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Les Sables - Les Açores

Björg Riechers devance Bertrand Delesne aux Açores

"Ça me donne vraiment confiance pour la Route du Rhum "

dimanche 8 août 2010Redaction SSS [Source RP]

C’est le propre des arrivées dans les îles. A quelques milles près les écarts peuvent se creuser brutalement pour peu que le vent vienne à tomber. Bertrand Delesne (Prati’Buches) qui avait réussi à recoller Björg Riechers (Mare.de) a eu toutes les difficultés du monde à boucler les derniers milles qui le séparaient du port d’Horta. Petites causes, grand effets : l’écart entre les deux premiers solitaires est de 1 heure 44 minutes et 51 secondes.

Les deux grands animateurs du classement prototype ont livré un final haletant, puisqu’à quelques heures de l’arrivée, il était impossible de savoir qui l’emporterait. Björn Riechers choisissant de contourner l’île de Pico par le sud quand Bertrand Delesne choisissait de privilégier une approche par le nord de l’archipel, la victoire pouvait choisir son camp. C’est finalement le navigateur allemand qui passait la ligne le premier juste avant que le vent ne s’évanouisse. En coupant la ligne à 22h17’10’’, le skipper de mare.de établissait par là même un nouveau record Record #sailingrecord sur la traversée entre le port vendéen et l’île de Faial en 6 jours 10 heures 30 minutes et 10 secondes à une vitesse Vitesse #speedsailing moyenne de 8,22 nœuds. Réactions des deux navigateurs à leur arrivée sur les pontons d’Horta.

Réactions de Björg Riechers

Tout pour la vitesse Vitesse #speedsailing  : « Avant tout, je suis vraiment content, je savais que j’avais une très bonne vitesse… Quand j’ai su après le cap Finisterre que j’étais en tête, j’ai continué de pousser le bateau pour maintenir mes adversaires à distance. »

L’arrivée sur les Açores : « Je suis resté sur une route assez proche de la route directe, tant que j’ai vu que je bénéficiais d’un flux de nord-est suffisamment fort. J’avais prévu de me recaler plus au sud en arrivant sur les Açores. Il y a eu juste un moment où je suis tombé dans un grain orageux et je me suis retrouvé en panne de vent. Ensuite, j’ai eu un peu de mal à trouver les bons angles de vent pour descendre sur Horta et je pense qu’à ce moment-là j’ai perdu du terrain. »

Son duel avec Bertrand Delesne : « Je savais que ça risquait d’être chaud entre nous deux. Bertrand va aussi très vite et nous n’avons jamais eu de gros écart. Je crois que le plus grand écart entre nous, c’est vingt milles, c’est ça ? De toutes les façons avec Bertrand, je suis toujours stressé. »

Sa première victoire sur une traversée transocéanique : « J’avoue qu’en passant devant La Corogne, je n’ai pas pu m’empêcher de penser à mon abandon dans la Transat 6,50 (Jörg Riechers avait dû renoncer suite à des problèmes de quille). Une fois que j’ai eu le cap Finisterre dans le sillage, je me suis dit que j’avais levé la malédiction. J’étais plus serein pour attaquer. »

La deuxième étape : « On va voir les résultats de cette première manche. Mais je pense que cela risque d’être un duel entre Bertrand et moi. En tous les cas, cette saison est superbe, une victoire dans le Trophée Marie-Agnès Péron puis dans le Mini-Pavois et maintenant celle-là… Ça me donne vraiment confiance pour la Route du Rhum Route du Rhum #RouteDuRhum qui sera ma prochaine échéance. (Björg Riechers courra en Class’40). C’est fantastique. C’est une super préparation : une course dure, fatigante, océanique… »

Réactions de Bertrand Delesne

La victoire de Börg Riechers : « Je suis vraiment content pour Björg. Il a mené la course depuis un bon moment. C’est quelqu’un qui a beaucoup travaillé et j’ai beaucoup d’estime pour lui. Après ça se joue sur la fin. Il a osé passer au sud de Pico, je n’ai pas voulu le faire, il a eu raison. »

L’étape retour : On s’est déjà fait des petits duels l’an dernier, je pense que la bagarre va être somptueuse au retour. »

Sur sa stratégie : « J’ai voulu d’emblée privilégier une route plus sud que les autres. Après, il y a eu des moments où j’ai levé le pied, le bateau réagit en fonction de ce qu’on lui donne. J’avais aussi l’objectif d’arriver avec un bateau en parfait état. Ma seule avarie : c’est quand Nico Boidevezi m’a informé qu’il avait cassé son tangon. Je discutais avec lui à la VHF quand je suis parti en vrac et j’ai casé mon pilote principal dans l’opération. J’ai fini toute l’étape sous pilote de secours. »

Le bilan de la première étape : « Je suis vraiment content. Deuxième c’est bien et les écarts ne sont pas irrémédiables. Ça promet un joli duel sur l’étape retour. Tout peut encore se passer. »

Sébastien Rogues 3e, Andrea Caracci 4e

"Génération Eole GDF Suez" et "Speedy Maltese" sont arrivés respectivement à 3H03’10"" (TU) et 3h20’44’’ (TU) aux troisièmes et quatrièmes places.

Réaction de Sébastien Rogues : : "Je suis vraiment content de ma course. Je manque encore d’expérience du bateau par rapport à des coureurs comme Bertrand ou Jörg. J’ai donc choisi de rester sur une route un peu plus nord pour ne pas subir trop le vent et les vagues. La fin était difficile : j’étais en déficit de sommeil et il n’est jamais facile de se reposer quand on navigue en vue de côte. J’avais des hallucinations mais j’ai réussi à tenir."

Réaction d’Andrea Caracci : : "Je suis à la fois content et très énervé. Content parce que malgré mon manque d’entraînement, j’ai réussi à tenir un rythme proche des premiers. C’est plutôt bon signe. Enervé, parce que je me fais passer par Sébastien dans le canal alors que j’étais devant lui. Je suis Méditerranéen, je connais tous les pièges de ces îles et malgré tout, je me suis fait piéger... J’ai été pris dans un trou de vent et j’ai laissé filer la troisième place."

- Info presse www.lessables-lesacores.com



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