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Les Sables - Les Açores - Les Sables

Hardy s’offre le gâteau aux Sables

Vainqueur de la 1re étape et 2e dela 2nde, le Nantais gagne la course

vendredi 25 août 2006Redaction SSS [Source RP]

En arrivant second de la deuxième étape entre les Açores et la Vendée avec un peu plus d’une demi-heure d’écart sur le vainqueur David Sineau, Adrien Hardy remporte la première édition de la course Les Sables-Les Açores-Les Sables. Le jeune skipper de Brossard a effectué une course très intelligente et a remarquablement navigué sur ce parcours aller-retour de 2 340 milles.

Adrien Hardy est arrivé à 12h 15’ 18’’ (heure française) avec seulement trente-sept minutes de retard sur le vainqueur de la seconde étape, David Sineau (Bretagne Lapins) aux Sables d’Olonne. Cette belle performance permet au skipper de Brossard de s’adjuger la victoire au classement général car Adrien Hardy avait plus de deux heures et demie de marge aux Açores. Le jeune solitaire (22 ans) qui s’alignait au départ le 30 juillet dernier parmi les favoris, a impressionné tous les concurrents par sa détermination et sa capacité à tirer le maximum de son prototype. Il avait ainsi parcouru 256,84 milles en 24 heures 24 heures Record de distance parcourue sur 24 heures à 10,70 nœuds de moyenne lors de la première étape ! Il a été pointé la nuit dernière à plus de treize nœuds sur quelques flots Argos... C’est dire si ce Nantais est l’une des grandes révélations du circuit Mini. Et à l’étude de sa trajectoire, Adrien Hardy démontre une grande maturité dans son analyse météorologique du plan d’eau et de la stratégie : il avait ainsi à mi-parcours de cette deuxième étape entre Horta et la Vendée, choisit délibérément de rompre le contact avec la tête de la flotte qui persévérait sur la route directe. Parti plein Nord pour traverser la dorsale anticyclonique et retrouver la brise d’Ouest avant d’entrer dans le golfe de Gascogne, il avait non seulement rétrograder sérieusement au classement mais surtout concédait plus de cent milles au leader d’alors, David Sineau...

Le coup a payé même s’il a dû laisser passer un solitaire devant lui sur cette seconde étape... Adrien Hardy avait déjà fini cinquième de la Mini Transat 2005 sur le même prototype, pour sa première course océanique en solitaire. Il confirme ce jour, sur ce parcours finalement très technique voire plus sollicitant et plus difficile que la Transat 6.50, qu’il se positionne parmi les jeunes espoirs de la voile océanique en solo. A suivre, la troisième place de cette étape se joue entre Isabelle Joschke (Degrémont), Andraz Mihelin (Adria Mobil Too) et François Salabert (Aréas Assurances), attendus vers 13-14 heures ce vendredi.

Commentaires à terre d’Adrien Hardy

« En fin de nuit, j’ai eu une petite avarie parce que j’ai touché un rondin de bois : il a touché mon safran et je me suis arrêté une petite demi-heure pour réparer avec la caisse à outils et resserrer les boulons de la ferrure. C’est assez incroyable de voir en arrivant dans le golfe de Gascogne, le nombre d’objets qui flottent en mer...

J’ai choisi de partir au Nord à mi-parcours parce que c’était mon projet initial au départ des Açores. Mais au fur et à mesure que nous progressions vers le Nord-Est proche de la route directe, les informations météorologiques fournies par la Direction de Course nous laissaient bien entendre qu’il y avait bien un flux de secteur Ouest au Nord du 45° parallèle. J’ai toujours cru qu’il fallait monter là-haut mais après la sortie de l’archipel mais ce n’était pas franchement possible sans traverser les calmes de la dorsale anticyclonique. Cela a été très dur parce que pendant deux jours, j’ai vu mon classement tomber dans les profondeurs et surtout, je concédait plus de 120 milles à David Sineau ! Alors qu’il ne restait que trois jours de navigation... Ce n’était pas facile d’y croire encore. Et à l’entrée du golfe de Gascogne, j’avais encore plus de 80 milles de retard à seulement 200 milles de l’arrivée. Je pensais que les leaders allaient tomber dans une molle en arrivant sur l’Espagne, ou qu’ils auraient du Nord Est à tirer des bords : et bien non ! Alors à ce moment, j’ai vraiment douté de moi, du fait de pouvoir rattraper autant de milles en aussi peu de temps.

Jeudi matin, en plus, le vent est tombé... C’était très dur dans la tête parce que les autres avançaient mais je n’ai jamais baissé les bras. Je pense qu’il y a trois jours, personne n’aurait parié sur moi !

Cette course est une réussite totale par rapport à l’organisation Organisation #organisation en quelques mois, par rapport à la course en elle-même avec un bon niveau sportif et un parcours très technique. Ce n’est pas plus facile que la Mini Transat, au contraire ! C’est plus intéressant au niveau météorologie : à l’aller comme au retour, on a un peu toutes les conditions possibles. Le bateau s’est toujours bien comporté et je l’en remercie... C’est ma première grande victoire en course au large et surtout cette deuxième étape, aussi intense ! La bataille sur l’eau depuis deux jours, c’est magnifique... On est allé tellement vite ces dernières heures. »


Voir en ligne : Info presse Dominic Bourgeois / www.lessables-lesacores.com/


Arrivée de la deuxième étape des Sables-Les Açores-Les Sables (1 270 milles) :
- 1-David Sineau (Bretagne Lapins) en 8 jours 19 heures 58 minutes 14 secondes, à six nœuds de moyenne
- 2-Adrien Hardy (Brossard) en 8j 20h 35’ 18’’, à 37’ 04’’ du vainqueur

Temps cumulé sur deux étapes de la course les Sables-Les Açores-Les Sables :
- 1- Adrien Hardy (Brossard) en 16j 18h 16’ 58’’
- 2-David Sineau (Bretagne Lapins) 16j 20h 15’ 56’’, à 1h 58’ 58’’ du vainqueur


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