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Du grand large à la plage : Toute l’actualité des sports de glisse depuis 2000

TROPHEE JULES VERNE

Orange taquine les 500 milles sur 24 heures…

et descend descend cap à l’est/sud-est

vendredi 22 mars 2002

Comme attendu, la nuit a été " sévère " avec 45 noeuds de vent établis dans une mer dixit Bruno Peyron " absolument pourrie ! ". Le maxi-catamaran Orange navigue actuellement tribord amures (le vent vient de la droite) et descend cap à l’est/sud-est. Il taquine les 500 milles sur 24 heures 24 heures Record de distance parcourue sur 24 heures à près de 18 noeuds de moyenne mais courbe l’échine dans un vent de sud-ouest de 40 noeuds avec des rafales à 45 noeuds. " Pas de doute, on est bien dedans ! " lâche Bruno à la vacation.

La voix est lointaine et l’on perçoit le bouillonnement de l’eau qui glisse le long des coques du maxi-catamaran... A la vacation radio de ce vendredi 22 mars, Bruno est concentré : il écoute tant les questions qu’on lui pose, que les coups de gueule qui descendent du pont. Car, sur le pont, c’est chaud comme on dit. Le vent souffle à près de 80 kilomètres heure et il faut être vigilant tant à la barre qu’aux réglages des voiles. Les hommes sont harnachés, le barreur regarde les vagues qu’il rattrape puis qu’il chevauche et les équipiers de quart ont les mains rivées sur les écoutes au cas où il faudrait choquer les voiles en grand. L’ambiance est tendue et il faut " gueuler " pour se faire entendre et pour couvrir le bruit du vent qui siffle et celui des vagues qui explosent sur les étraves et le trampoline...

"Nous avons eu une mer absolument pourrie cette nuit lâche Bruno. Nous avons 45 noeuds de vent depuis hier soir ! Nous rattrapons nos milles perdus en longitude et passons de grand voile un ris/spi de brise à grand voile deux ris/trinquette en fonction de la force du vent. Autrement, tout se passe bien à bord ". Il faut dire que cette nuit, le maxi-catamaran Orange a traversé des contrées assez inhospitalières. En effet, outre le fait de composer avec le vent, le géant se devait d’affronter le courant des Aiguilles qui descend le long des côtes d’Afrique et qui lève une mer mauvaise et casse-bateaux. Une mer d’autant plus mauvaise qu’un deuxième écueil se présente : le plateau des Agulhas.

Ce haut-fond placé au large du continent africain stoppe la houle de l’Atlantique Sud car le fond passe de plus de 5 000 mètres à " seulement " 770 mètres... Et ici, la mer est bouilloire et le risque omniprésent. " Nous avons fait un planté un peu violent dans un surf Surf #Surf vers 8 heures ce matin continue Bruno. Nous marchons constamment entre 20 et 32 noeuds et là, nous avons dû passer de 30 noeuds à 15 noeuds. Et avec l’inertie, tout à valdinguer à l’intérieur. Vlad (Dzalba Lyndis) était en train de préparer à manger et a repeint la cuisine, moi je me suis ouvert la lèvre en tombant et Florent (Chastel) s’est fait mal au bassin. Nous avons téléphoné au Docteur Jean-Yves Chauve et actuellement Florent est allongé en train de se reposer ".

Et si le vent devrait progressivement s’installer au sud-ouest, il devrait aussi légèrement mollir pour atteindre 30/35 noeuds. Prochaine étape symbolique dans quelques heures puisque le maxi-catamaran Orange entrera de pleines étraves dans les Quarantièmes Sud soit les fameux Quarantièmes Rugissants !

Pierrick Garenne / Mer & Media / Orange

Voir la carte du tour du monde : Geronimo vs Orange



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