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Records de vitesse

Le WSSRC va valider les 50 nœuds des kitesurfers

Claude Breton : « la ratification du record d’Alexandre Caizergues sera faite avant la fin de la semaine »

lundi 24 novembre 2008Christophe Guigueno

Les 50,57 noeuds d’Alexandre Caizergues réalisés début octobre deux jours après que Sébastien Cattelan a été le premier à passer la barre des 50 nœuds (50,26) vont bien être validés. C’est ce que vient de confirmer Claude Breton à la rédaction de SeaSailSurf.com ce lundi.

La pression montait ces derniers jours entre l’International Kiteboarding Class Association (IKA), le World Speed Sailing Record Record #sailingrecord Council (WSSRC) et la fédération internationale de voile (ISAF) alors que les records des kitesurfers n’étaient pas encore validés. Sous la pression de la montée en puissance de l’Hydroptère et des tentatives actuelles du Sailrocket en Namibie où les kites ont réalisé leur performance durant le Lüderitz Speed Challenge, l’association internationale des kite est montée dans le rouge. C’est vrai que la jeune classe vient d’être validée au titre de classe internationale par l’ISAF. Alors pourquoi se verrait-elle privée de son plus beau titre de gloire : détenir le record Record #sailingrecord « absolu » de vitesse Vitesse #speedsailing (moyenne) à la voile sur la distance (reine) de 500 mètres ?

Claude Breton, le président du conseil de la WSSRC, l’organisme qui valide les records à la voile, a expliqué les raisons de ce qui n’est qu’un retard dans les procédures. « Nous venons tout juste de recevoir les données nécessaires à la ratification du record d’Alexandre Caizergues. Cela va donc être fait avant la fin de la semaine ! Il y a juste eu un problème entre l’organisateur et le chronométreur officiel. Alexandre Caizergues se verra donc prochainement attribué le titre de détenteur du record de vitesse Vitesse #speedsailing absolue en kitesurf Kitesurf #Kitesurf . »

Lors du Lüderitz Speed Challenge, un chronométreur indépendant de l’organisateur était sur place pour valider la distance de 500 mètres entre les deux portes de chronométrages et pour accumuler les preuves de la réalisation de ces records. De plus, comme le précise Claude Breton, « pour les kitesurfers, on se repère par rapport à ses pieds tout comme en planche à voile où l’on se repère par rapport au pied de mât ». La position de l’aile pendant le record n’influence pas sur le record et cela est venu conforter l’ISAF dans sa décision de valider les chronométrages dans la catégorie des kites.

Pour Claude Breton comme pour la WSSRC, il n’a d’ailleurs jamais été envisagé de ne pas valider les records des kitesurfers. « Pour nous, les règles sont simples » ajoute Claude. « Le kite correspond à la définition de ce qui navigue sur l’eau. Il est poussé par le vent et il touche l’eau ».

Mais une autre polémique s’est insérée dans ce débat concernant la profondeur d’eau minimum nécessaire pour valider un record. La WSSRC a lancé une étude auprès de la Wolson Unit of Southampton à propos de l’effet de sustentation liée à une trop faible épaisseur d’eau au moment d’un record. C’est ce qui se passe pour les skimboards sur lesquels les enfants glissent l’été au bord des plages. « D’après cette étude, on a retenu qu’il fallait au moins la moitié du maître bau de bateau sous le point le plus bas de l’engin ». Par exemple, pour un Moth à foil Foil #foil qui glisse sur un T inversé de 60 cm de large, il lui faudra 30 cm d’eau sous son foil Foil #foil pour valider un record.

Le chronométreur présent pour le Lüderitz Speed Challenge « a mesuré 18 à 20 cm minimums » sur la zone des runs, « et c’est tout à fait acceptable compte tenu de la largeur des planches de kite » conclu Claude Breton. La WSSRC qui soutient les kites depuis les années 80 quand les premières ailes sont apparues lors des sessions de records à Weymouth n’a donc pas l’intention d’aller contre cette classe d’engins qui domine actuellement la vitesse à la voile. Reste que le record devrait être validé pour la catégorie des kitesurfs. Quant à son titre de « record absolu », il reste aux observateurs de l’attribuer en fonction des performances absolues dans chacune des classes. Et à ce jour, il appartient donc aux kitesurfers.

Ch.Guigueno


500 mètres entre deux portes ou au GPS

Lors d’épreuves auxquelles participent kitesurfers et planches à voile, les records sont validés entre deux portes espacées de 500 mètres précisément. On reconnaît là le système de Weymouth ou de la Semaine de Vitesse de Brest pour ceux qui s’en souviennent.

Il faut noter que la progression des systèmes de positionnement par GPS change actuellement la donne. En embarquant des GPS « trimble » hyper précis, les engins peuvent s’affranchir des portes de passage obligées. C’est ainsi que l’Hydroptère fonctionne pour valider ses chronos. L’avantage tient dans le fait que le foiler peut réaliser des runs d’un mille nautique ou plus et d’y retenir sa meilleure performance sur 500 mètres. C’est comme cela que sont validés, à une plus grande échelle, les records de distance parcourue en 24 heures par les voiliers de course au large. « C’est plus glissant » avoue Claude Breton « mais la performance reste mesurée en ligne directe entre deux points ».



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