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Barcelona World Race

9 tandems dans un mois à Barcelone… c’est sûr !

Un tour du monde "de chauffe" un an avant le Vendée Globe

vendredi 12 octobre 2007Christophe Guigueno

Dans treize mois, ce sera le départ du Vendée Globe, le tour du monde en solitaire. Dans un mois, ce sera celui de la Barcelona World Race Barcelona World Race #barcelonaworldrace , avec les mêmes bateaux, mais en double ! La planète course au large tourne bien rond. Surtout si l’on ajoute les deux prochaines tentatives de record Record #sailingrecord de vitesse Vitesse #speedsailing de Joyon et Coville sur leurs trimarans géants.

Ils seront donc une trentaine au départ des Sables d’Olonne pour le 6e Vendée Globe en novembre 2008. Et dès novembre 2007, ils seront 18 à tenter la même aventure Aventure , mais en double. Les tours du monde se comptent à la pelle du côté des marins. Et d’ailleurs, les organisateurs de la course anglo-espagnole ne s’y trompent pas et peuvent afficher des statisitiques impressionanantes : « 36 tours du monde cumulés, 2 millions de milles parcourus au total, 22 participations à la Whitbread - Volvo Ocean Race (ndr : tour du monde en équipage) et 9 participations au Vendée Globe » sans oublier, « 9 participations à l’America’s Cup America's Cup #AmericasCup  ». Voilà le ton est donné. Un an avant le Vendée Globe, la BWR sera une empoignade de haut niveau !

Le nouveau calendrier IMOCA Imoca #IMOCA qui gère ces monocoques de 60 pieds (18 mètres de long) ne s‘y trompe pas non plus puisqu’il intègre cette course entre deux Vendée Globe (en zappant le Transat Jacques Vabre Transat Jacques Vabre #TJV2015 et la Velux 5 Oceans Velux 5 Oceans #Velux5Oceans – le tour du monde en solitaire avec escales). Pourtant le premier Vendée Globe avait retenu l’attention de 13 skippers (et donc de 13 bateaux) et la transatlantique française entre Le Havre et Salvador de Bahia, dont le départ sera donné une semaine avant, a été préférée par 18 équipages, eux aussi en double. Les 18 skippers qui partiront de Barcelone en Catalogne le 11 novembre prochain sont en tout cas sûrs de leur choix. Leur idée est de faire un tour du monde (de chauffe) pour bien se préparer en vue de la course vendéenne qui reste l’Everest de la course au large.

« C’est compliqué de faire un tour du monde et c’est de plus en plus complexe de bien préparer un bateau » explique Jérémie Beyou, nouveau sur le circuit à la barre du plan Farr Delta Dore. « Avec la BWR, on peut effectuer un plus long parcours et, à deux, cela donne plus de piment. Cela permet d’aller plus vite. Et pour moi c’est l’occasion de découvrir le parcours avant le Vendée Globe ! » Car ce tour du monde en course sera bien différent d’un convoyage, même sur un demi-tour du monde comme ce fut le cas pour le bateau de Jean-Pierre Dick. Avec Paprec Virbac, son deuxième plan Farr (à flaps, panneaux mobiles sous l’arrière de la coque), l’ancien vainqueur du Tour de France à la voile sera aussi présent. Alors que son associé dans la construction d’un bateau identique, Loïck Peyron, sera au Havre.

Pour Sébastien Josse dont le futur bateau du VG sera au départ de Barcelone avec le Catalan Guillermo Altadill et l’Américain Jonathan McKee, celui qui gagnera le Vendée aura participé à la Barcelona ! Ils sont effectivement « 4 sur le plateau » avec Vincent Riou son skipper pour l’occasion, Jean-Pierre Dick et Roland Jourdain. À bord de PRB, ils seront ainsi deux futurs concurrents. Pas de quoi gêner l’ancien vainqueur qui a bien mûri son choix d’équipier. Un choix crucial pour tenir 3 mois non-stop. « C’est une course complexe et pour cela il faut bien choisir son équipier pour partager ces moments uniques. Avec Sébastien, on se connaît depuis le moment où l’on participait au circuit Figaro. On a aussi fait partie de la même équipe lors du dernier Vendée Globe (ndr : au sein de Mer Agitée de Michel Desjoyeaux). On a les mêmes objectifs sur l’eau et la même façon de voir les choses ! »

Pour Sébastien Josse, ce sera son quatrième tour du monde après celui à bord du maxi-catamran de Bruno Peyron (Trophée Jules Verne), le précédent Vendée Globe (5e) et la dernière Volvo Ocean Race (skipper de l’équipage d’ABN Amro Two). Pour Jean-Luc Nélias par contre, ce sera une première ! L’ancien skipper de trimaran n’a jamais eu l’occasion de partir autour du monde : « Ce sera ma première tentative et pas mon premier tour » tient d’ailleurs à préciser celui qui se souvient aussi avoir « commencé ce sport dans une aventure Aventure et c’est devenu une compétition. Pour moi, ce sera donc différent des traversées de l’Atlantique et j’espère faire une grande boucle comme tout marin accompli ! » Roland Jourdain, le skipper qu’il a rencontré à l’école de voile, 25 ans plus tôt, a une vision radicale de cette « inconnue » qu’est la « cohabitation » à deux sur un 60 pieds. « Nous on ne fait pas de planning. Mais il faudra réagir à l’odeur de chaussette près : selon les latitudes, on se supporte plus ou moins bien. » Dans le même esprit, ou presque, « Bilou » dit aussi apprécier « ce parfum (!) de nouveauté avec une façon de naviguer qui sera différente de celle du Vendée Globe. »


Le parcours de la Barcelona World Race

Ce tour est un peu plus long que le Vendée Globe en raison d’un passage obligatoire dans le détroit de Cook. Un passage possible, à la différence du tour en solitaire, parce que les équipages en double peuvent approcher des côtes en toute sécurité.

À noter qu’à partir de l’Australie, les équipages pourront toujours faire un arrêt. Mais il sera pénalisé de 48 heures.En particulier pour la Nouvelle-Zélande où un pit-stop aurait permis de ne pas perdre de temps.

- Départ - arrivée : Barcelone
- Tour du monde par les 3 caps, via le détroit de Gibraltar et le détroit de Cook (porte de passage obligatoire)
- Distance approximative 25 000 milles

Le Price-monney

410,000 euros seront distribués aux équipages. Soit une somme proche de celle offerte aux skippers qui termineront le Vendée Globe. Mais avec trois fois moins d’inscrits.



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