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Corentin Douguet

Transat 6,50 Charente Maritime – Bahia

Corentin Douguet : "Les minis restent … proche des 60 pieds"

Passé au Figaro, le vainqueur de l’édition 2005 observe l’édition 2007 de la Mini

mercredi 12 septembre 2007Redaction SSS [Source RP]

Vainqueur de la dernière édition de la Transat 6,50 Charente Maritime – Bahia, à bord de « E.Leclerc – Bouygues Telecom » Corentin Douguet ne pourra pas se rendre à La Rochelle pour le départ de la prochaine édition le 16 septembre. A mi parcours du Tour de Bretagne à la voile, qu’il dispute avec Thierry Chabagny en Figaro, il revient sur l’épreuve qui l’a révélé.

Corentin Douguet

Quel regard as-tu sur cette édition 2007 ?

Corentin Douguet : "C’est peut-être la dernière qui finira à Salvador de Bahia. J’espère que tout le monde va en profiter, car c’est vraiment un parcours magique ! Et à la fois, ils n’ont jamais été si nombreux à vouloir y arriver. Cette course , sur ce parcours vers le Brésil, offre un contraste assez surprenant entre la vraie solitude et l’arrivée dans cette ville de plusieurs millions d’habitants avec ses bruits, ses odeurs que l’on ressent déjà quelques milles avant la ligne. C’est vraiment magique. Les minis sont des bateaux très séduisants et très plaisants sur lesquels je n’ai pris que du plaisir. En cela c’est un vrai rêve de compétiteur."

Quels souvenirs gardes-tu de tes deux participations ?

C.D. : "Ma première participation en 2001, c’est beaucoup de douleurs. J’ai galéré pour financer le projet, je suis tombé à l’eau et j’ai failli ne pas remonter à bord. L’année dernière seulement, j’ai fini de payer à la banque l’édition 2001 ! Ça faisait beaucoup, mais c’est souvent comme ça la Mini. Beaucoup de douleurs et quelques instants magiques qui te les font oublier et te donnent envie de repartir. En arrivant à Bahia en 2001, j’avais écrit dans mon livre de bord : « Je reviendrai pour la gagner. »

En 2005, pour ma seconde participation, c’est un rêve qui se réalise à tous points de vue : j’ai mené un vrai beau projet pendant deux ans sur un très bon bateau, avec lequel j’étais en osmose, j’avais des partenaires solides avec E.Leclerc et Bouygues Telecom et des moyens. Cela s’est traduit par un enchaînement de succès dans les courses de la saison, avant celui sur la Mini."

En 2005, tu es arrivé avec le statut de favori, c’est difficile à gérer ?

C.D : "Sur la première étape non. J’étais assez lucide. Mais après cette victoire d’étape, il m’a été difficile de penser à autre chose qu’à la victoire finale. Cette seconde étape a donc été très dure car je n’envisageais plus d’autre issue. Je me suis mis une pression folle."

Quel oeil as-tu sur l’évolution des 6,50 ?

C.D. : "Ils ont encore beaucoup évolué, il y a beaucoup de nouveaux protos. Nous avons été la première génération à avoir (re)connu les mâts carbone. On ne savait pas forcément où on allait donc, nous étions prudents. Maintenant, ces mâts sont plus aboutis et donc plus performants, il y a de vrais gains par rapport à la dernière édition. Les minis restent ce qu’il y a de plus proche des 60 pieds mono. Les architectes ont permis encore un gain de puissance avec les coques à bouchains vifs. Les grand-voiles à cornes se sont généralisées, certains ont peut-être même été un peu trop loin à mon avis.

Ce qui a changé aussi c’est le nombre élevé de récidivistes qui disposent d’un nouveau bateau ou d’un bateau optimisé. Il y a au moins 10 skippers qui l’ont déjà courue, avec des budgets et un bateau neuf ou optimisé. La bagarre va être plus dense. Les dernières éditions ont été emportées par des revenants. Une victoire d’un bizuth est quasi-improbable."

Tes favoris ?

C.D. : "Ils sont nombreux. Sur le papier et par rapport à ce que j’avais vu sur l’eau il y a deux ans, je pense à Isabelle Joschke qui faisait déjà de très belles performances avec un bateau franchement dépassé. Bien sûr il y a Yves Le Blevec ou encore Alex Pella dont personne ne parle trop actuellement puisqu’il n’a pas fait les courses de la saison, qui font partie de mes favoris. Il a fait trois en 2003, deux en 2005, alors méfiance. Sam Manuard également, quatrième en 2001, il était sur le point de la gagner en 2003, haut la main, avant de démâter à 80 milles de l’arrivée. Il avait 150 milles d’avance sur le second !"

Que s’est il passé après ta Mini ?

C.D. : "Je suis parti sur le circuit Figaro. J’en ai bavé la première année. J’avais plein de choses à apprendre et j’ai parfois ramassé les bouées. J’ai retenu les leçons, me suis beaucoup entraîné et je me suis fixé des objectifs réalistes de progression dans cette classe pour 2007. Je les ai largement dépassés en gagnant une étape et en finissant sur le podium (3e) de cette solitaire Afflelou Le Figaro. Beaucoup de bonheur là encore."

Tes projets ?

C.D. : "Je vais sûrement refaire une année sur le circuit Figaro, après j’aimerais bien naviguer sur un multicoque de 50 pieds. J’ai la chance d’avoir toujours les mêmes partenaires depuis ma mini, des partenaires qui me font confiance. C’est aussi un facteur de stabilité et de sérénité. Depuis la Mini, je suis marié avec Marine Marine Marine nationale que j’ai rencontrée sur le circuit 6,50 et nous avons eu il y a cinq mois, un fils, Max. Alors le bonheur, je le côtoie pas mal depuis cette mini."

Tu y retourneras un jour ?

C.D. : "Je ne sais pas. Pour l’instant non, mais si ça change de parcours pourquoi pas ? Par contre naviguer avec d’autres sur leur bateau, ça oui !"

Info presse RivaCom


Corentin Douguet sur le circuit Mini :

2005 :
- Transat 6,50 : Vainqueur et recordman de la Transat 6.50 à Salvador de Bahia (Brésil)
- Vainqueur de la Tansgascogne
- Vainqueur du Mini-Fastnet
- Vainqueur du Mini-Pavois
- Vainqueur du circuit 6,50

2004 :
- Vainqueur de la Select 6,50
- 4e du Mini - Fastnet
- 3e de l’Open Demi-Clé
- 2e du circuit 6,50 2001 :
- Transat 6,50 : 17e
- Circuit 6,50 : 6e
- Sélect 6,50 : 4e
- Mini - Pavois : 5e
- Mini - Fastnet : 6e



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