Cette « amitié » est née en 2001 quand Karen termina la course en solitaire
Mini Transat Charente Maritime/ Bahia 9^e d’une flotte de plus de 50
bateaux. Elle s’inscrit alors dans la continuité d’une volonté manifestée
par le Conseil Général de Charente Maritime, partenaire de cette mini
transat, d’aider de jeunes skippers de la région à réaliser leurs projets ;
le Vendée Globe de Karen fait partie de ceux là.

Cette nouvelle vient donc à point nommé pour Karen qui
jusque-là n’avait aucun sponsor, sauf le soutien inconditionnel du
co-propriétaire du bateau, qui lui fait confiance depuis plusieurs mois en
lui confiant la barre de ce monocoque de légende. Naturellement cela rassure
avant le départ de la Transat Anglaise programmé le lundi 31 mai prochain
car grâce à ce partenariat, c’est sûr Karen sera de la partie.

Cependant, son budget est loin d’être bouclé pour s’engager dans le Vendée
Globe et il faudra continuer à démarcher les partenaires potentiels pour
atteindre le minimum raisonnable pour se lancer dans l’aventure du Vendée
Globe, course qui dure plus de trois mois.

Ainsi, la Charente Maritime joue la carte de la solidarité régionale en
sensibilisant les entreprises locales à ce projet afin de réunir des fonds à
partager entre Karen et un autre skipper Benoit PARMADEAU. La Rochellaise de
son côté reprendra sa prospection a peine la Transat anglaise achevée.

Malgré cet accord de partenariat, cette participation a bien failli être
compromise Karen jouant une nouvelle fois de malchance lors du transport du
bateau après le test de retournement. En effet, un choc a endommagé l’arbre
de direction de son Z Drive mais la coriace Karen aidée de son père et de
quelques « potes de galère » parvinrent à faire le nécessaire pour tout
arranger à temps.

Ce test est rendu obligatoire par mesure de sécurité pour participer au
Vendée Globe et malgré les 5 tours du monde ce voilier le plus étroit de la
flotte, la Rochellaise a donc été dans l’obligation de s’y soumettre puisqu’elle ne pourra le faire après son retour de la traversée de Boston à La Rochelle. Le bateau ira en effet directement en chantier pour faire les
derniers travaux de remise en état avant le grand tour.

La mise en place de ce test de retournement a été un véritable contre temps
dans le planning très court de la sportive, mais cela n’a pas atteint sa
détermination pour autant.

Un travail conséquent et fastidieux car il faut désarmer intégralement le
bateau, enlever les deux mâts, vider tout ce qui peut être retiré, démonter l’électronique avant de faire la manoeuvre de retournement. En plus d’une
grue nécessaire à la manipulation, il faut un plongeur pour aller « 
accrocher » la quille afin de faire pivoter le bateau et de le mettre à l’envers sur le « toit. »

Ainsi depuis la fin du test de retournement validé, la semaine dernière,
Karen travaille d’arrache pied pour remonter pièce par pièce son monocoque
rouge Atlantica Charente Maritime « avec les moyens du bords » pour être fin
prête et parée à toutes potentielles infortunes pouvant parvenir durant la
course ; elle ne veut rien laisser au hasard mais le planning reste très
serré.

Elle quittera en effet La Rochelle pour Plymouth dès jeudi 20 mai dans la
matinée et peaufinera son départ (derniers réglages, étude de la météo,
détails etc) sur place.

Ses objectifs sont simples : finir la transat pour gagner son ticket pour le
Vendée Globe mais le chemin jusque là sera long et périlleux avec surtout la
nécessité de trouver de nouveaux partenaires financiers pour boucler son
budget.

Info HICKORY