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Solidaire du Chocolat

Soldini & D’Ali deuxièmes à Progreso

Bernard Stamm et Bruno Jourdren complètent le podium

dimanche 15 novembre 2009Redaction SSS [Source RP]

Giovanni Soldini et Pietro d’Ali, sur Telecom Italia, ont coupé la ligne d’arrivée de la Solidaire du Chocolat Solidaire du Chocolat #solidaireduchocolat à Progreso (Yucatan), en 2e position, ce dimanche 15 novembre, à 4 heures 25 minutes et 20 secondes, heure française. Ils ont parcouru les 5 000 milles à 7,59 nœuds de moyenne. Ils affichent 19 heures 00 minute et 20 secondes de retard sur les premiers, Tanguy de Lamotte et Adrien Hardy sur Initiatives-Novedia. Bruno Jourdren et Bernard Stamm, à bord de Cheminées Poujoulat, les ont suivis de peu. Ils ont terminé à leur tour à 4 heures 44 minutes et 04 secondes, heure française. Ils prennent la 3e place du podium de cette Solidaire du Chocolat Solidaire du Chocolat #solidaireduchocolat partie le 18 octobre de Saint-Nazaire. 18 minutes et 44 secondes séparent ces deux bateaux après une traversée de l’Atlantique et de la mer des Caraïbes.

Fou, fou, fou…jusqu’au bout ! Les deux duos de Telecom Italia (Soldini-D’Ali) et de Cheminées Poujoulat (Jourdren-Stamm) ont livré un duel d’une intensité rare, assuré le spectacle, et tenu les terriens en haleine… jusqu’au bout de la ligne d’arrivée mouillée sous haute tension dans les eaux du golfe du Mexique. Déjà très proches l’un de l’autre dans les dernières longueurs de l’Atlantique et la porte de Saint-Barth qu’ils ont franchie à 1h 21’ d’intervalle à la faveur des Transalpins, les équipages italien et helvetico-breton ne se lâchent plus, et ne cèdent rien, depuis qu’ils progressent en mer des Caraïbes. Sous ces latitudes tropicales, ils naviguent collés-serrés à des vitesses similaires avec souvent 1 mille pour les séparer dans les lignes du classement. Pas d’histoire Histoire #histoire à l’eau de rose qui tienne donc sur ces flots turquoise qui nourrissent un imaginaire de piraterie. Bien au contraire : les protagonistes, enragés et survoltés, ont bien joué de tous les coups tactiques possibles et imaginables pour tenter de se départager.

Moins de 20 minutes sur la ligne !

Cardiaques s’abstenir ! Un coup à toi à coup à moi au gré des bords favorables, ces tandems de skippers de haute voltige - forts de leurs palmarès long comme des jours sans vent, avec chacun à son bord un vainqueur du tour du monde en solitaire avec escales (Bernard Stamm sur Cheminées Poujoulat et Giovanni Soldini sur Telecom Italia), lui-même épaulé par un virtuose de la régate entre trois bouées - se chamaillent les 2è et 3è places dans les plus belles règles de l’art du match-racing match-racing #MatchRacing depuis plus de 1 500 milles. Dans la fièvre de ce samedi soir au Yucatan, le suspense est resté entier, il a même redoublé d’intensité dans l’attente du dénouement de ce thriller maritime qui restera dans les annales de la course. Après 5 000 milles (9 260 km) parcourus depuis le départ de Saint-Nazaire dans des conditions extrêmes, seules 19 minutes et 44 secondes séparent ces deux bateaux qui complètent le podium… Fou, fou, fou !

Communiqué de presse N°38 – 15 novembre 2009 Solidaire du Chocolat Solidaire du Chocolat #solidaireduchocolat Nantes / Saint-Nazaire – Yucatan

Réactions à chaud…

- Giovanni Soldini (Telecom Italia) : « 15 jours de tempête » « Non, cela n’a pas été une souffrance : c’était une belle course même si elle s’est révélée très dure. Cette transat était éprouvante car il y avait beaucoup de près et donc pas mal de bleus. J’étais bien en mer, le problème c’était les 15 jours dans la tempête. Le bateau a beaucoup tapé dans les vagues et les creux générés par les dépressions en Atlantique. On a malheureusement cassé notre étai, une pièce toute bête au moment où il fallait qu’on gagne dans le sud, mais ça n’a pas été possible. On s’est quand même bien amusé avec Bernard et Bruno car ils étaient toujours avec nous à la bataille. Le parcours est très intéressant, mais on n’a pas eu l’alizé que l’on espérait. C’est une très bonne idée cet aspect solidaire et c’est très intelligent, et nous avons eu un super accueil ici au Mexique. »

- Pietro D’Ali (Telecom Italia) : « Les alizés de la délivrance » « Cette course était longue, très dure et nous avons eu froid, même si ce n’était pas le Grand Sud ! Les 15 jours de près ont été horribles. On était trempé en permanence et c’était juste impossible de se sécher, ne serait-ce que de s’essorer. La délivrance a été l’entrée dans les alizés avec le retour de la chaleur. On a pu enfin se cuisiner des pastas au lieu de manger des gâteaux. L’arrivée, ici à Progreso, était différente de toutes celles qu’on connaît : elle était très chaleureuse et particulière ! »

- Bruno Jourdren (Cheminées Poujoulat) : « La plus difficile et la dernière… » « Cet accueil, c’est inattendu, magique et cela fait du bien après une course aussi longue et surtout aussi dure. Nous avons quand même essuyé six à sept dépressions à suivre dans l’Atlantique où nous avons rencontré des conditions extrêmes. Sans compter que nous avons été au contact avec Telecom Italia sur 2 000 milles. Et 2 000 milles, ce n’est pas rien : pendant presque 4 000 km, nous n’avons jamais pu relâcher la pression. Nerveusement, on s’en sort toujours, mais physiquement cette course restera très éprouvante. C’est la transat la plus dure que j’ai jamais disputée et heureusement que j’étais avec Bernard avec lequel tout s’est très bien passé et aux côtés duquel j’ai eu plaisir à me bagarrer. Je suis content d’avoir disputé cette Solidaire du Chocolat Solidaire du Chocolat #solidaireduchocolat , mais c’était ma dernière course au large en équipage réduit… Tanguy et Adrien ont très bien navigué, ils ont fait la plus belle régate : ils ont creusé suffisamment d’avance pour la conserver. La relève est en marche… »

- Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat) : « Aussi belle que dure ! » « Quel accueil ! C’est très impressionnant d’autant que je ne connais pas le Mexique et que j’ai découvert ici les cérémonies mayas… et je dois dire que je ne savais pas trop ce qu’on nous avait réservé ! Cette course a été aussi belle que dure. Nous avons rarement fait la route directe et les deux semaines de près avec les six dépressions ont été coriaces. A la gîte, on a dû se bagarrer tout le temps : pour s’habiller, pour manger, pour se déplacer, pour aller aux toilettes… Et quinze jours à mariner dans un ciré, ce n’est pas drôle. Quand on l’a retiré, on avait l’impression d’enlever aussi un bout de peau ! Ensuite, quand on a commencé à se réjouir à l’idée d’enfin glisser au portant, on a eu deux jours de copieux grains comme dans le pot au noir. Et puis, il y a eu cette régate de folie avec Telecom Italia qui a duré 2 000 milles et jusqu’au bout. Ce matin, nous étions même revenus à 400 mètres derrière, mais ils ont réussi à nous remettre 1 ou 2 milles. La première fois qu’on s’est retrouvé au contact en Atlantique, c’était plutôt sympa, mais à force cela rajoute un stress supplémentaire. D’habitude le match-racing match-racing #MatchRacing , cela se passe entre trois bouées et cela dure la journée… Là, c’était une toute autre histoire Histoire #histoire  ! Mais oui, c’est une course à refaire : de toute façon, cela ne pourra pas être pire ! »

- Info presse Windreport / www.lasolidaireduchocolat.com


Classement général avant Jury

- 1 – Initiatives-Novedia (De Lamotte-Hardy) après 26 jours 16 heures et 35 minutes et 00 seconde de course à 7,82 nœuds de moyenne
- 2 – Telecom Italia (Soldini-D’Ali) après 27 jours 11 heures 00 minutes et 20 secondes de course à 7,59 nœuds de moyenne
- 3 – Cheminées Poujoulat (Jourdren-Stamm) après 27 jours 11 heures 54 minutes et 04 secondes de course à 7,59 nœuds de moyenne



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