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Barcelona World Race

Wavre & Paret troisièmes à Barcelone

Temenos II de retour au pays Catalan après 98 jours 7 heures

dimanche 17 février 2008Redaction SSS [Source RP]

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C’est à 19 heures 09 minutes et 10 secondes (heure locale) que Temenos II a franchi la ligne d’arrivée de la Barcelona World Race Barcelona World Race #barcelonaworldrace , après 98 jours 7 heures 9 minutes et 10 secondes de course, à la vitesse Vitesse #speedsailing moyenne de 10,46 noeuds.

L’équipage franco-suisse complète ainsi le podium de l’épreuve, derrière Hugo Boss (2e) et le vainqueur Paprec-Virbac 2. Plus que jamais, cette Barcelona World Race Barcelona World Race #barcelonaworldrace a été une affaire de fiabilité du matériel et de symbiose de l’équipage. Unis à la ville comme en mer, Dominique Wavre (dont c’était le 7e tour du monde) et Michèle Paret étaient le seul ’vrai’ couple de la course. Au-delà de leur excellente performance, ce qui ressort de leur circumnavigation est aussi leur incroyable plaisir de vivre sur l’eau. « Cette course est une expérience unique, une fabuleuse histoire Histoire #histoire  » avouait Dominique quelques heures avant de couper la ligne.

Résumé de la course de Temenos II

Dominique Wavre et Michèle Paret ont toujours évolué dans la première moitié de la flotte, oscillant entre la 3e et la 7e place au passage des portes du parcours. Après une sortie de la Méditerranée très bien menée, en se glissant, à l’instar des leaders, à travers les Baléares, Temenos II double Gibraltar (porte 1 du parcours) en 4e position, 7 heures derrière le bateau de tête, Paprec-Virbac 2.

La descente de l’Atlantique sera moins évidente et c’est un équipage fatigué qui aborde le pot au noir. Dans sa plongée vers les basses latitudes, Temenos II effectue une trajectoire plus nord que les leaders. Il franchit le cap de Bonne Espérance au cinquième rang alors que trois bateaux ont déjà ou vont bientôt jeter l’éponge : PRB (rupture de la tête de mât), Delta Dore (démâtage) et Estrella Damm (problèmes de safrans).

Vers Wellington, sous une épée de Damoclès

Dans l’océan indien, le couple franco-suisse se retrouve donc quatrième, pris en sandwich entre Hugo Boss (700 milles devant) et Mutua Madrileña (700 milles derrière). Bientôt, le sort va s’acharner sur un nouveau concurrent. Le 17 décembre, peu après un arrêt au stand aux Kerguelen, Veolia Environnement Environnement annonce la perte de son mât. Dans la même journée, Dominique Wavre révèle son intention de faire relâche à Wellington. Un point de rouille constaté sur la quille risque de fragiliser cet appendice vital et inquiète l’équipage qui évoque même la possibilité d’une très longue escale technique. La troisième marche du podium est pourtant à leur portée. Mais à bord, au beau milieu de l’océan indien, par 52 degrés de latitude sud, l’humeur n’est pas à l’euphorie, loin de là. Jusqu’au détroit de Cook, ils s’attacheront à naviguer prudemment, l’oil rivé sur ce point de corrosion. Une fois le bateau inspecté, après 48 heures d’arrêt en Nouvelle Zélande (entre le 1er et le 3 janvier), ils repartent finalement en course, rassurés sur l’état de leur monture.

Un final sous forme de match racing océanique

A partir de cet instant, leur principal rival s’appellera Mutua Madrileña. Les deux bateaux vont naviguer de concert - jusqu’à 35 milles l’un de l’autre !- dans tout le pacifique Sud et lors de la remontée de l’Atlantique, où Temenos II s’adjuge le titre de bateau le plus rapide entre le cap Horn et la porte de Fernando de Noronha. Leur entrée en Méditerranée sera leur ultime épreuve du feu. De forts vents d’est et une mer démontée les cueillent à froid pour leur arrivée dans la grande bleue. Puis ce sera un long bord de travers jusqu’au finish.

Pendant les dernières semaines de course et surtout dans leur rapide remontée de l’Atlantique, oubliant le froid du Grand Sud et les inquiétudes de l’Indien, Dominique Wavre et Michèle Paret n’ont cessé d’évoquer leur bonheur d’être en mer, à deux. Leur complicité a sans nul doute joué dans leur réussite. Tout comme leur manière de mener leur bateau (un plan Owen -Clarke mis à l’eau en 2006), trouvant toujours le bon équilibre entre performance et prudence.


Voir en ligne : Press info OC Events / www.barcelonaworldrace.com



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