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Vendée Globe

Mike Golding : "Tout le gréement est tombé"

Le skipper d’Ecover démâte alors qu’il mène le tour du monde de 30 milles

mardi 16 décembre 2008Information Vendée Globe

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Ce matin, à 06h47 GMT, la direction de course a été prévenue par l’équipe d’Ecover que le bateau de Mike Golding venait de démâter. Le marin britannique est sain et sauf, il fait route vers l’Australie, à plus de 1000 milles dans son nord-est.

Joint par son équipe, Mike Golding revient sur l’incident, survenu alors qu’il avait pris les commandes de la flotte cette nuit, avec 30 milles d’avance sur Paprec-Virbac 2 : "J’étais sur le pont quand un grain est arrivé, avec 55 noeuds de vent. J’étais depuis 2 heures sous grand-voile 2 ris et reacher. Toute la nuit, nous avons eu 45 nœuds, j’étais alors 2 ris et sous trinquette avant de changer de configuration de voile tôt ce matin. En fait, c’est comme si c’était passé de la tempête à l’ouragan et le mât n’a pas apprécié du tout. J’étais en train de mettre ma veste de ciré quand le bateau est parti au lof. J’ai entendu un grand " bang " et immédiatement, je me suis précipité à l’intérieur en attendant que le bruit cesse. Tout le gréement est tombé, il ne restait pas un seul morceau. Quand tout s’est arrêté, je suis sorti, le mât était en travers du pont. J’ai commencé à couper le gréement. Il y a quelques dégâts superficiels sur le bateau, mais rien de dramatique. Maintenant, il faut que je prépare un gréement de fortune, mais il ne me reste pas grand-chose. Je suis à environ 1500 milles de Perth et d’Adélaïde. J’ai réussi à sauver la bôme, mais j’ai perdu toutes mes voiles, excepté mon tourmentin. Quoi que je fasse, je ne pourrais naviguer qu’au largue. Pas au près, ni au vent arrière. Je suis dégoûté, mais il n’y a pas grand-chose à faire. "

Décidemment, le Vendée Globe aura toujours semé des obstacles sur la route de ce coriace marin qui a souvent joué de malchance dans cette course. En 2001, il démâte la première nuit, rentre au Sables d’Olonne, repart huit jours plus tard et commet l’exploit de finir 7e ! Lors de la précédente édition, il monte sur la troisième marche du podium, mais effectue les 50 derniers milles de son tour du monde sans quille !

C’est le cinquième démâtage dans la course après ceux de Yannick Bestaven, Kito de Pavant, Marc Thiercelin et Loïck Peyron.



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