
Open 60
Antoine Koch fait chavirer le monocoque de Thomas Coville
Objectif : choisir le bon cheval pour la Route du Rhum
jeudi 14 février 2002 –
Mais le marché de l’occasion des monocoques Open est très réduit. Des bateaux mis en ventre ou à la location après le Vendée Globe, il ne reste plus beaucoup de voiliers de premier choix. L’Italien Simone Bianchetti a racheté l’ancien Whirlpool de Catherine Chabaud. Joé Seeten a racheté l’ancien Active Wear. Avec Sill Plein Fruit, Gartmore, Ecover et Kingfisher qui sont restés aux mains de leurs propriétaires, il ne reste plus que PRB, Sodébo et Aquitaine à vendre ou à louer.
PRB, le plan Finot vainqueur du tour du monde en solitaire avec Michel Desjoyeaux est à vendre. Mais pour l’acheter, il faudrait débourser plus d’un million d’Euros. Restent Aquitaine et Sodébo. Deux bateaux que l’équipe d’Antoine a visités. Aquitaine n’est pas au mieux de sa forme et compte les années. Parmi les skippers intéressés, il y a d’ailleurs Yannick Bestaven. Le vainqueur de la Transat 650 espère boucler un budget pour le louer en vue de la Route du Rhum Route du Rhum #RouteDuRhum lui-aussi.
De son côté, Antoine Koch semble s’être concentré sur l’ancien monocoque de Thomas Coville. Même s’il est plus typé pour la brise au portant, l’ancien Sodébo est en parfait état. Mais pour participer au Vendée Globe, Thomas Coville lui avait fait passer le test de sécurité de la FICO, règle exigée par Philippe Jeantot. Ce test est un test de redressement à 90 degrés.
Depuis le Vendée Globe, les coureurs et organisateurs de course au large se sont accordés pour respecter les règles de jauge de l’IMOCA Imoca #IMOCA , la classe internationale des monocoques Open. Le test de sécurité retenu est maintenant celui effectué à 180°. Le monocoque est démâté. Le skipper, seul ou accompagné d’une personne maximum, doit être capable de redresser son voilier par ses propres moyens : en inclinant sa quille si elle est pendulaire ; avec la poussée des ballasts latéraux si elle est fixe.
Dans le but de louer ou d’acheter Sodébo, Antoine a donc fait passer le test au monocoque pour être sûr de pouvoir l’engager dans une prochaine course du circuit et surtout dans la Route du Rhum Route du Rhum #RouteDuRhum . C’était donc la mission que son équipe et de celle de Thomas Coville ont accomplie dans l’après midi de mercredi.
Dans le port de La Trinité sur Mer, le voilier a été mis à l’envers à l’aide d’une grue (voir photo). Puis, avec beaucoup de patience et d’ingéniosité (le système de pompe a dû être déplacé) Antoine aidé de Pierre-Yves Horel a rempli les ballasts bâbord. Plus exactement, ils ont commencé par remplir un peu le compartiment étanche avant. Puis les ballasts latéraux. Et pour terminer la manoeuvre, ils ont ouvert la trappe avant pour faire entrer encore un peu plus d’eau de mer dans le compartiment avant. C’est ainsi que près de quatre heures après le début de la manoeuvre et à la nuit tombée, Sodébo s’est redressé de lui-même.
L’opération effectuée et le test d’auto-redressabilité confirmé, l’ancien Sodébo possède un certificat de jauge IMOCA Imoca #IMOCA qui lui permettra de s’aligner dans les prochaines courses au large. Il reste maintenant à Antoine Koch à trouver ou finaliser un partenariat et confirmer son choix pour disposer d’un bateau performant pour s’engager dans la prochaine Route du Rhum.
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