : " Le Cap Horn était une première pour moi et même si j’ai le droit maintenant de porter l’anneau à l’oreille et de cracher au vent, j’en garderai avant tout ses images ! ".

Pierrick Garenne / Mer & MédiaMedia / Orange

Voir la carte du tour du monde : Orange autour du monde



A la une