Vendée Globe
Yann Eliès se fracture le fémur
Generali est à la cape, 800 milles dans le sud de l’Australie
jeudi 18 décembre 2008 –
Denis Horeau, directeur de course : « A 10h15 ce matin, Erwan Steff, directeur sportif du monocoque Generali, m’a appelé en me disant que Yann Elies s’était cassé la jambe et qu’il demandait à être évacué. Nous avons immédiatement pris contact avec le MRCC Réunion et par l’intermédiaire de notre correspondant sécurité en Australie David Adams, avec le MRCC Australie. A 10h40, toute la boucle était alertée. A 10h55, nous avons constaté que Generali était à la cape et qu’il faisait route à petite vitesse vers le nord. A 11h20, nous avons pris la décision de demander à Marc Guillemot et Sam Davies de se dérouter. Marc sera sur la position ce soir et Sam d’ici une quarantaine d’heures. Leur mission est celle d’une assistance psychologique avant tout… »
Erwan Steff, directeur sportif du monocoque Generali : « Sous le choc avec le balcon avant, Yann a senti sa jambe gauche se démantibuler. Il nous a immédiatement appelés pour demander assistance. Il est dans l’impossibilité de bouger mais se trouve désormais en sécurité dans sa bannette, devant la table à carte. Le bateau est à la cape, sous trois ris et trinquette, il y a 15 à 20 nœuds de vent sur place, donc c’est praticable. Nous sommes en liaison permanente avec lui, pour suivre son état de santé et lui remonter le moral. »
Docteur Jean-Yves Chauve, médecin du Vendée Globe : « On a refait un bilan récemment. La déformation de son genou semble indiquer une fracture au tiers inférieur du fémur gauche. Ce n’est pas une fracture ouverte. Le seul risque est un risque de saignement. Yann est dans une situation stabilisée, immobile dans sa bannette. Il souffre de façon importante car il n’a pas encore réussi à prendre ses antidouleurs, situés dans une trousse à pharmacie à deux mètres de lui. Il a de quoi tenir trois jours sous morphine. Il faudrait aussi qu’il puisse immobiliser sa jambe en réalisant une attelle pour éviter que la fracture ne bouge. Je l’ai eu plusieurs fois ce matin et c’était difficile pour lui. Mais cet après-midi, il avait pris la mesure des choses et était réconforté de savoir que tout le monde se mobilisait pour lui. »
Dans la même rubrique
Vendée Globe : Mike Golding : "Tout le gréement est tombé"
Vendée Globe : Bernard Stamm : "Il flotte enfoncé et gîté"
Vendée Globe : Loïck Peyron : "le mât est tombé brutalement"
Groupe Bel : Kito de Pavant : "nous ne connaissons pas encore la vérité"