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Trophée Jules Verne

Franck Cammas : "nous voulons repartir l’hiver prochain"

"Il faudra peut-être revoir nos calculs, mais le concept n’est pas en cause"

mercredi 27 février 2008Redaction SSS [Source RP]

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De retour en France après avoir remis à l’endroit Groupama 3 dans le port néo-zélandais de Dunedin, huit des équipiers du trimaran géant ont annoncé la confirmation par la Direction de Groupama que l’aventure Aventure continue.

Les dégâts occasionnés au trimaran géant sont certes importants mais réparables. Franck Cammas indiquait que Groupama 3 allait être chargé sur un cargo vers le 13 mars pour une arrivée dans la base technique de Lorient Lorient L’actualité du port de Lorient et de sa région. un mois plus tard.

Le skipper précisait aussi que l’expertise actuelle ne permettait pas encore de cerner la cause de la rupture du flotteur entre le bras de liaison avant et le puits de foil Foil #foil bâbord : « Nous allons faire le point avec les architectes, le chantier et les ingénieurs en calcul de structure. Si cela correspond à ce que nous avions conçu, cela signifie que nous nous sommes trompés mais la voile reste un sport mécanique… Nous avons une base de travail qui définit les efforts que devraient supporter le bateau et dans la stratégie générale du projet, nous n’avons jamais voulu prendre de risques : nous n’avons pas mis moins de carbone que sur Geronimo ! Il faudra peut-être revoir nos calculs, mais le concept n’est pas en cause. Le comportement de Groupama 3, ses sensations à la barre, ses performances, ses records en Atlantique confirment que le projet est viable : nous voulons repartir l’hiver prochain avec un trimaran qui aura le même type de comportement mais sans arrière-pensées sur la fiabilité du bateau… »

Six mois de chantier

Le trimaran géant rentrera donc en chantier dès son retour en France mais en parallèle, l’équipe technique va d’ors et déjà s’atteler à préparer les travaux sachant que de nombreuses pièces du bateau sont récupérables en l’état (safrans, accastillage, hooks…). Les ingénieurs et les designers vont aussi se pencher sur les moyens de consolider le trimaran : « Il va falloir reconstruire un flotteur en entier et reconstituer le puzzle : une mise à l’eau début novembre est envisageable avec ensuite un mois de mise au point et de validation pour un début de stand-by en décembre sur le Trophée Jules Verne. » précisait Franck Cammas.

Jan Dekker est directement rentré chez lui en Afrique du Sud, tandis que Loïc Le Mignon est à Dunedin (Nouvelle Zélande) pour suivre le chargement de Groupama 3 sur le cargo avec deux membres de l’équipe technique de Lorient Lorient L’actualité du port de Lorient et de sa région. venus le rejoindre, Olivier Mainguy et Jean-Marc Normant. Les huit autres équipiers sont déjà en train de préparer de nouvelles compétitions à l’occasion des rendez-vous du printemps, au Spi Ouest Spi Ouest #SpiOuest France, en monotype Monotype #sportboats , en catamaran de sport Catamaran de sport #catamaran

Les réactions de l’équipage de retour en France

Franck Cammas, skipper : « Nous n’avons pas été gâtés par la météo et j’espère que le Grand Sud n’est pas tout le temps comme ça ! Nous avons eu beaucoup de mer croisée ce qui est douloureux pour le bateau et pour les hommes… Nous avons aussi dû rallonger notre route pour rester au Nord des dépressions et nous avons été bloqués longtemps par un front qui n’avançait pas : nous n’avons finalement eu qu’une belle journée sur tout l’Océan Indien ! Et toujours derrière une dépression, dans des vents de Sud-Ouest. On commençait justement, à partir de la Nouvelle-Zélande, à trouver une mer et un vent favorable… »

Franck Proffit, chef de quart : « L’histoire Histoire #histoire s’est arrêtée très radicalement alors que nous étions dans le tempo du record Record #sailingrecord autour du monde. Malgré une météo difficile, nous avons fait un bon départ, mais les conditions n’ont pas été en notre faveur, en particulier dans l’Océan Indien. Le bateau est exceptionnel, très rapide, avec un équipage fabuleux et l’alchimie était positive pour faire une belle performance… »

Steve Ravussin, chef de quart : « Aller aussi vite aussi longtemps, je n’avais jamais fait ! C’est un rythme assez stressant quand on est à l’intérieur mais nous n’avons jamais poussé le bateau trop loin, je crois. Malheureusement la mer a été souvent très dure… »

Sébastien Audigane, barreur : « Groupama 3 est un bateau très, très, très rapide ! Certes, dans la grosse mer, Orange II était plus agréable mais le potentiel du trimaran est remarquable et cela devrait bien se passer l’hiver prochain… »

Frédéric Le Peutrec, barreur : « Entre Club Med et Groupama 3 qui ont une longueur similaire, le trimaran est beaucoup plus rapide et possède un potentiel largement supérieur ! Orange II est à une autre échelle et doit mieux passer dans la mer, mais cela ne suffit pas… Ce type de bateau demande beaucoup de concentration et d’abnégation mais nous n’avons jamais eu de stress comme on peut en connaître sur un trimaran de 60 pieds en solitaire ! »

Ronan Le Goff, équipier d’avant : « Nous savions tous au départ que le Trophée Jules Verne n’était pas un exercice facile ! Mais on reviendra l’année prochaine… »

Jacques Caraës, équipier d’avant : « Dans ce type de défi, c’est la mer qui vous laisse passer comme le disait Francis Joyon à son arrivée. Elle ne nous a pas laissé faire… Groupama 3 a une capacité à être en phase dans les zones de transition, ce qui est un atout énorme par rapport à Orange II. L’Océan Indien est toujours dur, viril, et nous avons dû subir en étant derrière un front alors que sur Orange II, nous n’avions pas eu la mer du vent et le catamaran glissait… Je crois aussi que le carbone a de la mémoire et c’est pour cela qu’il a cassé. »

Yves Parlier, navigateur : « Se retrouver au bout de deux heures à terre avec ce tour du monde inachevé est étrange : je suis toujours dans ce tour du monde et je pense encore aux jours suivants où nous devions aller très vite dans ce début d’océan Pacifique… »


Voir en ligne : Info presse Welcome Onboard / www.cammas-groupama.com


Les temps de référence de Groupama 3

  • Trophée Jules Verne : 50j 16h 20’ (Orange II en 2005)
  • Ouessant-équateur : 6j 6h 24’ (Groupama 3 en 2008)
  • Ouessant-cap des Aiguilles : 13j 08h 47’ (Groupama 3-2008)
  • Ouessant-cap Leeuwin : 21j 02h 00’ (Groupama 3-2008)
  • Ouessant-Tasmanie : 22j 20h 53’ (Groupama 3-2008)


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