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Trophée Jules Verne

Geronimo a pris le départ, 37 heures après Cheyenne

De Kersauson dans le sillage de Fossett mais devant Peyron

dimanche 8 février 2004Christophe Guigueno, Redaction SSS [Source RP]

C’est à 19 heures Le trimaran de Cap Gemini et Schneider Electric a quitté Brest Brest #brest avant de couper la ligne de départ du Trophée Jules Verne à 20 heures 21 minutes et 22 secondes, entre le phare du Créac’h (Ile d’Ouessant) et le Cap Lizard (Grande-Bretagne). Les Français devront donc être de retour sur la même ligne avant le 13 Avril, 04 heures, 57 minutes et 46 secondes, pour battre le chrono d’Orange en 2002 (64 jours 8 heures 37 minutes et 40 secondes). Un jour et demi plus tôt l’Américain Steve Fossett avait déjà pris le départ du Trophée Jules Verne version 2004.

Le trimaran de de Kersauson sur la ligne de départ ce dimanche à Ouessant
Photo : JM Liot / DPPI / Rivacom

Geronimo a donc quitté son quai de l’arsenal à 16h30 précises. Sous grand voile haute et solent, le trimaran a ensuite fait route directement vers la ligne de départ au nord de l’île d’Ouessant, accompagné par quelques bateaux de familles et d’amis. Le vent force 3 orienté plein nord devait basculer à l’est en fin de journée.

Olivier de Kersauson rappelait cependant, au moment de larguer les amarres : " Ce n’est pas une belle porte, grande ouverte. On est content d’y aller, mais cela se joue à 5 noeuds de vent près. " Si la prévision se révèle exacte, les quinze noeuds de vent d’est motiveront un premier départ. Ensuite, l’enchaînement des systèmes devrait permettre une descente “correcte” vers l’équateur, en 8 jours environ. Mais " Le record Record #sailingrecord de descente vers l’équateur, que nous avions battu l’année dernière, nous paraît impossible sur ce schéma " précise le skipper. À quai depuis six semaines, l’équipage est très motivé pour en découdre, mais se réserve la possibilité de revenir couper de nouveau la ligne si les prévisions ne tenaient pas dans les trois premiers jours.

Le skipper de Geronimo résume : " Depuis plus d’un mois, on regarde quotidiennement les fichiers météo. Là, il faut aller voir vraiment, de plus près, donc sur la ligne. "

Avec moins de 15 noeuds de vent sur la ligne de départ, les conditions restaient modestes, mais correspondaient aux données transmises par les prévisionnistes. La traversée du Golfe de Gascogne devrait s’effectuer à une vitesse Vitesse #speedsailing raisonnable, sur le flanc sud de l’anticyclone centré sur la Manche. Pas de grandes moyennes en perspective, mais un engrenage lent d’anticyclones qui emmènerait le trimaran à un rythme imposé jusqu’aux alizés.

À bord, l’équipage totalise déjà 18 tours du Monde en multicoque, et huit membres sur onze étaient déjà de la partie, mémorable, du Trophée Jules Verne de l’année dernière. Tous naviguent ensemble et sur Geronimo depuis longtemps.

Geronimo derrière Cheyenne mais devant Orange

Cheyenne, le catamaran de Steve Fossett avait quant à lui quitté l’angletter pour rejoindre la ligne départ samedi. Et c’était à 5h10 TU le 7 février que le catamaran géant a coupé la ligne de départ au large d’Ouessant.

"Ce n’était pas facile de rejoindre la zone de départ depuis Plymouth" concevait le détenteur du record Record #sailingrecord de l’Atlantique. "Nous avons navigué contre le vent dans 45 noeuds avec des rafales à 59 !" Des conditions bien différentes de celles rencontrées par l’équipage de de Kersauson une journée plus tard.

Le prochain multicoque à s’envoler autour du monde devrait être le nouveau Orange 2 de Bruno Peyron. Actuellement entre Lorient Lorient L’actualité du port de Lorient et de sa région. et La Trinité sur Mer, le catamaran neuf du détenteur du Trophée Jules Verne et de la même longueur que Cheyenne, pourrait partir d’ici une semaine sur les traces de ses deux prédécesseurs.

• Equipage de Geronimo

- Skipper, Olivier de Kersauson
- Seconds, Yves Pouillaude et Didier Ragot
- Équipiers : Pierre Corriveaud, Franck Ferey, Pascal Blouin, Rodolphe Jacq, Antoine Deru, Armand Coursaudon, Philippe Laot, et Xavier Briault.

• Meilleurs temps à l’équateur

- Détenteur du record : Orange : 7 jours 22 heures
- Geronimo : 6 jours 11 heures


Voir en ligne : Info RivaCom / www.Trimaran-Geronimo.com



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