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Trophée BPE • Saint-Nazaire - Cuba

Yannick Bestaven lance le match Ministe - Figariste

L’ancien vainqueur de la Mini-Transat défie les spécialistes du Figaro

jeudi 31 mars 2005 – Redaction SSS [Source RP]

Souvenez-vous, en novembre 2001, Yannick Bestaven frappe un grand coup en remportant la Mini-Transat après deux superbes victoires d’étapes. Toujours soutenu par AQUARELLE.com, le skipper s’est lancé depuis sur le circuit Figaro. Dimanche 3 Avril, il prendra le départ du Trophée BPE, une transatlantique en solitaire entre Saint-Nazaire et Cuba. A la barre de son nouveau Figaro II, Yannick se confrontera aux ténors du circuit sur son terrain de prédilection : l’Atlantique.


A la question, est-ce osé de commencer le solo en Figaro par une transantlatique ? Yannick répond « au contraire, cette course correspond à mon cursus. Grâce à mon expérience de la Mini-Transat, j’ai l’habitude et j’aime les courses d’endurance. Tu as le temps de poser ton jeu tactique, de prendre des options et de mener une stratégie sur le long terme. J’ai vraiment une carte à jouer. » S’il fallait comparer le Trophée BPE à la « Mini », Yannick y verrait surtout des points communs : « ces deux courses sont très proches, à la fois sur la gestion du matériel, du physique, du sommeil et de la stratégie météo ; mais la différence ici est la monotypie, nous courrons avec le même bateau, ce qui peut avantager les skippers qui pratiquent le Figaro depuis longtemps. »

« Figaristes » contre « ministes »

Le plateau du Trophée BPE réunit deux profils de marins, les « figaristes » comme Charles Caudrelier, Eric Drouglazet, Gildas Morvan ou Dominic Vittet pour ne citer qu’eux, et les « ministes » comme Jeanne Grégoire, Armel Tripon, et Yannick. Il va être intéressant d’observer l’approche de ces deux « écoles » durant un mois de régate. Comme dit le skipper d’AQUARELLE.com « si les « figaristes » partent très vite tout de suite, est-ce qu’il faudra les suivre ou au contraire jouer sur la longueur ? »

Justement, la longueur c’est un parcours de 4265 milles (7677 km) avec des passages à niveau à bien négocier : « nous allons commencer par la traditionnelle traversée du Golfe de Gascogne. Nous ne savons pas à quelle sauce nous allons être mangés, une grosse dépression ou bien l’anticyclone. Ensuite, viendra le choix de la route Nord, plus directe mais au près, ou de la route Sud, celle des alizés, forcément plus longue. Pour enfin terminer avec 600 milles au milieu des îles à l’approche des Bahamas, Haïti et Cuba. 600 milles, c’est comme une longue étape de la Solitaire du Figaro à courir après une transat. Là, ceux qui auront bien géré le bateau et le bonhomme resteront performants jusqu’au bout. »

Musique, lecture et bon p’tits plats pour tenir

Gérer, ce mot revient comme un métronome dans la conversation. Mais comment gère-t-on le corps et surtout la tête du marin solitaire. Yannick a déjà essayé la technique du « à fond tout le temps » lors de sa première Mini-Transat, mais la victoire, il est allé la chercher deux ans plus tard, en se ménageant des plages d’oxygène, du temps pour lui, pour lire, écouter de la musique et bien manger. « Avant-tout, il faut être à l’aise et c’est vrai que notre vie à bord est rythmée par les heures de barre, les tranches de sommeil (4 à 6 heures par 24 heures en tranches de 15 à 30 minutes), la météo, et ainsi de suite. On a besoin de s’aérer la tête, c’est essentiel. Je prends rarement le temps de lire à terre mais là j’emmène des livres, des nouvelles, des histoires courtes qui te transportent vite dans un autre univers. J’écoute aussi beaucoup de musique, brésilienne surtout, en attendant d’écouter de la cubaine ! J’ai un I-Pod et des enceintes, je vais me régaler. Et puis, un restaurant de La Rochelle « La Dînette » m’a préparé des conserves géniales. » Yannick nous ferrait presque croire à une promenade de santé mais ne vous y trompez pas, ce compétiteur sait de quoi il parle, la course d’endurance il connaît, et celle-ci, s’annonce particulièrement exigeante.

Info Agence Windward

CONCURRENTS DU TROPHEE BPE

– 1 - Yannick BESTAVEN - AQUARELLE.com
– 2 - Charles CAUDRELIER - Bostik
– 3 - Samantha DAVIS - Skandia
– 4 - Eric DROUGLAZET - Crédit Maritime - Zerotwo
– 5 - Marc EMIG - Total
– 6 - Jeanne GREGOIRE - Banque Populaire
– 7 - Yannig LIVORY - Entreprendre au Pays de Lorient
– 8 - Gildas MORVAN - Cercle Vert
– 9 - Antonio PEDRO DA CRUZ - Little Black Shark
– 10 - David RAISON - Un sponsor pour ma transat
– 11 - Armel TRIPON - Gedimat
– 12 - Dominic VITTET - Atao Audio System

YANNICK BESTAVEN

– Né en 1971 à Saint-Nazaire
– Vit à La Rochelle avec Isabelle et père de la petite Mona
– 1999 Vainqueur de la Course de l’Europe à bord d’Aquitaine Innovations avec Yves Parlier et Ellen MacArthur.
– 2000 Construction du prototype 6,50m Aquarelle.com avec Sébastien Magnen
– 2001 Vainqueur de la Transat 6,50m Charente Maritime/Salvador de Bahia (Brésil) avec AQUARELLE.com
– 2002 Saison à bord du Trimaran Banque Populaire
– 2002 Route du Rhum en 50 pieds (abandon sur avarie de quille alors qu’il était en tête dans sa catégorie)
– 2003 Skipper du Mumm 30 Tepacap sur le Tour de France à la Voile (projet de réinsertion sociale)
– 2003 6e du Trophée BPE Saint-Nazaire/Dakar à bord du Figaro Aquarelle.com avec Ronan Pointeau (3e de la première étape)
– 2004 16e de la Transat Ag2r Lorient/Saint-Barthélemy avec Gérald Véniard
– 2004 Routeur météo d’Yves Parlier sur The Transat Plymouth/Boston
– 2004 Equipier à bord de l’Hydraplaneur d’Yves Parlier sur la Québec/Saint-Malo

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